Bouaké, le 28 septembre 2010... Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations pour la Côte d'Ivoire, Ndolamb Ngokwey, a ouvert lundi 27 septembre 2010, à Bouaké, les travaux d'une retraire organisée par l'Unité Protection de l'Enfance de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). M. Ngokwey, qui est également le coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Côte d'Ivoire, a saisi cette occasion pour effectuer une visite des projets financés par l'ONUCI dans le cadre des 1000 Microprojets en faveur des ex-combattants, jeunes à risque et femmes affectées par le conflit ivoirien.

La visite a été précédée par une séance de travail avec la Division Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR) de l'ONUCI, les acteurs humanitaires et l'ONG NASSAIB, structure de mise en œuvre des 1000 Microprojets dans la région de la Vallée du Bandama. Lors de la séance, Pierrot Mutombe, de la Division DDR a expliqué comment les 1000 microprojets ont contribué à occuper les ex-combattants à des activités de réinsertion au détriment des armes. Il a précisé qu'au total 125 bénéficiaires se sont investis, dans la région, dans l'élevage, le commerce, l'agriculture et d'autres domaines avec l'appui technique de l'ONG NASSAIB.

NASSAIB, une structure de mise en œuvre a mis en place une plate-forme avec ses partenaires. Cette plate-forme a constitué un projet de fonds de solidarité pour pérenniser et suivre les initiatives des 1000 microprojets à long terme. Selon NASSAIB, cela est un facteur primordial pour un environnement électoral apaisé. Le projet a été présenté au coordonnateur humanitaire.

Après cette étape, le Coordonnateur Humanitaire a rencontré au quartier Nimbo de Bouaké, les femmes de l'association « Siavouê » [le nom signifie « ayez pitié de nous » en baoulé, la langue locale], bénéficiaire d'un projet d'élevage de volailles. M. Ngokwey a encouragé les femmes à persévérer en vue d'assurer leur autonomie. « Tant que nous verrons en vous la volonté de travailler, d'entreprendre, nous allons vous appuyer », leur a-t-il promis.

Après avoir visité ce projet, qui avait commencé avec 500 poussins à sa création en avril dernier pour s'enrichir à ce jour de 1000 bêtes (poussins et pondeuses), M. Ndolamb a souligné avoir constaté chez les bénéficiaires une réelle volonté de s'approprier l'aide reçue pour se construire un avenir radieux. C'est pourquoi, dira-t-il, « une extension est prévue pour la réinsertion des ex-combattants et des personnes vulnérables ».