LES CHEFS TRADITIONNELS DE LAKOTA S’APPROPRIENT DES MECANISMES DE PREVENTION ET DE GESTION DES CONFLITS

28 mai 2010

LES CHEFS TRADITIONNELS DE LAKOTA S’APPROPRIENT DES MECANISMES DE PREVENTION ET DE GESTION DES CONFLITS

Lakota, le 27 mai 2010... Un séminaire sur les mécanismes de prévention et de gestion des conflits, organisé par l'Opération de Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a l'intention d'une quarantaine de chefs traditionnels et représentants d'ONG de Lakota, ville située à environ 250 km au nord-ouest d'Abidjan, a pris fin jeudi, 27 mai 2010.

A la fin des travaux, les chefs ont décidé de s'approprier, de vulgariser et de mettre à la disposition de leurs administrés, les mécanismes de prévention et de gestion des conflits qu'ils ont acquis durant la formation. Ils ont promis de sensibiliser leurs homologues absents et de leur transmettre les techniques qu'ils venaient de recevoir afin qu'ensemble, ils puissent renforcer et développer les actions de paix et de cohésion sociale dans leurs localités respectives.

Au cours du séminaire, organisé par la Division des Affaires civiles de la mission avec l'appui du Bureau de l'Information publique, les participants ont planché sur un cas réel, celui d'une localité située à quelque cinq kilomètres de Lakota, qui a du mal à s'accorder sur le choix d'un chef. L'étude de ce cas pratique a permis aux séminaristes de faire des propositions concrètes sur la base des outils mis à leur disposition par les formateurs.

Auparavant, ils ont eu droit à des présentations, suivies de discussions, sur deux thèmes : « la problématique et les techniques de prévention et de gestion des conflits », présenté par le Docteur Essis Essoh et « les fondements culturels et stratégiques en matière de prévention et de gestions des conflits », développé par le Professeur Amoa Urbain. Plusieurs sous-thèmes ont été traités, dont la définition du conflit, les approches de résolution de conflit, les modalités de désignation des chefs, et les rôles du chef, et de la femme, dans la gestion des conflits.

Le chef de délégation de l'ONUCI, M. Kenneth Blackman du Bureau de l'Information Publique, a expliqué que le séminaire fait partie de l'appui de la mission aux efforts visant à assurer un environnement électoral apaisé. Le plus important maintenant, a souligné M. Blackman lors de la cérémonie de clôture du séminaire, est de faire bénéficier l'ensemble des populations des enseignements tirés de la formation.

En clôturant les travaux du séminaire, le Préfet de Lakota, Kpan Droh, a rappelé que les chefs traditionnels sont le premier maillon de l'administration territoriale et qu'à ce titre, ils sont investis de la même mission de que les autorités administratives pour l'encadrement des populations. M. Droh a remercié l'ONUCI pour l'intérêt qu'elle porte au département de Lakota, avant d'assurer que ses populations et lui restaient « disposés à apporter leur soutien à l'effort de paix de l'ONUCI ».