Abidjan, le 4 novembre 2010... Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi, s'est félicité jeudi à Abidjan, de la proclamation par la CEI dans les délais qu'elle s'est fixés.

Au cours d'un point de presse, le Chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire a « invité vivement » la CEI à œuvrer davantage à la réduction du temps d'attente pour la population et pour les candidats lors de futures échéances électorales. A ce propos, M Choi a réitéré la disponibilité de l'ONUCI à apporter tout son appui à la CEI.

Selon le Représentant spécial, il revient maintenant au Conseil Constitutionnel de recevoir les réclamations, de statuer et de proclamer les résultats définitifs du scrutin du 31 Octobre, auquel ont pris part plus de 85% d'Ivoiriens.

Indiquant que les voies juridiques et démocratiques étaient largement ouvertes et disponibles, M Choi a réitéré pour cette raison, sa conviction qu'aucun candidat n'aurait recours aux moyens non démocratiques pour exprimer ses positions quant au résultat du scrutin.

Auparavant, le Représentant spécial avait exprimé une fois encore, les compliments et encouragements de la communauté internationale aux candidats et à la classe politique ivoirienne pour leur maturité et leur esprit démocratique.

Interrogé sur la certification des élections, le Chef de l'ONUCI a précisé que selon le mandat confié par le conseil de sécurité, la certification concerne la liste électorale définitive et les résultats. « Le mandat prévoit que je certifie que toutes les étapes de l'élection fournissent les meilleures garanties pour une élection ouverte, libre, juste et transparente, cela veut dire que je dois utiliser mon mandat de certification pour sauvegarder le processus ainsi que le résultat », a-t-il souligné.

Répondant à une question sur d'éventuelles dérives verbales de nature xénophobe ou ethnique, lors de la prochaine campagne électorale du deuxième tour présidentiel, le Représentant spécial s'est félicité de la bonne ambiance qui a régné tout au long de la première campagne. « En Côte d'Ivoire, nous n'avons heureusement pas connu de polémiques basées sur la différence ethnique et religieuse », a-t-il dit.

Rendant hommage aux candidats « qui n'ont pas utilisé de propos incendiaires», M Choi a rappelé que cela avait pu être évité grâce notamment à l'action des leaders religieux qu'il a plusieurs fois rencontrés. Ils ont su montrer une synergie dans leur action pour prévenir ce genre de dérives capables d'envenimer le climat politique et le processus électoral. « J'ai confiance aux acteurs politiques et aux dirigeants religieux Ivoiriens», a-t-il conclu.