LE DDR en resumé

14 aoû 2007

LE DDR en resumé

Qui est concerné par le DDR ?
Selon les accords signés (le Plan Conjoint des Opérations et le Programme National de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion) par les forces ex-belligérantes, les opérations de désarmement, de démobilisation et de réinsertion concernent les combattants des FAFN et des FDS recrutés après le 19 Septembre 2002, tandis que les militaires en exercice avant cette date retourneront en casernes.

Les étapes du processus DDR

Le désarmement, qui constitue la première étape, est l'opération qui consiste à récupérer les armes, munitions et autres matériels militaires dont disposent les combattants. Pendant cette opération, les combattants devront remettre leurs armes aux forces impartiales dans les sites prévus à cet effet. Durant le désarmement, les forces impartiales auront la charge de récupérer, trier, stocker, sécuriser les armes fonctionnelles et détruire les armes non fonctionnelles. Les combattants ainsi désarmés, seront par la suite démobilisés.
La Démobilisation est l'étape symbolique qui assure le passage du combattant de la vie militaire à la vie civile. Elle commence par le profilage (enregistrement, questionnaire, etc.), suivi d'une visite médicale et se termine par la remise d'un paquet civil (vêtements, chaussures, etc.) et la sensibilisation des ex-combattants sur les opportunités de réinsertion. A la fin du processus de démobilisation une carte de démobilisé est remise au combattant afin de lui permettre de commencer sa réinsertion.
La Réinsertion est une phase transitoire entre la démobilisation du combattant et sa réinsertion définitive dans la vie sociale et économique. Le combattant commence sa réinsertion en recevant, sur présentation de sa carte de démobilisé, une assistance financière appelée filet de sécurité. Ce filet de sécurité a pour but de faciliter l'installation de l'ex-combattant dans son lieu de réinsertion et d'avoir accès aux opportunités de réinsertion proposées.
Les opportunités de réinsertion proposées aux ex-combattants sont : les activités génératrices de revenus (AGR), les microprojets, les formations professionnelles, les bourses d'étude, etc

Où va se dérouler le DDR ?

Relativement aux sites DDR, selon les accords signés par les forces ex-belligérantes, le processus DDR va se dérouler dans 17 villes, sélectionnées à la suite des travaux techniques entreprises avec les différentes forces. Ce sont : Abidjan, San Pedro, Guiglo, Duekoué, Daloa, Yamoussoukro, Daoukro, Bondoukou, Bouaké, Man, Séguéla, Kani, Odienné, Korhogo, Ferkéssédougou, Ouangolodougou et Bouna

Qui est en charge du processus DDR en Côte d'Ivoire?

Avant l'Accord Politique de Ouagadougou, la mise en œuvre du processus DDR en Côte d'Ivoire était de la responsabilité du PNDDR/RC avec l'appui de l'ONUCI/DDR. Suite à cet accord, la responsabilité de la mise en œuvre du processus incombe désormais au Centre de Commandement Intégré (CCI) avec l'appui de l'ONUCI/DDR.
La Section DDR de l'ONUCI a pour rôle de superviser et de veiller à ce que le processus DDR en Cote d'Ivoire soit conforme aux standards internationaux pour être crédible. Ce rôle consiste à appuyer et favoriser le dialogue entre les forces ex-belligérantes (FDS et FAFN) et les structures en charge du processus. La Section DDR travaille en collaboration avec les structures nationales en charge du processus tel que la Primature, les Etats Majors respectifs des forces ex-belligérantes, le CCI et le PNDDR/RC. Ce travail se fait au niveau stratégique avec la Primature et les Etats Majors et au niveau opérationnel avec le CCI et le PNDDR/RC.
L 'ONUCI DDR a développé un plan d'action et une politique spécifique au DDR à travers l'élaboration d'un concept des opérations, l'établissement d'un ratio armes-combattants, la mise en place d'un plan de stockage des armes et de destruction des munitions et armes défectueuses. La Section DDR apporte aussi un appui logistique pour la mise en place de 6 sites DDR. Il a été indiqué pour information que le rôle de l'ONUCI DDR est défini dans les Résolutions 1528, 1609, 1633, 1721 et 1739 du Conseil de Sécurité des Nations.
Les autres acteurs, tels que la Banque Mondiale, les bailleurs de fonds et le gouvernement ivoirien apportent l'aide financière nécessaire à la mise en œuvre du programme. Les Agences des Nations Unies et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont pour rôle d'appuyer les projets de réinsertion.