Le système des Nations Unies forme 25 ex-combattants au VIH/SIDA

23 déc 2008

Le système des Nations Unies forme 25 ex-combattants au VIH/SIDA

Bouaké, le 23 décembre 2008...L'unité VIH-SIDA de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) ont organisé, du 15 au 19 décembre 2008, à Bouake, une formation sur le VIH/SIDA, destinée à 25 ex-combattants.

Financée par la Coopération anglaise, la formation vise, d'une part, à réduire la vulnérabilité des ex-combattants démobilisés aux maladies sexuellement transmissibles et au VIH/SIDA et, d'autre part, à outiller les ex-combattants pour la formation de leurs pairs.

Le chef de l'unité VIH/SIDA de l'ONUCI, Dorcella Bazahica a exhorté les ex-combattants à suivre de manière assidue cette formation théorique et pratique qui leur permettra de s'approprier les techniques de Communication pour le Changement de Comportement (CCC) liées à la lutte contre le VIH/SIDA. Elle a révélé que la pandémie s'était stabilisée dans le pays, mais que 1,7 millions de nouveaux cas avaient été identifiés en 2007. « La lutte contre le VIH/SIDA doit être une priorité, tant au niveau des communautés, de la famille que du cadre de travail », a-t-elle déclaré.

« Cette formation nous va droit au cœur », a déclaré le porte parole des participants, estimant que « la réinsertion doit se faire à travers une formation aux risques liés au VIH/SIDA ». Il a dit la reconnaissance de ses camarades au Système des Nations Unies, aux structures de réinsertion - Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC) et Programme National de Service Civique (PNSC) – ainsi qu'à la Coopération technique allemande (GTZ).

La formation était basée sur une démarche participative et soutenue par des exercices pratiques, des projections de film et des jeux. Un exercice de simulation a permis d'évaluer les connaissances des ex-combattants qui devraient devenir des pairs éducateurs. « Environ 80% des participants étaient très peu formés aux risques liés au VIH/SIDA », a expliqué Dr. Joseph Louis de l'unité post crise du PNUD. « Ils avaient un tas de préjugés et de tabous. Cela dit, leur niveau de connaissance s'est considérablement accru au cours de la formation», a-t-il estimé.

Le chef de l'unité VIH/SIDA de l'ONUCI dans le secteur Est, Désiré Barawahura, s'est réjoui de l'intérêt manifestée par les bénéficiaires pour la formation.

D'après une étude du Fonds de Prévoyance Militaire (FPM) de Côte d'Ivoire, publiée en 2000, entre 150 et 200 militaires décèdent chaque année pour cause de VIH/SIDA. Par ailleurs, la guerre est un puissant facteur de propagation du VIH/SIDA.