LES CHEFS RELIGIEUX, TRADITIONNELS ET COMMUNAUTAIRES DE KORHOGO S’INSCRIVENT DANS LA DYNAMIQUE DE RECONCILIATION NATIONALE ET DE COHESION SOCIALE

13 mai 2011

LES CHEFS RELIGIEUX, TRADITIONNELS ET COMMUNAUTAIRES DE KORHOGO S’INSCRIVENT DANS LA DYNAMIQUE DE RECONCILIATION NATIONALE ET DE COHESION SOCIALE

Korhogo, le 12 mai 2011... Une quinzaine de leaders religieux, traditionnels et communautaires de Korhogo, localité située à 580 Km au nord d'Abidjan, ont échangé le 12 mai 2011, au cours d'un atelier organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), autour du thème : « La contribution des chefs traditionnels, communautaires et religieux de Korhogo à la réconciliation et à la cohésion sociale ».

Situant les objectifs de l'atelier, lors de la cérémonie d'ouverture, le chef de la délégation de l'ONUCI, Mamyette Kombate Kodjo, a rappelé le rôle prépondérant des participants dans leurs différentes communautés et dans la société en général, avant de souhaiter qu'ils mettent au service de tous, leur expérience et leur sagesse pour la réussite de la réconciliation.« Il s'agit aujourd'hui pour nous, de vous inviter à partager ces méthodes de règlement des différends dans vos communautés respectives, afin qu'elles servent de modèle dans tout le département et partant, dans tout le pays pour une réconciliation réussie et l'instauration d'une vraie cohésion. Les recommandations de cet atelier constitueront pour nous, la base de la nouvelle orientation que nous pourront proposer à vos pairs des autres zones du pays », a-t-il souligné.

Pour sa part, le Sous-préfet central de Korhogo, Eugène Kouadio, a exprimé sa reconnaissance à la mission pour cette initiative qui, selon lui, aide à concrétiser le désir des autorités ivoiriennes de voir leurs compatriotes se réconcilier. Il a de ce fait appelé les participants à s'approprier les concepts de réconciliation et de cohésion sociale qu'ils devront encourager leurs administrés à pratiquer. « La réconciliation est nécessaire pour tous, car chacun dans cette crise a subi un préjudice. Je demande donc que cette étape soit encadrée par quatre éléments clés et cumulatifs que sont le dialogue, la vérité, la justice et le pardon, afin de toujours préserver l'harmonie dans la région des Savanes », a-t-il soutenu.

Il faut noter que plusieurs recommandations ont été faites à l'issue de cet atelier parmi lesquelles :
-L'engagement des chefs traditionnels, communautaires et religieux à sensibiliser les populations sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale, par le biais des médias locaux ;
-L'organisation, en collaboration avec l'ONUCI, de rencontres avec les différents candidats aux élections législatives afin de véhiculer des messages de paix, de réconciliation et de cohésion pour un environnement électoral apaisé ;
-La tenue de conférences animées par les leaders religieux, les chefs communautaires et traditionnels sur la paix et la tolérance politique; et de rencontres d'échanges avec leurs homologues des autres départements pour une sensibilisation commune;
-Des plaidoyers auprès des autorités politiques et administratives pour l'implication active des chefs religieux, traditionnels et communautaires dans la prévention et la résolution des conflits, notamment, la mise sur pied d'un comité de veille et de réconciliation;
-Une demande faite à l'ONUCI pour faciliter une rencontre entre les jeunesses des partis politiques et les chefs traditionnels, religieux et communautaires pour échanger sur la tolérance, la réconciliation et la cohésion sociale. L'objectif visé étant de parvenir à un renforcement des capacités en mobilisation sociale et techniques de sensibilisation des masses afin de mieux véhiculer les messages de paix et de réconciliation
En outre, l'atelier a également recommandé un renforcement des capacités en appui psychologique pour les personnes traumatisées par la crise postélectorale.