LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 28 MARS 2011

28 mar 2011

LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 28 MARS 2011







Ouest
ivoirien : les forces pro-Ouattara ont attaqué Duékoué




AFP -

Les forces soutenant le président ivoirien reconnu par la communauté
internationale Alassane Ouattara ont attaqué lundi Duékoué, carrefour
stratégique de l`Ouest de la Côte d`Ivoire tenu par l`armée fidèle au président
sortant Laurent Gbagbo, ont déclaré les deux camps. "Nous avons engagé les
hostilités pour sécuriser le Grand Ouest, en particulier Duékoué et Guiglo, où
des miliciens sèment la terreur", a indiqué à l`AFP le porte-parole militaire
des Forces républicaines (pro-Ouattara), Seydou Ouattara. Les Forces
républicaines regroupent essentiellement des ex-rebelles des Forces nouvelles,
qui contrôlent le nord du pays depuis 2002. "On a encerclé Duékoué et il est
possible que les deux villes, Duékoué et Guiglo, tombent aujourd`hui (lundi)", a
affirmé le porte-parole depuis Bouaké (centre), fief des Forces républicaines.
"Nos positions ont été attaquées par des rebelles dès 05H00 (locales et GMT) sur
la base située à l`entrée ouest de Duékoué", a confirmé à l`AFP un militaire des
Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles au président





sortant. Depuis fin février, les forces pro-Ouattara progressent dans l`Ouest et
ont




repris
cinq villes aux forces fidèles à Laurent Gbagbo.




 




Ouest
ivoirien : tirs à l'arme lourde dans la ville stratégique de Duékoué





Cyberpresse -

Des
tirs à l'arme lourde ont retenti lundi matin dans la ville de Duékoué,
important carrefour stratégique dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, ont indiqué
plusieurs habitants. "On entend des tirs à l'arme lourde dans plusieurs
endroits de Duékoué depuis très tôt ce matin. Il y a de violents combats mais on
ne sait pas de quoi il s'agit", a indiqué un résident de Duékoué, joint au
téléphone depuis Abidjan.  "Il y a les mortiers depuis 04H00 (locales et
GMT). Jusqu'à présent, ça tire. On reste chez nous. Ce sont les rebelles qui
veulent entrer dans la ville", a ajouté un autre habitant, en référence aux
forces alliées au président ivoirien reconnu par la communauté internationale
Alassane Ouattara. Depuis fin février, les forces pro-Ouattara
progressent dans l'Ouest et ont repris cinq villes aux forces fidèles au
président sortant Laurent Gbagbo.




 




Sous
pression internationale, le camp Gbagbo mobilise ses partisans




AFP -

Le camp du chef de l`Etat ivoirien sortant Laurent Gbagbo a mobilisé samedi des
milliers de partisans près du palais présidentiel à Abidjan, au moment où la
pression internationale s`accentue pour le forcer au départ, sur fond de crainte
de guerre civile. La France, ex-puissance coloniale, a annoncé cette semaine
avoir déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l`ONU en vue de
faire cesser les tirs à l`arme lourde à Abidjan, qui sont un "scandale" selon le
président Nicolas Sarkozy. Le texte, qui doit être examiné dans les prochains
jours, demande explicitement le départ de Laurent Gbagbo et reconnaît son rival
Alassane Ouattara comme président légitime après le scrutin de novembre, qui a
plongé le pays dans une crise meurtrière. A l`appel de Charles Blé Goudé, chef
des "patriotes" pro-Gbagbo, plusieurs milliers de personnes, essentiellement des
jeunes, ont envahi à la mi-journée la place de la République, dans le quartier
du Plateau, cœur du pouvoir hérissé de nombreux barrages de jeunes. "Gbagbo ou
rien", "La Côte d`Ivoire appartient aux Ivoiriens", ou "Sarkozy, ce pays est ton
terminus", proclamaient des pancartes et des affiches. M. Blé Goudé a fait son
entrée sous les hourras en portant un matelas à l`épaule: ce rassemblement aux
allures de camping festif devait se poursuivre toute la nuit avec des séances de
prière, pour s`achever dimanche matin.




"Avant
d`attaquer Laurent Gbagbo, vous allez (devoir) égorger tout ce monde-là", a-t-il
lancé à l`adresse de la communauté internationale, en montrant la foule. "Il n`y
aura pas de guerre civile", a-t-il martelé, s`en prenant à M. Sarkozy mais aussi
au président américain Barack Obama, à l`ONU et à la Communauté économique des
Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao). Alors que Pascal Affi N`Guessan, chef du
parti de M. Gbagbo, a accusé M. Ouattara d`être "un mercenaire au service de
l`impérialisme occidental", Charles Blé Goudé, en écho à Laurent Gbagbo, a
renouvelé son appel au "dialogue" pour "trouver une solution à la crise
postélectorale". [...]




 





Discussions dans l'impasse en côte d'Ivoire : Gbagbo mobilise ses troupes




La
Tribune d'Algérie -

Les
discussions entre les parties en conflit en Côte d'Ivoire étaient totalement
dans l'impasse hier. Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle
en Côte d'Ivoire par la communauté internationale, a rejeté la nomination d'un
émissaire de l'Union africaine (UA) pour tenter de négocier une issue à la
crise. L'UA avait chargé samedi dernier José Brito, ancien ministre des Affaires
étrangères du Cap-Vert, de superviser des discussions censées obtenir le départ
de Laurent Gbagbo et permettre à son rival de diriger un gouvernement d'unité
nationale. Mais le camp Ouattara a déploré de ne pas avoir été consulté sur ce
choix, et souligne que les liens personnels et professionnels que l'ex-ministre
capverdien a entretenus avec Laurent Gbagbo ne le rendent pas apte à cette
mission. Le camp de ce dernier s'est, en outre, félicité de ce choix.
Parallèlement, M. Gbagbo mobilise des milliers de partisans à Abidjan. Plusieurs
milliers de personnes, essentiellement des jeunes, se sont rassemblées à
Abidjan, de samedi de la mi-journée jusqu'à hier matin, à l'appel de Charles Blé
Goudé, chef des «patriotes» pro-Gbagbo, pour apporter leur soutien au président
sortant. «Avant d'attaquer Laurent Gbagbo, vous allez [devoir] égorger tout ce
monde-là», a lancé M. Blé Goudé à l'adresse de la communauté internationale, en
montrant la foule réunie dans le quartier du Plateau, près du palais
présidentiel. «Il n'y aura pas de guerre civile», a-t-il martelé, s'en prenant
au président français Nicolas Sarkozy mais aussi au président américain Barack
Obama, à l'ONU et à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO). Pour le porte-parole du gouvernement Gbagbo, «le plus important, c'est
de montrer que le peuple est d'accord avec le président Gbagbo et qu'il est
déterminé, même avec les mains nues, à résister à n'importe quel char, à
n'importe quelle force». Concernant le projet d'interdiction des armes lourdes à
Abidjan, notamment utilisées par le camp Gbagbo et qui font de nombreuses
victimes au sein des civils, il a répondu : «Une armée, c'est une armée. On ne
peut pas avoir une armée sans armes, une armée a besoin d'armes.» Le 22 mars, la
mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) s'était déclarée «extrêmement
préoccupée par l'utilisation croissante d'armes lourdes, dont des mitrailleuses,
des lance-roquettes et des mortiers» par le camp Gbagbo contre des civils. Selon
elle, le camp Gbagbo dispose notamment d'hélicoptères d'attaque MI-24 et de
lance-roquettes multiples BM-21. «On se demande quelles sont les possibilités de
mettre en œuvre» ce projet de résolution, a conclu M. Don Mello. Nous avons une
armée, nous avons un peuple. Vous ne pouvez pas exterminer au moins 50% de la
population, il faut tenir compte des forces populaires en présence».




 




Côte
d'Ivoire : A peine nommé, le négociateur de l'UA contesté par le camp Ouattara 




 RFI
online
- L'ex-ministre cap-verdien, José Brito a pris acte de la décision
d'Alassane Ouattara et avec l'Union africaine, il tente désormais de trouver un
nouveau médiateur afin de mettre un terme à la crise ivoirienne : José Brito : «
Suite au communiqué de l'Union africaine, nous avons eu également un autre
communiqué du président Ouattara en disant qu'il n'acceptait pas cette
proposition. Par conséquent, nous attendons maintenant les discussions pour
savoir s'il est possible de trouver un médiateur qui bénéficie de l'accord des
deux parties. De notre côté, pour pouvoir accepter, nous devons être
effectivement un élément de confiance. » RFI : Ouattara dit que vous êtes très
proche de Gbagbo, et que c'est pour cela qu'il ne veut pas accepter votre
médiation ? José Brito : « C'est une perspective. Je pense que ce qu'il faut en
ce moment, c'est qu'il y ait des personnes qui parlent avec les deux parties. Et
dans ce cadre, le fait d'être ami du président Gbagbo peut-être utile pour
pouvoir parler avec lui. Nous pensons d'ailleurs que les propositions de l'Union
africaine sont celles qui répondent le mieux à la situation, d'autant plus que
pour le Cap-Vert, un des aspects importants c'est de tout faire pour éviter la
guerre. »




 





Nomination d'un haut représentant pour la Côte d'Ivoire : les solutions
problématiques de l'UA




Le
Pays -


L'heure est à la quête tous azimuts de solutions à la crise ivoirienne. C'est
ainsi que l'Union africaine (UA) vient de nommer son haut représentant pour ce
pays, en la personne de l'ex-ministre cap-verdien des Affaires étrangères, José
Brito. Ce haut représentant a la lourde mission de mettre en œuvre les décisions
de l'organisation continentale pour une sortie de crise en Côte d'Ivoire.  Mais
les choses ne sont pas simples. On savait déjà que le représentant de l'UA
marcherait sur des œufs, tant le camp Gbagbo ne fait aucun mystère de son refus
de céder face aux injonctions de l'UA de quitter le pouvoir. En témoignent les
démonstrations de force de ses partisans, organisées sous la houlette de Charles
Blé Goudé. A cela est venu s'ajouter un autre élément de nature à compliquer
davantage la situation. A peine nommé, le haut représentant est récusé par le
camp d'Alassane Ouattara qui dit ne pas avoir été consulté au préalable et qui
l'accuse, au passage, d'être proche de Laurent Gbagbo. De plus, ce haut
représentant devait être nommé le plus vite possible à l'issue du sommet qui en
a pris la décision. Là encore, l'UA a traîné les pas avant de le faire comme
s'il n'y avait pas urgence en la matière. En principe, si ce haut représentant
s'en tient à sa mission, le fait qu'il ait des accointances avec l'un ou l'autre
camp importe peu. Il devrait se contenter de faire ce pour quoi il a été mandaté
et rien d'autre. De toute façon, il ne devrait, en aucun cas, remettre en cause
la reconnaissance de l'élection de Alassane Ouattara par l'UA, reconnaissance
que la Maison blanche vient également de faire officiellement. La tâche de José
Brito devrait essentiellement consister à mettre en branle les décisions
adoptées, notamment le transfert du pouvoir. A moins que cette récusation du
camp Ouattara ne soit juste une stratégie, une façon de mettre la pression sur
ce haut représentant. Une chose est au moins sûre : jusque-là, les solutions de
l'institution africaine dans la crise ivoirienne constituent en elles-mêmes des
problèmes. Déjà, la décision invitant le président du Conseil constitutionnel à
organiser la prestation de serment d'Alassane Ouattara, a tout d'une maladresse
et pèche gravement par son manque de réalisme. En tout cas, tout le monde sait
que ce ne sera pas chose aisée d'obtenir du haut magistrat qu'il revienne sur sa
décision, qu'il se déjuge. Ce faisant, cette idée n'est pas géniale ; ce n'est
vraiment pas une solution brillante. Pendant ce temps, probablement déçue de
cette stratégie, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
a décidé de se référer directement à l'Organisation des Nations unies (ONU) pour
obtenir un renforcement des sanctions contre le camp du président sortant, mais
aussi renforcer les pouvoirs de l'ONUCI avec la possibilité d'intervenir
militairement "en dernier recours". La France et le Nigeria s'attellent à faire
adopter une résolution onusienne visant à interdire, au moins, l'utilisation des
armes lourdes contre les populations civiles. L'UA et la CEDEAO ne sont donc pas
sur la même longueur d'ondes. Assiste-t-on à un conflit d'autorité entre les
deux institutions ? Il ne serait pas exagéré de le dire au regard de ce qui se
passe. (...)




 




Le
"commando invisible" d'Abidjan, anti-Gbagbo ou pro-Ouattara ?




Le
Nouvel Observateur -

Les
hommes du "commando invisible", qui ont infligé ces dernières semaines des
revers militaires aux partisans de Laurent Gbagbo à Abidjan, sont ouvertement
hostiles au maintien au pouvoir du président ivoirien sortant. Mais
sont-ils pour autant des partisans de son rival Alassane Ouattara, reconnu par
la communauté internationale comme le président légitime de la Côte d`Ivoire à
l`issue de la présidentielle du 28 novembre dernier ? A partir de son
fief d`Abobo, le du "commando invisible" a pris le contrôle ces dernières
semaines des quartiers nord d`Abidjan et a même progressé vers les bastions
pro-Gbagbo de l`ouest et du centre de la capitale économique ivoirienne.
Pour les partisans du président sortant, qui refuse malgré les pressions
internationales de céder la place à son rival, ce commando est tout simplement
formé de "terroristes pro-Ouattara". Pour sa part, le gouvernement mis en
place par l`ancien Premier ministre avec l`appui des Nations unies a tenu à
prendre ses distances avec le commando, une prudente réserve qui semble bien
réciproque. "Le chef de notre mouvement, c`est le général Ibrahim
Coulibaly", tient à souligner le colonel Bauer, un officier barbu du "commando
invisible". Coulibaly, alias "IB", était en 2002 et 2003 l`un des chefs
de la rébellion qui garde le contrôle du nord du pays et a appuyé la candidature
d`Alassane Ouattara à la présidence. Mais avec le temps, des désaccords
sont apparus au sein de la mouvance anti-Gbagbo. "Ouattara, je ne le
connais même pas, je ne l`ai jamais rencontré", dit à Reuters le colonel Bauer,
entouré de ses hommes en armes.




Depuis
novembre, les combats ont fait des centaines de morts et forcé jusqu`à un
million de personnes à fuir Abidjan - un quart de la population de la ville.
Abobo porte les stigmates des affrontements - murs criblés d`impacts de balles
et d`éclats d`obus, carcasses calcinées de véhicules dans les rues, commerces
saccagés. La plupart des 250.000 habitants du quartier ont fui. En tenue de
combat, armés de fusils d`assaut AK-47, les hommes du commando patrouillent dans
les rues à bord de camionnettes prises aux forces loyales à Gbagbo. Certains
portent des cagoules et des lunettes noires pour ne pas être reconnus. "Quand
les hommes de Gbagbo arrivent, ils tirent au hasard sur tout ce qui bouge. Il
faut croire qu`ils ne manquent pas de munitions", déclare Mike, l`un des
officiers du commando, en montrant du doigt les murs criblés d`impacts. Si les
rebelles du nord du pays ont prêté allégeance à Alassane Ouattara, à Abidjan
l`attitude du "commando invisible" est moins claire, comme l`illustrent des
communiqués contradictoires et l`idée qu`"IB" pourrait être plus un rival qu`un
allié de l`ancien Premier ministre. (...) Pour les rebelles, le but poursuivi -
chasser du pouvoir un "dictateur" - justifie les moyens. "On ne veut pas garder
quelqu`un comme Gbagbo qui ne tient jamais ses promesses. Nous ne voulons pas le
tuer, juste qu`il s`en aille", déclaré Defn, un membre du commando qui porte un
chapelet de grenades à sa ceinture.




 





Massacres à huis clos





L'Observateur Paalga -

28
novembre 2010. Maudite date dont se souviendront à jamais la Côte d'Ivoire,
l'Afrique et les chantres de la démocratie, après le putsch électoral qui n'a
pas encore fini d'embraser le pays de Nana Houphouët. Et pourtant ! Que
d'espoirs le monde entier a nourris au terme des mille et un accords entre les
protagonistes de la scène politique afin d'enterrer la hache de guerre déterrée
en 2002, et à les amener à entonner en chœur l'Abidjanaise, l'hymne national de
jour en jour dévoyé ! Hélas ! Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire compte encore
ses morts devant une CEDEAO, une Union africaine et une Communauté
internationale incapable de dompter l'usurpateur du palais de Cocody. Au
palmarès des camps en présence, plus de 500 morts et un million de réfugiés au
Liberia voisin. Mais ce n'est certainement pas la fin de l'exode, tant le
concert des armes se fait de plus en plus entendre à Abidjan et ses environs,
pendant que la rébellion vole de conquête en conquête dans l'Ouest.
Sourde du désarroi des populations civiles, la CEDEAO qui hier seulement bandait
les muscles et menaçant de déloger Gbagbo, de gré ou de force, vient d'effectuer
une reculade spectaculaire, s'en lavant ainsi les mains, au moment où la France
et le Nigeria, la mort dans l'âme, implore le Conseil de sécurité des Nations
unies d'interdire par tous les moyens d'y interdire l'usage des armes lourdes
aux artisans du génocide qui s'annonce en Eburnie. Feu vert alors pour la
foire aux kalachnikovs et au combat corps-à-corps à huis clos. Ivoiriens de
toutes les forêts, aiguisez donc bien vos machettes et plein succès à vos
travaux. Car, aujourd'hui, la Communauté internationale n'a d'yeux et
d'oreilles pour la Libye et les autres pays pétroliers, plus rentable, où les
timoniers ne cessent de chuter, un après l'autre, s'ils ne tremblent pas de
toute leur carcasse. Dix-sept-ans après le Rwanda, la Côte d'Ivoire donne des
signes qui ne sauraient tromper. Alors, bouchers du Nord et du Sud, au rapport.




 




Côte
d'Ivoire : Près de 2.000 personnes réfugiées au Mali ces derniers jours




AFP -

Près de deux mille personnes dont des Ivoiriens, des Maliens et un millier
d`enfants, se sont réfugiées ces derniers jours au Mali pour fuir les violences
en Côte d`Ivoire, ont déclaré lundi des responsables. "En 72 heures, on a compté
près de deux mille personnes, des Maliens, des Ivoiriens et d`autres
nationalités africaines qui ont quitté la Côte d`Ivoire par le nord pour le Mali
en passant par la région de Sikasso", dans le sud du Mali, vers la frontière
ivoirienne, a déclaré à l`AFP Abass Konaré, un fonctionnaire à la mairie de
Sikasso, la métropole régionale. Le nord ivoirien est sous contrôle des forces
favorables au président reconnu par la communauté internationale Alassane
Ouattara à l`issue de la présidentielle de novembre qui a débouché sur une crise
qui menace de replonger le pays dans la guerre civile. "Parmi les personnes
arrivées en territoire malien, il y a plus d`un millier d`enfants ivoiriens et
d`autres nationalités africaines accompagnés de leurs parents. Ils ont été tous
vaccinés gratuitement contre la poliomyélite ce dimanche dans la localité
malienne de Kadiolo", à 15 km de la frontière ivoirienne, a déclaré à l`AFP
Lamine Camara, un médecin ayant participé à cette vaccination. "Les enfants et
leurs parents préfèrent dans un premier temps rester dans la zone de Kadiolo", a
ajouté M. Camara. De nombreux réfugiés sont arrivés à bord de véhicules
personnels, d`autres à l`aide de transports en commun, ont indiqué des témoins à
l`AFP. "Il y a ceux qui veulent rester dans la région de Sikasso, d`autres
veulent continuer sur la capitale malienne. Le flux va devenir plus important
les prochains jours", a déclaré à l`AFP un journaliste d`une radio privée de
Sikasso "Je viens de Yamoussoukro avec cinq membres de ma famille. La situation
devient intenable en Côte d`Ivoire. J`ai préféré partir", a déclaré Mamadou
Dialla, un ingénieur ivoirien joint par l`AFP de Bamako.




 




Côte
d'Ivoire : eau et courant reviennent




Le
Figaro -

L'eau et l'électricité coupées depuis mercredi soir dans la moitié nord de la
Côte d'Ivoire, sous contrôle des forces favorables au président reconnu par la
communauté internationale Alassane Ouattara, ont été rétablies ce matin, selon
des habitants. Début mars, des coupures d'eau et d'électricité avaient déjà
affecté le nord du pays pendant cinq jours consécutifs. Dans un communiqué
publié hier, la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE, privée) a de nouveau
décliné toute responsabilité et "déploré" ces coupures "consécutives à la
réquisition" à la mi-janvier du centre de contrôle de la CIE par le gouvernement
du président sortant Laurent Gbagbo. Engagé dans un bras de fer avec le camp
Ouattara, le gouvernement Gbagbo avait invoqué "des raisons de sécurité
nationale". Il n'a cette fois-ci pas donné de raison officielle mais avait
expliqué les précédentes coupures par la nécessité de gérer le "potentiel
électrique actuel en fonction de ses priorités et de ses besoins".