LE CHEF DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONUCI RENCONTRE LES ONG NATIONALES ET INTERNATIONALES

7 juin 2012

LE CHEF DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONUCI RENCONTRE LES ONG NATIONALES ET INTERNATIONALES

Abidjan, le 06 juin 2012... Le nouveau chef de la Division des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Eugène Nindorera, a eu mardi, 05 juin 2012, une rencontre avec les organisations de la société civile ivoiriennes et internationales sur leur collaboration et les perspectives pour son renforcement.

Au cours des échanges, qui ont duré plus de deux heures, les organisations de la société civile ont évoqué leurs défis, notamment la question de la coordination de leurs actions, la définition d'une stratégie de fonctionnement, la sécurité des leurs membres et la lutte conte la corruption et l'impunité. Ils ont également souhaité un renforcement de l'accompagnement de leurs actions par l'ONUCI.

Pour M. Nindorera, la société civile a un rôle important à jouer pour le développement, la paix et la cohésion. « Nous allons contribuer en tant que division à renforcer la société civile pour que, justement, elle soit un peu plus efficace », a-t-il indiqué.

En ce qui concerne la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, M. Nindorera a fait remarquer que, même si les choses avancent dans la bonne direction, il est évident que de nombreux défis demeurent. « Par rapport à l'impunité, j'ai entendu des commentaires sur les dozos ou certains qui s'estiment être au-dessus de la loi. Ce sont des choses qui sont inacceptables. Il faut que la justice travaille, soit impartiale. Cela ne peut se faire en un jour. C'est tout un processus et on est là justement pour faire avancer les choses », a-t-il dit.

Au nom de la société civile, M Bamba Sindou, coordinateur général des Regroupements ivoiriens des droits humains, a souligné l'importance du renforcement des capacités. « Il faut qu'on prenne notre destin en main », a-t-il dit, « mais ce qui est capital c'est l'appui, le renforcement des capacités, qui est le plus nécessaire parce que quand un acteur des droits de l'homme est bien formé, il peut bien faire son travail sans grands moyens ».

Il a ajouté que la question de la sécurité des acteurs de la société civile est un défi qui doit être relevé par les Ivoiriens eux-mêmes à travers une bonne organisation. « Avec le Ministère de la Défense, il est important qu'on renforce les capacités des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire, de la police et de la gendarmerie en matière des droits humains. Nous luttons pour que les droits humains soient inscrits dans leur formation pour qu'ils aient des notions très claires en la matière, car par ignorance ils les violent », a dit M. Bamba.