Le chef-lieu de la région de la Marahoué reçoit l'ONUCI

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24 mai 2008

Le chef-lieu de la région de la Marahoué reçoit l'ONUCI

Abidjan, le 23 mai 2008...Bouaflé, ville située à 322 km, à l'ouest d'Abidjan, a accueilli samedi 24 mai 2008 le forum itinérant de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).Plusieurs centaines de personnes ont pris part à cette manifestation dont le thème était : « Bouaflé encourage les acteurs du processus de paix et s'engage pour la réconciliation en Côte d'Ivoire. »

Dans son mot de bienvenue, le maire de la ville, Adjé Dominique a félicité la mission onusienne pour le rôle important qu'elle a joué pour ramener la paix en Côte d'Ivoire. « Avec l'ONUCI, à ses côtés, le pays ira aux élections en novembre 2008 dans la paix », a-t-il notamment déclaré. Mais au delà de son rôle d'opération de maintien de la paix, l'édile de la ville a demandé à l'ONUCI d'entreprendre à Bouaflé les mêmes actions civilo-militaires qui ont contribué au développement de beaucoup d'autres localités en Côte d'Ivoire. Parmi ses doléances, l'appui à la radio locale et la réfection d'écoles et des d'infrastructures hospitalières et scolaires.

Pour le président du Conseil Général de Bouaflé, Yao Bi-Goré, personne n'est prêt à recommencer la guerre en Côte d'Ivoire. Fort de ce constat, il a appelé tous les habitants de la ville à soutenir fermement l'Accord politique de Ouagadougou (APO).

Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI qui s'exprimait au nom du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, a dit toute sa joie d'échanger pour la première fois avec les habitants de Bouaflé. Revenant sur la situation actuelle du pays, il a estimé qu'après l'accord historique signé le 4 mars 2007 dans la capitale du Burkina Faso, le climat s'est considérablement amélioré et plusieurs actions significatives ont été réalisées par le Gouvernement, avec l'appui de la communauté internationale. Il a cité notamment les audiences foraines, le regroupement des ex- combattants, l'annonce de la date des élections, la signature d'un code de bonne conduite par les dirigeants des partis politiques, en présence du Secrétaire général de l'ONU, le redéploiement de l'administration et le début du DDR. Le porte-parole de l'ONUCI a aussi rappelé l'engagement de la communauté internationale à contribuer au financement les élections avant d'informer l'auditoire des fonds importants mobilisés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, qui serviront à financer les Projets à impact rapide (QUIPS).

Sanogo Al Assana, Préfet de la région de la Marahoué, a rappelé que les diverses communautés de Bouaflé ont toujours vécu en symbiose. C'est ce qui explique selon lui que cette ville n'ait pas connu la guerre. Aujourd'hui, a-t-il solennellement déclaré : » les populations du chef-lieu de la Marahoué ont adhéré à l'Accord politique de Ouagadougou.

Autre temps fort de la cérémonie, les traditionnelles questions du public aux représentants différentes sections de l'ONUCI. La Police de l'ONU (UNPOL), la section des affaires politiques, les affaires civiles, l'état de droit, la division de l'assistance électorale et le porte-parole de la mission ont répondu aux nombreuses questions portant sur le rôle de l'ONU dans la prévention des conflits et la sortie de crise en Côte d'Ivoire.

Les porte-parole de jeunes, femmes, médias et chefs traditionnels ont restitué les travaux des différents ateliers qui ont eu lieu le vendredi, 23 mai 2008 dans la salle du centre culturel Henri Konan Bédié en prélude au forum. Ils ont ainsi demandé à l'ONUCI et aux agences du Système des Nations Unies (SNU) de les doter de moyens logistiques adéquats, afin de mieux sensibiliser la population juvénile sur le VIH/SIDA, de réhabiliter les centres de santé de la ville, de doter la maternité de Bouaflé de kits afin de réduire le taux de mortalité des femmes à l'accouchement. Autres doléances exprimées au cours des ateliers : la mise en œuvre des textes légaux du foncier rural, la remise en état du pont sur le fleuve Marahoué qui menace de s'effondrer. Jeunes, femmes, chefs traditionnels et représentant des médias ont aussi demandé à l'ONUCI d'assister le Gouvernement ivoirien dans la recherche de solutions adéquates en vue de prévenir des risques d'affrontements intercommunautaires, la réhabilitation de la maison de la presse locale et son équipement en matériel informatique et audio-visuel.

En marge du forum, le contingent bangladais basé à Daloa a mené une action humanitaire d'envergure en faisant plus de 1 000 consultations gratuites et des distributions de médicaments aux habitants de la ville de Bouaflé.

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