Bouaké, le 03 juillet 2008...Le Représentant Spécial du Secrétaire des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J.Choi, a visité jeudi, à Bouaké, un micro projet financé par l'Opération Licorne au profit des femmes, ex-combattantes des FAFN.

Le « Micro-projet Attiéké », est géré par une dizaine de femmes, aidées de sept autres personnes qui en tirent une source de revenus régulière. L'activité principale du projet est la préparation de l'Attiéké (un met national dérivé du manioc). L'évolution positive du projet de production d'Attiéké a permis aux initiatrices de développer deux autres activités découlant de la première : un restaurant et une ferme d'élevage de poulets.

Le Représentant spécial, qui a visité toute la chaine de production artisanale de l'Attiéké, a salué l'heureuse initiative de ces femmes et les a félicitées pour la qualité de la gestion de leur projet, qui devrait inspirer d'autres femmes de Côte d'Ivoire.

M. Choi a effectué cette visite en marge d'une rencontre qu'il a eu, le même jour, avec le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro à Bouaké.

Il a ensuite rendu une visite de courtoisie au Général Tariq Javid, Commandant de la Force du Secteur Est. A l'issue des entretiens, il a eu une brève séance de travail avec les chefs de sections du Bureau de l'ONUCI de Bouaké. A cette occasion, le Représentant spécial a expliqué les grandes lignes des réformes internes qu'il a adoptées récemment en vue d'améliorer l'efficacité de l'administration et des politiques mises en œuvre par la Mission. Il a notamment mentionné la réduction progressive du niveau de recrutement du personnel international concomitamment à l'élargissement des responsabilités octroyées au personnel national, qui sera à l'avenir promu à des postes de supervision.

M. Choi a insisté sur la nécessité pour le personnel d'être convenablement informé des défis auxquels la Mission est confrontée au cours de cette période électorale. Il a cité trois points cruciaux (militaires, APO et acteurs techniques INS-SAGEM) dont les activités conditionnent la stabilité générale, les risques auxquels le processus est encore exposé : financement, sécurité et fatigue des Ivoiriens. Le chef de la Mission a exprimé l'espoir qu'un programme comprenant 1000 micro-projets connaitra bientôt une phase d'exécution qui permettra l'absorption de 10 000 à 15 000 ex-combattants et améliorer ainsi la réinsertion socio-économique de ceux-ci.