Le SNU et le Ministère de l’Intérieur forment sur l’analyse, la prévention des conflits et la gestion communautaire

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21 déc 2015

Le SNU et le Ministère de l’Intérieur forment sur l’analyse, la prévention des conflits et la gestion communautaire

Une cinquantaine de participants, Préfets, Secrétaires généraux de Préfecture et Sous-préfets du Lôh-Djiboua ainsi que des animateurs locaux de la société civile ont participé du jeudi 17 au samedi 19 décembre 2015, à Divo à un atelier de renforcement des capacités en prévention et gestion des conflits.



Cet atelier qui s'inscrit dans le cadre du projet de la mise en œuvre des mécanismes et instruments d'analyse, de prévention des conflits a été initié par la Direction générale de l'administration du territoire et a bénéficié du soutien de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).



Le Préfet du Lôh-Djiboua, Kpan Droh Joseph revenant sur les nombreux conflits enregistrés ces dernières années dans le Lôh-Djiboua a indiqué qu'il s'agit, dans le cas d'espèce, de conflits liés aux problèmes fonciers, à la chefferie et au leadership. Le Préfet Kpan Droh a souligné qu'un comité de veille et de sensibilisation avait été mis en place sur instruction du Ministère de l'Intérieur pour régler ce genre de situations. Il a reconnu toutefois, que ce comité a fait long feu en raison du nombre pléthorique de ses membres et de l'inexistence de ressources matérielles et financières. Il a donc souhaité que des appuis financiers soient envisagés pour permettre au corps préfectoral et aux chefs de village de mettre en œuvre ce projet de prévention des crises et des conflits.



Pour sa part, le chef des bureaux ONUCI Divo, Leonidas Ngayabihema a au nom du Système des Nations Unies, remercié les participants à cet atelier. Il s'est surtout réjoui du caractère factuel de cet atelier, en faisant allusion aux récents événements de Néko, dans le département de Lakota où la paix est encore fragile.



Quelques modules ont été présentés et des recommandations en ont résulté. Il s'agit entre autres du règlement des conflits dans les villages sur lequel les échanges ont permis de recommander une implication des présidents des jeunes, des femmes et des mutuelles de développement dans la gestion du village en les intégrant dans le conseil de village (...), de sensibiliser les chefs de village à adopter une méthode participative dans la gestion de leur villages. Les participants ont proposé également d'élargir la procédure de règlement des conflits à tous les niveaux de conciliation (famille, communauté, quartier, village, sous-préfecture, département, région et pays).