Les femmes de Bouaké issues des différents partis politiques œuvrent pour des élections sans violence

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6 oct 2015

Les femmes de Bouaké issues des différents partis politiques œuvrent pour des élections sans violence

Plus de cinq cent femmes de Bouaké, membres de différents partis politiques réunies au sein d'une plate-forme veulent contribuer à maintenir un climat de paix et de non-violence lors des prochaines élections prévues en Côte d'Ivoire. Elles l'ont exprimé, le samedi 3 octobre 2015, à l'occasion du lancement des activités de leur plateforme. C'était en présence de plusieurs autorités coutumières, religieuses et administratives dont le Secrétaire général II de la préfecture de Bouaké, Hortense Lobouo Amani.



Cette activité est une initiative rendue possible grâce à la division des Affaires politiques de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et l'appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).



Selon le représentant de la composante Affaires politiques de l'ONUCI pour le secteur Est, Xavier Blais, cette activité fait suite à une formation organisée en mai dernier par sa division à l'intention des femmes leaders de partis politiques. Objectif : les encourager à participer la vie publique. Au terme de la formation, elles s'étaient engagées à se réunir au sein d'une plateforme et promouvoir des élections sans violence.



Ainsi, le samedi 3 octobre, il a été question pour ces femmes leaders des partis politiques, aussi bien celles de la coalition au pouvoir que celles de l'opposition, avec pour slogan ''Elections apaisées, c'est la Côte d'Ivoire qui gagne'' de livrer des messages de paix et d'exhorter les militantes de leurs partis respectifs à promouvoir un environnement de paix.



Nous pouvons être des adversaires politiques et nous fréquenter



Pour la responsable de l'association des femmes du Rassemblement des Républicains (RDR) de Bouaké, Miezan Coulibaly, la mise sur pied de cette plate-forme a permis de briser le mur de méfiance. « Avant, nous ne parlions presque pas. Il existait une sorte de méfiance. Avec les différentes formations reçues de l'ONUCI, nous avons une autre approche de la politique. Nous pouvons être des adversaires politiques et nous fréquenter », a-t-elle expliqué. Même son de cloche pour Madeleine Diby du Front Populaire Ivoirien (FPI). En outre, Valérie N'Dri du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) envisage accroitre les sensibilisations sur le terrain en vue d'inviter les femmes à militer en faveur des élections sans violence.