Les enseignants du secondaire s’approprient les valeurs de la culture de la paix

11 sep 2008

Les enseignants du secondaire s’approprient les valeurs de la culture de la paix



Abidjan, le 11 septembre 2008... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé un séminaire de formation de trois jours à Yamoussoukro, du 4 au 6 Septembre, pour les enseignants du secondaire, sur les concepts fondamentaux qui régissent la culture de la paix. Ce séminaire avait pour but d'outiller les enseignants pour communiquer sur la culture de la paix en milieu scolaire.

Plus de 45 professeurs des lycées et collèges, en provenance des différentes régions de la Côte d'Ivoire, ont participé à ce séminaire de formation basé sur les concepts de base de la culture de la paix. Les enseignants ont été instruits sur la prévention et la gestion des conflits, sur les normes internationales en matière de droits humains, de droits des enfants, de droits des femmes. Ils ont été également formés à la communication pour le changement de comportement face aux violences en milieu scolaire et sur l'importance du respect du genre.

Les formateurs, dont le Docteur Djeneba Doumbia, chercheuse et spécialiste de la promotion de la culture de la paix à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la Paix, le Professeur Gérard Lezou Dago, Titulaire de la Chaire UNESCO de l'Université de Cocody, et un groupe d'experts de l'ONUCI, ont remis aux enseignants des supports pédagogiques pour les aider à mieux restituer leurs connaissances auprès de leurs collègues et des élèves.

Le séminaire a permis également aux enseignants de partager leurs expériences de la crise qui a eu des répercussions sur la cohésion sociale, et sur les rapports entre syndicats d'enseignants. Ces échanges ont favorisé la naissance d'une forme de solidarité qui s'est traduite non seulement par l'appel lancé au Ministre de l'Education Nationale pour qu'il se penche sur le cas des enseignants volontaires des régions Centre, Nord et Ouest du pays, mais encore par la réconciliation des responsables syndicaux du CESCI et du SYNESCI.

Le Directeur de la planification du Ministère de l'Education Nationale, M. Herbert Bernard Yao Gbo, qui a assisté à cette session de formation, a souhaité que l'organisation de ce type de séminaire soit donnée à l'administration et aux directions régionales de son ministère.

A la fin du séminaire, les enseignants se sont engagés, à travers des recommandations, « de s'approprier les valeurs liées à la culture de la paix ». Ils ont également recommandé la tolérance zéro dans la lutte contre les abus et les violences à l'égard des filles et des femmes en milieu scolaire. Ils entendent surtout veiller à ce que les participants restituent effectivement les conclusions du séminaire, dans leurs établissement respectifs.

Par ailleurs, ils ont sollicité de l'ONUCI, le renforcement des capacités des acteurs du système éducatif dans le domaine de la culture de la paix, par une multiplication des séminaires au niveau régional. Ils souhaitent aussi la formation de véritables formateurs des formateurs, afin que ceux-ci les aident, à terme, à mieux véhiculer le message de paix à travers tout le pays.

Le Chef du Bureau de l'Information de l'ONUCI, Mme Margherita Amodeo, au nom du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, a encouragé les participants a « demeurer les amplificateurs du message de tolérance et de paix auprès de la jeunesse du pays».

Pour le suivi des résolutions du séminaire, Mme Amodeo a annoncé que l'ONUCI, en collaboration avec la Chaire UNESCO de l'Université de Cocody, l'UNICEF, le CERAP et la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la Paix, apporterait son appui à la création d'un réseau des organisations de promotion de la culture de la paix, en vue de reproduire ce type de formation à l'intention de divers groupes sociaux à travers le pays.

Les participants au séminaire ont créé un comité de suivi dont l'objectif est de veiller à la restitution et à la promotion des enseignements reçus. Ils souhaiteraient le soutien des organismes nationaux et internationaux pour l'incorporation de ces enseignements dans leurs activités pédagogiques.