LES FEMMES DE BONDOUKOU S’ENGAGENT A S’INSCRIRE RESOLUMENT DANS LE PROCESSUS DE PAIX

13 juil 2011

LES FEMMES DE BONDOUKOU S’ENGAGENT A S’INSCRIRE RESOLUMENT DANS LE PROCESSUS DE PAIX

Bondoukou, le 12 juillet 2011... Environ 800 femmes de Bondoukou (416 km d'Abidjan), ont communié mardi 12 juillet 2011 avec l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en faveur de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, à l'occasion de la célébration décalée de la fête des mères.

Au cours de cette cérémonie, à laquelle ont pris part également les autorités administratives, religieuses et coutumières de la région, Brou Hyacinthe, chargé de la Protection de l'Enfance, au nom de l'ONUCI, a indiqué que la présence ce jour de l'ONUCI aux côtés des femmes, se situait dans le cadre de son appui au processus de paix par la cohésion sociale et la réconciliation nationale. Il a exhorté les femmes à s'unir pour défendre leurs droits, pour lutter contre la pauvreté. « Tant qu'il y aura des poches de résistance, des poches de pauvreté, il y aura toujours un terrain fertile pour semer la violence », a-t-il fait remarquer.

Le préfet de région, M. François Germain Goun, parrain de la cérémonie, a fait l'éloge de la femme, tout en s'inspirant du poème de Camara Laye : « A ma mère ». Il a ensuite encouragé les femmes à s'unir dans la cohésion sociale et à se réconcilier et indiqué que l'ONUCI s'était engagée corps et âme dans la paix et dans de nombreuses actions de développement, une des raisons de son implication dans cette cérémonie. M. Goun a saisi cette occasion pour réitérer les remerciements de la population de Bondoukou et de toute la région à l'ONUCI pour avoir ramené la paix en Côte d'Ivoire.

Les femmes de Bondoukou ont, pour leur part, souligné que la fête des mères s'inscrivait cette année dans un contexte difficile, compte tenu des exactions et humiliations de tout genre qu'ont connu les femmes durant la guerre qui a endommagé le pays. « Et pourtant, malgré et contre tout il faut trouver le courage et la force de pardonner pour briser le mur de la méfiance, s'inscrire dans le processus de réconciliation et de paix et réapprendre à vivre ensemble », a indiqué Mme Traoré Bintou en leur nom. Elle n'a pas manqué de rappeler la place prépondérante de la femme dans la mise en œuvre de ce processus, car donneuse de vie et symbole ».

Pour la circonstance, toutes les femmes de Bondoukou, parées de la même étoffe, ont chanté et vibré au son de la fanfare et d'artistes lobi et koulango de la région. Des concours de danses et des démonstrations de karaté Shotokan ont aussi agrémenté la fête.