LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 18 FEVRIER 2011

18 fév 2011

LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 18 FEVRIER 2011







Crise ivoirienne : Echec interdit pour le panel




Le Pays - Les cinq chefs d'Etat du
panel constitué par l'Union africaine (UA) plancheront ce week-end à Nouakchott
en Mauritanie sur le dossier de la crise ivoirienne. Ils se rendront ensuite
lundi à Abidjan pour discuter avec Alassane Dramane Ouattara (ADO), le président
élu, et Laurent Koudou Gbagbo, le président sortant. Ces mini-sommets de la
dernière chance se tiennent toutefois dans un contexte de sérieux
affaiblissement du camp Gbagbo. En effet, à tour de rôle, les banques
internationales ferment leurs portes. La clientèle apeurée se rue vers celles
qui sont encore ouvertes pour puiser dans ses comptes. Gbagbo a beau soutenir
qu'il ne laissera pas le système banquier s'écrouler, on semble de moins en
moins lui faire confiance. A Abidjan, quel que soit leur bord politique, les
clients des banques internationales espèrent bien que la situation se
normalisera au plus vite. Ils espèrent que leurs économies ne seront pas les
victimes collatérales du combat des chefs. En attendant, cette fermeture
progressive des établissements bancaires pénalise les hommes d'affaires déjà
confrontés à l'effondrement de leur chiffre d'affaires. [...] Les soldats de la
MINUL reçoivent en outre l'appui de trois hélicoptères de combat. Ainsi, non
seulement le mandat de l'ONUCI a été prolongé mais les soldats de la communauté
internationale seront mieux armés pour faire face aux provocations et aux
agressions du camp Gbagbo. De leur côté, les Forces nouvelles, elles aussi, se
remobilisent et entendent également faire pression sur les frères ennemis. Le
panel des chefs d'Etat constitue donc le dernier recours pacifique même si à
Abidjan, très rares sont ceux qui croient encore à une solution diplomatique
pour dénouer la crise, tant les positions des deux camps sont toujours
totalement antagonistes. Les chefs d'Etat sauront-ils trouver le consensus
salvateur ? On sait que le panel se compose aussi de deux pays phares, le
Burkina Faso et l'Afrique du Sud, qui pourraient jouer les premiers rôles, la
position de l'un étant différente de celle de l'autre. Or, le temps urge. Car,
sur place, le manque d'argent rend la vie de plus en plus précaire, contribuant
ainsi à faire monter la tension. Un cocktail explosif en place, qui doit inciter
le panel à prendre des décisions fermes et surtout "contraignantes" pour les
deux parties, comme le veut l'UA. Après sa rencontre de Nouakchott, le panel se
rendra aux bords de la lagune Ebrié pour les négociations de la dernière chance.
Décriée par des partisans du camp Gbagbo, la présence du chef de l'Etat
burkinabè est pourtant indispensable pour dénouer la crise. Il a en effet
l'avantage de connaître bien et le dossier et les acteurs politiques ivoiriens.
Outre le fait d'avoir été médiateur jusqu'aux élections perdues par Gbagbo,
Blaise Compaoré est celui-là même qui avait couvert et donné gîte à son "frère
et ami" d'hier, du temps où il cherchait désespérément à se mettre à l'abri. [...]




 




 




 




 




 




 




 




 



Côte
d'Ivoire : Soro appelle à la révolution




Le Figaro - Guillaume Soro,
Premier ministre d`Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu à l`étranger, a
appelé jeudi les Ivoiriens à "s`organiser pour construire la révolution" comme
en Egypte et en Tunisie pour chasser du pouvoir le président sortant Laurent
Gbagbo. "Le peuple de Côte d`Ivoire doit faire sa révolution. Il ne doit pas
attendre la Cédéao (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`ouest) et
l`UA (Union africaine). Il doit prendre son destin en main et chasser Gbagbo du
pouvoir", a déclaré M. Soro au cours d`une conférence de presse à Dakar. "Je
demande aux Ivoiriens de se concerter dans les villages et les villes et
construire la révolution. L`UA et tout ça, c`est trop long. En Egypte et en
Tunisie, est-ce qu`il y avait l`UA ?", s`est demandé Guillaume Soro, en
référence à la chute des régimes des présidents égyptien Hosni Moubarak et
tunisien Zine El Abidine Ben Ali. "Ne demandez pas aux Ivoiriens de renoncer à
la révolution qui a forcément un coût" humain, a-t-il estimé. Evoquant
l`asphyxie financière de la Côte d`Ivoire, il a dégagé la responsabilité du camp
Ouattara. "C`est Gbagbo qui occupe la BCEAO (Banque centrale des Etats de
l`Afrique de l`ouest) à Abidjan. Pourquoi on accuserait M. Ouattara qui est
reclus à l`hôtel du Golf ?" à Abidjan. "C`est Gbagbo qui occasionne la fermeture
des banques. Je ne vois pas pourquoi on accuserait un président de la République
encerclé par les chars de Gbagbo", a dit Guillaume Soro.




 




Côte d`Ivoire : les participants au Forum de Bamako "très
inquiets"




AFP - Les participants à la 11e
édition du Forum de Bamako, qui se veut "un petit Davos africain", se sont
déclarés "très inquiets" des conséquences de la crise politique et économique en
Côte d`Ivoire dans le reste de l`Afrique de l`ouest. "Je suis inquiet car il n`y
a pas de développement sans paix, il n`y a pas d`entreprises solides dans un
environnement de guerre, je suis inquiet pour les populations ivoiriennes et
celles des pays voisins", a déclaré à l`AFP Abdoulah Coulibaly, vice-président
de la Fondation du Forum de Bamako (FFB). Plus d`une centaine de personnes du
monde politique et économique du contient africain, ainsi que des représentants
de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD),
participent au Forum qui a été ouvert jeudi par le Premier ministre malien,
Modibo Sidibé. Deux personnalités du monde économique ivoirien sont présentes:
Jean Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d`industrie de Côte
d`Ivoire, et Jean Paul Gillet, directeur de la Bourse régionale des valeurs
mobilières (BRVM) d`Abidjan, qui a annoncé mercredi la suspension de ses
activités, après sa réquisition par le gouvernement du président ivoirien
sortant Laurent Gbagbo et les forces armées qui lui sont fidèles. Une trentaine
d`entreprises, pour la plupart ivoiriennes, sont cotées à cette bourse
régionale, qui dépend de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa,
huit pays). La crise née du scrutin présidentiel du 28 novembre, opposant
Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, reconnu comme président élu par presque
toute la communauté internationale, a de lourdes répercussions financières alors
que M. Ouattara tente d`asphyxier économiquement son rival.(...)




 




 




 




En Côte d'Ivoire, la guerre économique de Ouattara donne des
résultats




La Croix - Le président reconnu
par la communauté internationale a choisi d'assécher le régime du président
sortant Laurent Gbagbo. La guerre économique lancée par Alassane Ouattara
devient une réalité, mais elle est difficile à vivre pour les Ivoiriens. Depuis
l'hôtel du golf où il est reclus, le président reconnu par la communauté
internationale a choisi d'assécher le régime du président sortant Laurent
Gbagbo, plutôt que de prendre le pouvoir par la force. Il a décrété un embargo
sur les exportations de cacao, en pleine récolte de la fève dont le pays est le
premier exportateur mondial. Il a été soutenu par la décision européenne
d'interdire aux sociétés européennes d'avoir des relations avec le port
d'Abidjan. Il a obtenu le départ du président de la banque centrale des États de
l'ouest africain (BCEAO), favorable à son rival, pour bloquer les comptes
ivoiriens et la compensation entre banques. La BNP et Citibank suspendent leurs
activités « Les guichets des principales banques ferment. Les distributeurs
automatiques ne sont pas réapprovisionnés. La pénurie d'essence est proche. Les
salariés du public comme du privé se demandent comment ils seront payés à la fin
du mois », raconte un habitant d'Abidjan. « Certains estiment que c'est à cause
de Ouattara. L'hostilité monte aussi contre la France. » Les succursales des
banques sont en train de fermer. Lundi 14 février, la Bicici, filiale de BNP
Paribas, a indiqué qu'elle suspendait « provisoirement » ses activités. La
Citibank fait de même. La filiale ivoirienne de la Société générale devrait
emboîter le pas. « Il n'y a plus aucune sécurité juridique pour les banques.
Afin de ne pas avoir à signer la procédure de compensation que le camp Gbagbo
voulait mettre en place pour pallier à l'arrêt des relations avec la BCEAO, les
dirigeants expatriés de la banque ont quitté la Côte d'Ivoire » livre un
observateur étranger[...]Les Ivoiriens redoutent maintenant la pénurie d'essence.
La société ivoirienne de raffinage (Sir), qui fait l'objet de sanctions
européennes, n'aurait plus d'argent pour acheter du brut et ses stocks seraient
au minimum.




 




Côte d'Ivoire - L'étau se resserre autour de Gbagbo




Courrier International – [...] La
Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) vient de durcir sa
position à l'égard des banques qui ne respecteraient pas ses directives en
soutenant les activités économiques et financières du gouvernement de Laurent
Gbagbo. L'objectif est clair : priver Laurent Gbagbo et son régime de ressources
financières. En l'occurrence, la BCEAO met en garde tout établissement financier
et bancaire qui, d'une façon ou d'une autre, utiliserait le système financier au
profit du gouvernement Gbagbo. En clair, c'est une sorte d'embargo financier qui
ne dit pas son nom. Il s'agit de priver l'enfant de Mama [village natal de
Gbagbo] du nerf de la guerre afin de le contraindre à négocier son départ, si
tant est que l'idée de quitter son palais présidentiel demeure toujours une
option pour lui. La question est de savoir comment les banques ivoiriennes,
livrées au régime de Gbagbo, vont appliquer une telle mesure. D'autant que la
représentation nationale de l'institut d'émission de la zone monétaire est
désormais sous le contrôle militaire du gouvernement de Gbagbo. [...] Les
responsables de la BICICI, d'Access Bank et de Citibank, eux, n'ont pas été
longs à réagir en fermant leur siège. Ils estiment ne plus être en mesure
d'assurer leurs activités dans des conditions douteuses de sécurité juridique et
comptable, et de sécurité physique pour leurs employés. Les banques ivoiriennes
sont sous pression d'un côté comme de l'autre, et elles devront se déterminer le
moment venu et en assumer toutes les conséquences. Car il s'agit bien de cela,
depuis le début de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire[...]Les sanctions
économiques sont de nature politique et, dans la situation exceptionnelle de la
Côte d'Ivoire, c'est un moindre mal, surtout que l'Union africaine et la
Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ne semblent pas
très déterminées à avoir recours rapidement à cette "force légitime". En
attendant, l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a décidé de
jouer sur le terrain de prédilection de Laurent Gbagbo, qui est la tactique de
l'usure. [...]. L'argent frais va se faire de plus en plus rare si les banques
ferment une à une, et l'annonce de la reconduction de l'interdiction d'exporter
le cacao et le blocage de l'exportation de la noix de cajou sont autant de
mauvaises nouvelles pour Gbagbo. [...]



 



Côte
d`Ivoire : la plus grande banque du pays suspend ses opérations




AP - La plus grande banque de Côte
d'Ivoire, la SGBI, filiale du groupe français Société Générale, a suspendu à son
tour jeudi ses opérations, en raison de la situation dans le pays. "Nous ne
sommes malheureusement plus en mesure aujourd'hui de continuer à vous assurer
des services de qualité et sécurisés", a fait savoir la banque à ses clients
dans un communiqué diffusé sur son site. La SGBI invoque "l'impossibilité de
faire fonctionner quasi normalement les échanges de compensation entre banques
et d'autre part, à l'impossibilité à court terme d'assurer l'approvisionnement
de nos caisses en monnaies fiduciaires". La Britannique Standard Chartered, la
BICICI, filiale de la Française BNP-Paribas et l'Américaine Citybank avaient
déjà annoncé la suspension de leurs opérations dans le pays. Les établissements
bancaires qui ont ainsi arrêté leurs activités cette semaine détiennent à eux
seuls plus de la moitié des comptes bancaires de fonctionnaires ivoiriens. Cela
pourrait empêcher la majorité d'entre eux de recevoir leurs salaires du mois de
février. Des diplomates et observateurs pensent que lorsque les fonctionnaires
fidèles au président sortant Laurent Gbagbo ne recevront plus leur traitement,
ils feront défection en masse. Laurent Gbagbo refuse toujours de céder le
pouvoir à son rival Alassane Ouattara, président-élu reconnu par les Nations
unies et l'Union africaine après le second tour de la présidentielle du 28
novembre.



 



Côte
d'Ivoire : Gbagbo nationalise les banques




Afrik.com -  Les banques
internationales ferment les unes après les autres en Côte d'Ivoire. Et jeudi, il
s'agissait de la plus importante d'entre elles, la française SGBCI, filiale de
la Société générale. Lundi, la BICICI et Citibank avaient ouvert le bal, suivies
depuis par plusieurs autres. Une conséquence de la guerre économique et
financière que se livrent les présidents ivoiriens proclamés Alassane Ouattara
et Laurent Gbagbo. Ce dernier a décidé de réagir jeudi soir en prenant le
contrôle de plusieurs établissements bancaires internationaux ayant suspendu
leurs activités. Aux grands maux, les grands remèdes. A l'issue du Conseil des
ministres de jeudi, le président Laurent Gbagbo a décidé de nationaliser les
filiales ivoiriennes des banques françaises SGBI et BICICI, anglaise Standard
Chartered Bank, et américaine Citibank, au motif qu'elles n'ont pas respecté le
préavis de trois mois nécessaire avant toute fermeture. Dans le communiqué
officiel de son gouvernement, il est stipulé que l'Etat, « prenant ses
responsabilités vis-à-vis de son peuple et des opérateurs économiques (...) a pris
un décret afin que l'Etat de Côte d'Ivoire prenne le contrôle par une prise de
participation totale et complète dans le capital de ces banques ». La direction
générale de SGBCI - comme les précédentes -, avait invoqué jeudi des raisons
sécuritaires pour justifier de la suspension temporaire de ses activités. « Nous
sommes confrontés d'une part à l'impossibilité de faire fonctionner quasi
normalement les échanges de compensation entre banques et d'autre part, à
l'impossibilité à court terme d'assurer l'approvisionnement de nos caisses en
monnaies fiduciaires », avait-t-elle déclaré dans un communiqué. Des motifs
auxquels la BICICI et Citibank avaient ajouté, lundi, l'incapacité d'assurer la
sécurité de leurs employés. Les fermetures de banques en cascade cette semaine –
Access Bank et la Bank of Africa (BOA) ont suspendu leurs activités, comme la
Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) – a plongé les Ivoiriens dans la
psychose. [...]




 




Gbagbo réquisitionne deux filiales de banques françaises




Le Monde - Le président ivoirien
sortant, Laurent Gbagbo, a décidé, jeudi 17 février, de "prendre le contrôle" de
banques qui ont fermé cette semaine dans le pays, notamment les filiales des
banques françaises BNP Paribas et Société générale. Après les fermetures de ces
banques, M. Gbagbo "a pris des décrets afin que l'Etat de Côte d'Ivoire prenne
le contrôle par une prise de participation totale et complète dans le capital de
certaines de ces banques", indique un communiqué lu par le porte-parole de son
gouvernement, Ahoua Don Mello, sur la télévision publique RTI. "Il s'agit entre
autres de la SGBCI et de la Bicici", respectivement filiales de la Société
générale et de BNP Paribas, a-t-il précisé.




M. Gbagbo entend "préserver les emplois et assurer l'accès des
Ivoiriens et des opérateurs économiques à leurs avoirs" dans "les plus brefs
délais", a-t-il ajouté. Le président sortant veut aussi assurer le paiement des
fonctionnaires et militaires, dont la fidélité lui est vitale. Au moins cinq
banques, françaises et américaines notamment, ont suspendu leur activité en Côte
d'Ivoire depuis lundi. Un séisme dans le pays qui, malgré une décennie de crise
politico-militaire, reste de loin l'économie la plus puissante de l'Union
économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA, huit pays). A l'origine de ces
fermetures en série : la rupture en janvier entre Abidjan et la Banque centrale
des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), institut d'émission de l'UEMOA qui
reconnaît Alassane Ouattara comme le président élu de la Côte d'Ivoire. Depuis
lors, le régime Gbagbo, isolé financièrement et privé du robinet à francs CFA,
s'est efforcé de monter un système bancaire viable à l'échelle ivoirienne. Y
compris, selon plusieurs sources bancaires, en mettant "une pression énorme" sur
les filiales des grandes banques étrangères, pour qu'elles jouent le jeu. Mais,
face au manque de liquidités, aux difficultés techniques et aux risques
juridiques, ainsi qu'à la menace de sanctions brandie par la BCEAO contre les
banques travaillant avec le gouvernement Gbagbo, la Bicici et la SGBCI ont donné
le signal du retrait. [...]




 




Abidjan: les forces pro-Gbagbo devant les deux banques
réquisitionnées




AFP - Des soldats et des policiers
fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo se sont mis en place
vendredi matin à Abidjan devant les sièges de deux filiales de banques
françaises dont la réquisition a été annoncée la veille, a constaté une
journaliste de l'AFP.




Dans le quartier d'affaires du Plateau, une dizaine de membres
des Forces de défense et de sécurité (FDS) étaient stationnées devant les
entrées de la SGBCI, filiale ivoirienne de la Société Générale. Un 4x4 de la
police était garé à proximité. Les piétons circulaient comme à l'ordinaire
devant le siège de la plus grande banque du pays, qui comme d'autres
établissements internationaux a suspendu ses activités dans la semaine à la
suite de la crise née de la présidentielle du 28 novembre. Plus d'une dizaine de
policiers et de gendarmes étaient aussi stationnés devant le siège de la Bicici,
filiale de la banque française BNP Paribas, Laurent Gbagbo a annoncé jeudi soir
son intention de "prendre le contrôle" de banques qui ont fermé cette semaine,
notamment la SGBCI et la Bicici. Il s'agit, selon son gouvernement, de
"préserver les emplois et assurer l'accès des Ivoiriens et des opérateurs
économiques à leurs avoirs" dans "les plus brefs délais".(...)




 




Des producteurs mécontents brûlent du cacao devant le siège
de l'Union européenne




Xinhuanet - Des producteurs de la
filière café-cacao de Côte d'Ivoire ont manifesté jeudi devant le siège de
l'Union européenne (UE) à Abidjan. Les manifestants ont exprimé leur
colère en brûlant des sacs de cacao devant la représentation de l'institution.
Les producteurs réunis en ce lieu par le comité des sages de la filière
café-cacao s'insurgent contre les mesures d'interdiction d'exportation des
produits prises par l'UE. "Nos productions sont en train de pourrir dans
les magasins où ils sont stockées depuis plusieurs semaines. Nous n'en pouvons
plus, trop c'est trop", a fulminé le président du conseil des sages de la
filière, Bléoué Aka. "La politique ne doit pas faire son entrée dans le
domaine de l'agriculture. Si on n'arrive pas à vendre nos produits, comment
allons-nous vivre ?", s'est interrogé Yao Kouamé, planteur à San Pedro
(sud-ouest). Pour un groupe de manifestants qui exprimait de manière
bruyante son ras-le-bol, les producteurs de café et de cacao vont "prendre leurs
responsabilités" si rien n'est fait jusqu'au lundi 21 février.




"On en a marre. Aujourd'hui nous avons brûlé un échantillon de
nos produits. La prochaine fois, nous viendrons incendier tout le stock de cacao
devant les bureaux de l'Union européenne", a menacé Sansan Kouao, planteur à
Niablé (est) et ami du président ivoirien sortant Laurent Gbagb[...]L'interdiction
d'exportation du café et du cacao figure parmi les mesures prises par le camp
Ouattara pour mettre la pression sur son rival Gbagbo. L'agriculture constitue
un pan important de l'économie de la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial
de cacao.(...)