Abidjan, le 8 mars 2012... Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders et le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, ont été reçus jeudi 08 mars 2012 à Abidjan, par le Président de la République Alassane Dramane Ouattara.

A la fin de l'audience, M. Djinnit, Chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA), a indiqué qu'outre le fait qu'il s'agisse d'une visite de courtoisie, il était de son devoir, en tant que Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, au sortir de la crise postélectorale, d'établir le contact avec le Président Ouattara. Rappelant que lors du dernier Sommet de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Président Ouattara en a été désigné Président, M. Djinnit a indiqué qu'il était donc venu le rencontrer à ce double titre.

Selon ses dires, il a procédé avec le Président Ouattara à un échange de vues, et en sa qualité de Président de la CEDEAO, sur les problèmes dans la sous-région, tout en lui réaffirmant la détermination des Nations Unies à travers ses Missions et Opérations, à renforcer la collaboration. « Nous avons échangé sur les possibilités de cette collaboration dans les différents domaines. Nous avons évoqué la crise au Sahel, parlé des problèmes de la piraterie, des questions des mouvements transfrontaliers dans la région du fleuve Mano et notamment du Libéria et de la Côte d'Ivoire », a expliqué M. Djinnit.

Abordant justement les questions transfrontalières, M. Djinnit a rappelé qu'il était en Côte d'Ivoire à l'invitation du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, pour prendre part à une concertation sur les Missions des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et du Libéria (MINUL) en vue de renforcer leur dispositif et aider à sécuriser leur frontière commune. « Cela fait partie d'une réflexion que nous avons au niveau des Nations Unies pour aider la sous-région du fleuve Mano, pour voir comment aider à mettre en place une stratégie pour faire face à ces menaces transfrontalières ».

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest a également souligné que d'autres problèmes affectant la stabilité avaient été évoqués, notamment les problèmes de la drogue, du crime organisé, du terrorisme, la problématique des élections et de la sécurité. « Sur ce point vous savez que la Côte d'Ivoire a une leçon qu'elle a la responsabilité, le devoir de partager au sein de la CEDEAO. Nous avons aussi mis l'accent sur les leçons à tirer de la crise ivoirienne et examiné comment la CEDEAO peut mieux faire face à ce genre de crises à l'avenir pour assurer la paix, la tranquillité, la stabilité et surtout la consolidation de la démocratie dans la sous région de la CEDEAO», a conclu M. Djinnit.