Le SNU et le Ministère de l’Intérieur renforcent les connaissances du corps préfectoral et des acteurs sociaux sur la prévention des conflits

18 avr 2016

Le SNU et le Ministère de l’Intérieur renforcent les connaissances du corps préfectoral et des acteurs sociaux sur la prévention des conflits

Le Système des Nations Unies (SNU) en Côte d’Ivoire et le Ministère de l’Intérieur ont présenté aux autorités préfectorales, responsables traditionnels, communautaires, leaders de jeunes et de femmes de la région du Gôh, une matrice d’analyse des conflits. Cette présentation a eu lieu au cours d’un séminaire organisé du 14 au 16 avril 2016 à Gagnoa.

Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le chef de la délégation du SNU, Yacoub Abba Daworo de la Police des Nations Unies, a souligné l’importance du séminaire qui vise à la gestion efficiente des conflits et permettre une bonne gouvernance. « L’Atelier vise à vous donner les instruments nécessaires à la gestion prospective des conflits et à la bonne gouvernance de vos localités respectives  » a-t-il dit.

M. Daworo a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de réadapter les mécanismes existants afin de répondre aux nombreux défis et attentes des populations sur la résolution pacifique des conflits. « La consolidation de la paix est une œuvre exaltante qui appelle la contribution et l’implication de tous les acteurs sociaux (...) Aujourd’hui, des signes d’espoir pour une Côte d’Ivoire prospère et en paix, sont perceptibles. Il est du devoir de chacun, en mutualisant les efforts, de consolider les acquis enregistrés et de continuer à œuvrer pour le renforcement de la cohésion sociale  », a-t-il estimé.

Pour sa part, le Préfet du département de Gagnoa, Remi N’Zi Kanga, s’est félicité de ce séminaire qui tombe selon lui à point nommé. « Il faut que de façon permanente, la quête de la quiétude constitue notre raison d’être car rien n’est définitivement acquis dans la recherche de la paix et le renforcement de la cohésion sociale. ».

L’atelier s’est décliné en deux volets :

Pour le premier, il s’est agi de mettre à la disposition des participants, les mécanismes et instruments d’analyse de prévention des conflits, notamment, la présentation de la matrice des conflits et l’organe de consolidation des données relatives aux conflits qui implique les autorités traditionnelles et administratives.

Le second volet s’est penché sur les mécanismes et instruments de gestion communautaire qui comprend les propositions de procédure de règlement de litiges dans les villages, les propositions de l’organisation structurelle des villages, de renforcement des capacités en planification des activités et celles relatives en gestion des projets communautaires, des autorités préfectorales et des chefs de village.

Sept modules ont été présentés en trois jours par Louis Bonaventure Ouléï et Michel Séka du Bureau des Affaires Civiles de l’ONUCI et Innocent Poho de la Direction Générale de l’Administration du Territoire (DGAT).

À la fin du séminaire qui a vu la participation d’une quarantaine de personnes, plusieurs recommandations ont été faites dont l’implication des forces de l’ordre et de sécurité dans les ateliers sur la prévention et la gestion des conflits et la nécessité pour les autorités préfectorales de sensibiliser les chefs traditionnels sur les résolutions du séminaire et sur la nécessité de faire preuve d’impartialité dans le règlement des conflits.