LE NUMERO UN DE L'ONUCI SALUE LES RENDEZ VOUS IMPORTANTS A L'AGENDA DES AUTORITES IVOIRIENNES DANS LE CADRE DU PROCESSUS DE RECONCILIATION ET DE RELANCE DU DIALOGUE

25 oct 2012

LE NUMERO UN DE L'ONUCI SALUE LES RENDEZ VOUS IMPORTANTS A L'AGENDA DES AUTORITES IVOIRIENNES DANS LE CADRE DU PROCESSUS DE RECONCILIATION ET DE RELANCE DU DIALOGUE







Le Représentant
spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert
Koenders, salue les rendez vous importants qui sont inscrits à l'agenda des
autorités ivoiriennes au titre des efforts de réconciliation et de relance du
dialogue.  Il réitère son appel à tous les acteurs concernés pour qu'ils
apportent leur contribution concrète à la relance d'un dialogue politique
inclusif, a indiqué jeudi, la porte-parole de l'Opération des Nations Unies en
Côte d'Ivoire (ONUCI), Mme Sylvie van den Wildenberg, au cours du point de
presse hebdomadaire de la mission.




 




La porte-parole
a ainsi évoqué, outre la rencontre du Premier ministre avec des partis
d'opposition, ce jour, celle initiée par le Président de la République, Alassane
Ouattara, avec de nombreux représentants des populations de l'Ouest, des régions
du Guémon et du Cavally, lundi dernier, au palais présidentiel.   Cette
rencontre, selon Mme van den Wildenberg, a permis un dialogue franc sur les
questions qui sont à la base des fractures qui demeurent dans la société
ivoirienne, et pour le règlement desquels le Président de la République a
réitéré son engagement à ne ménager aucun effort. 




 




« Parmi ces
questions, intrinsèquement liées à la réconciliation, celle du foncier, de la
sécurité et des chantiers importants de la réforme du secteur de la sécurité
(SSR); du processus national de désarmement, démobilisation et réintégration des
ex combattants (DDR); de l'Etat de droit, y compris de la Justice et des Droits
de l'homme, mais aussi des questions liées au retour et à la réintégration des
réfugiés et déplacés, ainsi que de la reconstruction et du développement », a
ajouté la porte-parole.




 




Auparavant, Mme
van den Wildenberg avait fait le point des activités du Représentant spécial.
Elle a annoncé la rencontre, ce jeudi, de M Koenders avec le Président de la
Commission européenne, José Manuel Baroso, en visite depuis hier en Côte
d'Ivoire. « Les entretiens portaient en particulier sur les questions de la
réforme du secteur de la sécurité, du dialogue politique et

l
e
développement », a-t-elle indiqué.  La porte-parole a également évoqué les
rencontres
successives de M Koenders, dans le cadre de ses
bons offices, avec plusieurs délégations de partis politiques et mouvements
associés notamment des délégations du Front populaire ivoirien (FPI), de la
Jeunesse du Rassemblement des Républicains (JRDR), le 22 octobre et de la
Jeunesse du FPI (JFPI), et ce, en date du 17 octobre. Ces rencontres, a-t-elle
expliqué, intervenaient dans le cadre des rencontres régulières que le
Représentant spécial tient avec les différents acteurs politiques, de toutes
tendances, impliqués dans le processus de résolution de la crise en Côte
d'Ivoire. « Elles visent à faciliter la relance du dialogue républicain inclusif,
lequel est partie intégrante du processus de réconciliation nationale, qu'appuie,
comme vous le savez, l'ONUCI conformément au mandat qui lui est conféré par le
Conseil de sécurité des Nations Unies », a expliqué la porte-parole.




 




En ce qui
concerne la situation sécuritaire dans le pays, Mme van den Wildenberg a indiqué
que cette dernière demeure tendue, dans le secteur Abidjan et à l'Est. La
situation sécuritaire en  Secteur Ouest en particulier le long de la frontière
avec le Libéria demeure fragile également. Dans ce contexte, a-t-elle souligné,
la Force et la Police des Nations Unies, en appui aux autorités et forces de
sécurité ivoiriennes et en étroite coordination avec elles maintiennent un
niveau élevé de vigilance et demeurent en permanence prêtes à adapter leur
dispositif à la lumière de nouvelles situations.  Sur le plan opérationnel les
casques bleus de l'ONUCI ont effectué 1611 patrouilles terrestres
et aériennes la semaine écoulée. Les patrouilles conjointes, avec leurs
homologues des FRCI, se poursuivent et s'intensifient principalement dans les
zones sensibles y compris  stratégiques afin de dissuader toute menace et
velléité d'utilisation de la violence à des fins de déstabilisation.




L'ONUCI, a-t-elle
par ailleurs dit, continue d'appuyer le Gouvernement ivoirien dans la mise en
place de 9 sites de désarmement (Bouaké, Guiglo, Abengourou, Bouna, Korhogo,
Man, San Pedro, Anyama  et Séguéla) pour l'accueil des ex-combattants. Pour
l'heure, 3 sites sont déjà opérationnels. Il s'agit des sites de Bouaké, Guiglo
et Anyama.




Intervenant sur
l'appui de la Mission aux institutions de l'Etat de droit, et plus
particulièrement à celle de la Justice, la porte parole a indiqué que
l'ONUCI continuait d'apporter son soutien aux autorités de la justice ivoirienne,
au niveau technique et logistique, dans le cadre de plusieurs enquêtes en cours,
y compris l'enquête ouverte par le Procureur de la République près le Tribunal
de première instance de Man, suite à la découverte, le 11 octobre, dans un puits,
d'une fosse commune dans un quartier de la ville de Duekoué. Cette découverte,
a-t-elle rappelé avait conduit à l'exhumation de six corps sans vie dont
l'autopsie diligentée par les autorités compétentes apportera des indications
sur les circonstances de ces morts. Selon Mme van den Wildenberg, d'autres
recherches se poursuivent, et ce, en vue de vérifier la présence possible
d'autres fosses communes dans la zone.  « Dans un développement positif, deux
mandats d'arrêts ont été émis par le Procureur de la République près le Tribunal
de première instance de Man contre deux éléments des FRCI, accusés d'être
impliqués dans la mort des six personnes dont les corps avaient été retrouvés le
11 octobre dernier à Duekoué », a indiqué la porte-parole. 




 




« L'ONUCI
continuera à n'épargner aucun effort en vue d'appuyer la recherche de la vérité
dans les limites de son mandat et dans le respect de la Loi ivoirienne et des
prérogatives des autorités et juges ivoiriens », a assuré Mme van den Wildenberg
qui a évoqué qu'à titre d'exemple, la Mission, qui n'a pas en tant que telle de
pouvoir judicaire, partage avec les autorités ivoiriennes des éléments pouvant
être versés au dossier et faciliter les poursuites judiciaires,  dans le cas des
événements qui se sont produits à Duekoué, relatifs au camps de déplacés de
Nahibly, en juillet dernier.




 




Elle a conclu
par les activités de renforcement de capacités destinées aux médias à
l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Après Divo le 10 octobre et Tiébissou le 17
octobre, une formation est prévue cette semaine, destinée aux correspondants de
presse et à la société civile du Département de Oumé sur le thème « Qu'est ce
que la rumeur, comment la gérer et la combattre».