LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 21 FEVRIER 2011

21 fév 2011

LA REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 21 FEVRIER 2011

Crise ivoirienne/mission UA: arrivée du président tchadien à Abidjan
AFP
-Le président tchadien Idriss Deby Itno est arrivé lundi vers 12H00 (locales et GMT) à Abidjan, où il devait être rejoint par trois autres chefs d'Etat africains membres d'un panel chargé de dénouer la crise ivoirienne, a constaté un photographe de l'AFP.M. Deby a été accueilli à son arrivée à l'aéroport par le représentant de l'Union africaine (UA), Ambroise Nyonsaba. Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud) et Jikaya Kikwete (Tanzanie), avec qui M. Deby a participé dimanche à une réunion à Nouakchott, étaient attendus un peu plus tard. Le cinquième membre du panel, Blaise Compaoré (Burkina Faso), a renoncé - pour "raison de sécurité", selon la présidence burkinabè - à se rendre à Abidjan, où l'attendaient dimanche soir à l'aéroport plus d'un millier de partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo hostiles à sa venue. Le camp Gbagbo l'accuse de soutenir Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par une grande partie de la communauté internationale, dont l'UA. Les quatre dirigeants attendus lundi en Côte d'Ivoire doivent soumettre des propositions aux rivaux pour aboutir d'ici le 28 février à des solutions "contraignantes", et clore la crise née de la présidentielle de novembre 2010.

Compaoré renonce à se rendre lundi en Côte d'Ivoire
Romandie.com
- Le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré ne se rendra pas lundi en Côte d'Ivoire, où il devait arriver avec les autres membres du panel de présidents africains chargé de dénouer la crise ivoirienne, a-t-on appris auprès de la présidence dimanche soir. Interrogée sur la venue de M. Compaoré lundi, une source à la présidence à Ouagadougou a indiqué à l'AFP: "le président ne part pas à Abidjan". Cette source a invoqué des "raisons de sécurité", sans autre précision. Le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo s'était mobilisé depuis plusieurs semaines contre la venue de Blaise Compaoré, accusé de soutenir Alassane Ouattara, reconnu président élu de Côte d'Ivoire par une grande partie de la communauté internationale après le scrutin du 28 novembre. Plus d'un millier de jeunes pro-Gbagbo étaient d'ailleurs rassemblés dimanche soir à l'aéroport d'Abidjan pour contester sa visite, selon des sources concordantes. La télévision publique ivoirienne RTI a montré par ailleurs que le drapeau burkinabè n'avait pas été hissé à l'aéroport au côté de ceux des autres pays du panel de présidents africains.
M. Compaoré est rentré dimanche soir au Burkina, après avoir participé plus tôt à Nouakchott à une réunion avec les autres membres du panel de l'Union africaine - Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) - pour étudier des voies de sortie de la crise ivoirienne. Selon des sources diplomatiques à Nouakchott et à Abidjan, la venue des autres chefs d'Etat lundi restait incertaine dimanche soir. Le panel est censé présenter d'ici le 28 février des solutions "contraignantes" pour les camps Gbagbo et Ouattara.

Côte d`Ivoire : des pro-Gbagbo envahissent l`aéroport pour empêcher l`arrivée du président burkinabé Blaise Compaoré
Xinhua
- Plusieurs centaines de « jeunes patriotes » (jeunes pro-Gbagbo) occupent depuis dimanche l'aéroport d'Abidjan en vue d'empêcher l'arrivée du président burkinabé Blaise Compaoré, membre du panel des cinq chefs d'Etat de l'Union africaine. Selon des informations diffusées par la télévision publique et confirmées par une source aéroportuaire, les jeunes pro-Gbagbo sont arrivés par vagues successives et les forces de l'ordre en charge de la sécurité de l'aéroport ont été visiblement « surprises et débordées ». Les partisans de Gbagbo avaient récusé un mois plus tôt la présence du chef d'Etat burkinabé au sein du panel et avaient menacé d'empêcher l'atterrissage de l'avion de Blaise Compaoré, reprochent à celui-ci « son implication et son rôle controversé dans la crise ivoirienne. »Ils viennent ainsi d'entamer la mise en exécution de leur menace, et comptent être encore « plus nombreux » lundi à l'aéroport pour « attendre » le panel. « Nous sommes venus faire le pied de grue pour dire à Blaise Compaoré de partir. Il doit nous faire d'abord le compte rendu de sa médiation dans la crise avant de revenir ici. », a expliqué Serges Koffi, leader d'un mouvement de jeunes pro-Gbagbo. Des témoins ont par ailleurs constaté l'absence du drapeau burkinabé parmi les drapeaux des pays membres du panel des chefs d'Etat de l'Union africaine. Le panel de cinq chefs d'Etat censés mener une « ultime médiation » pour dénouer la crise ivoirienne opposant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara mettra le cap lundi sur Abidjan après une rencontre dimanche à Nouakchott. Les présidents mauritanien, sud africain, tchadien, tanzanien, burkinabé constituant le panel devront prendre des décisions contraignantes aux deux parties en conflit à l'issue de leur mission.

Côte d`Ivoire: 4 chefs d'Etat africains s`apprêtent à partir à Abidjan
AFP -
Quatre chefs d`Etat africains qui ont participé dimanche à une réunion sur la crise ivoirienne à Nouakchott, s`apprêtaient lundi matin à se rendre à Abidjan comme ils l`avaient prévu, a appris l`AFP de source proche de la présidence mauritanienne. Membres d`un panel de l`Union africaine (UA) sur la crise en Côte d`Ivoire, Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) ont passé la nuit à Nouakchott et étaient sur le point de partir, séparément, à Abidjan, en dépit du regain de tension dans la capitale économique ivoirienne, selon cette source. Egalement membre de ce panel, Blaise Compaoré (Burkina Faso), avait quitté Nouakchott après la réunion dimanche soir pour rentrer à Ouagadougou. Ses services ont ensuite annoncé qu`il avait renoncé à se rendre à Abidjan "pour des raisons de sécurité". M. Compaoré a été accusé par le camp du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo de soutenir le camp de son rival Alassane Ouattara dont l`élection a été reconnue à l`étranger. Plus d`un millier de jeunes pro-Gbagbo s`étaient rassemblés dimanche soir à l`aéroport d`Abidjan pour s`opposer à sa venue. Les chefs d`Etat doivent soumettre des options de sortie de crise aux deux rivaux et auront jusqu`au lundi 28 février pour présenter des solutions à caractère "contraignant" pour les deux camps. Tous les cinq sont d`accord sur les options à soumettre mais il existe entre eux une différence d`appréciation sur la situation sécuritaire à Abidjan, a indiqué lundi à l`AFP une source proche de la réunion de Nouakchott, ce qui explique que M. Compaoré ait décidé de ne pas s`y rendre. Au moins trois partisans d`Alassane Ouattara ont été tués samedi par les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo. Deux cent quatre-vingt seize personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d`Ivoire, selon l`ONU.

Abidjan attend dans la tension les arbitres africains
Le Figaro
- Une délégation de l'UA doit arriver en Côte d'Ivoire, après un week-end de troubles. La fumée âcre des pneus brûlés s'élève au-dessus du rond-point de la mairie d'Abobo. Tout le week-end, ce quartier d'Abidjan, fief du président élu Alassane Ouattara, a renoué avec la violence. Des camions, chargés de militaires fidèles à Laurent Gbagbo, passent lentement dans les rues. De temps à autre, un coup de feu claque. Samedi matin, les policiers sont violemment intervenus pour disperser un rassemblement des opposants au régime qui, depuis près de trois mois, tentent de chasser Laurent Gbagbo du pouvoir pour y installer Alassane Ouattara, le chef de l'État reconnu par la communauté internationale. À Koumassi, à l'autre bout de la ville, la scène se répète: militaires, manifestants, tirs. Une carcasse de camion finit de se consumer. Dans un coin, un groupe de jeunes se cache. «Les gens de Gbagbo nous tuent et personne de dit rien», se plaint l'un d'eux. «Gbagbo dégage», hurle son voisin, tentant en vain de reprendre le mot d'ordre des révoltés tunisiens pour galvaniser ses camarades. «Il y a eu trois morts ici et beaucoup de blessés», affirme Issia. Comme toujours en Côte d'Ivoire, le bilan des derniers affrontements reste mystérieux. Deux manifestants auraient été tués selon l'ONU, six d'après les proches de Ouattara. Cette montée de la tension a autant surpris que l'instauration d'un couvre-feu sur tout le pays, après deux mois d'une certaine normalité. «Nous avons pris cette décision pour combattre les forces infiltrées par les rebelles dans Abidjan», affirme Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement de Gbagbo. Ces troubles surviennent à la veille de l'arrivée en Côte d'Ivoire d'une importante délégation de l'Union africaine (UA). Les présidents du Tchad, de Tanzanie, du Burkina-Faso, de Mauritanie et d'Afrique du Sud sont attendus aujourd'hui. Ce panel doit définir la position de l'organisation sur la crise ivoirienne. «Les décisions qu'il prendra seront contraignantes pour tous», dit-on à l'UA. Pour trouver une solution pacifique à l'impasse politique, la marge de manœuvre de la mission est d'autant plus étroite qu'elle paraît divisée. Elle doit, en théorie, soutenir Alassane Ouattara comme président élu et en convaincre Laurent Gbagbo. Mais Jacob Zuma, le président sud-africain, a toujours refusé d'endosser officiellement cette position. [...] «Nous accueillons nos amis chefs d'État africains. Ils ont compris et ils ne peuvent que soutenir Laurent Gbagbo», veut croire Pascal Affi N'Guessan, un proche du président autoproclamé. «L'Union africaine a déjà reconnu Alassane Ouattara. Le panel des chefs d'État va le réaffirmer», affirme de son côté Patrick Achi, porte-parole d'Alassane Ouattara. Mais sa fermeté cache mal le désarroi et l'absence de stratégie claire des partisans du président élu. [...]

Côte d'Ivoire : les exigences de Gbagbo et Ouattara compromettent la venue du panel de l'UA
Jeune Afrique Web
- À la veille de l'arrivée à Abidjan du panel de cinq chefs d'État de l'UA, le camp Gbagbo fait de la levée des sanctions contre son régime une condition préalable à cette visite. Le camp Ouattara refuse pour sa part que des officiels du camp Gbagbo accueillent lesdits présidents africains. Dont la venue semble, du coup, bien compromise... Nouveau coup de théâtre en Côte d'Ivoire. La mission des cinq chefs d'État désignés par l'Union africaine (UA) pour trouver une solution à la crise ivoirienne est très mal partie. Elle paraissait déjà extrêmement délicate, en raison du manque de confiance entre les camps Gbagbo et Ouattara. Mais sans la bonne volonté de ces derniers, elle deviendrait quasiment impossible... et c'est ce qui est en train d'arriver. Levée de toutes les sanctions. Explication : de nouvelles exigences du président sortant Laurent Gbagbo et du président élu Alassane Ouattara compromettent la venue à Abidjan de Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie). Dans une lettre adressée à l'UA, Laurent Gbagbo a fait de la levée de toutes les sanctions adoptées contre son régime un préalable à la venue du panel, d'après des sources diplomatiques proche de l'organisation panafricaine. De son côté, le camp Ouattara exige que les chefs d'État ne soient pas accueillis par des ministres de Laurent Gbagbo (comme cela avait été le cas lors de la venue d'autres personnalités à Abidjan depuis le début de la crise) mais par des fonctionnaires du protocole d'État. Craintes pour la sécurité du panel
De plus, les membres du panel pourraient craindre que leur sécurité ne soit pas assurée. Abidjan a connu de nouveaux troubles samedi : au moins trois jeunes ont été tués par balles lors d'un rassemblement pro-Ouattara dispersé par les Forces de défense et de sécurité (FDS, fidèles à Laurent Gbagbo). Et des accrochages dont le bilan n'est pas connu ont également eu lieu dimanche à Abobo, quartier d'Abidjan pro-Ouattara. Malgré ce contexte tendu, le camp Gbagbo a exigé que la sécurité des cinq chefs d'État soit exclusivement assurée par les FDS. Les casques bleus de l'Onuci, qu'il considère comme une force d'occupation, n'auraient pas le droit d'intervenir.[...]

Panel de chefs d'Etat sur la Côte d'Ivoire : Une mission, mille interrogations
Le Pays
- Quelles décisions « contraignantes » le panel des cinq chefs d'Etat dépêchés par l'Union africaine (UA) va-t-il imposer aux deux présidents sortant et entrant de Côte d'Ivoire ? Que peuvent-ils bien sortir de particulier de leur chapeau qui puisse mettre un terme à la crise ivoirienne, après ces nombreuses missions de « la dernière chance » enregistrées au fil des ans ? Selon sa feuille de route, le panel jouera la partie la plus délicate de sa mission à compter de ce lundi à Abidjan où la tension est redevenue vive ces derniers temps. Avant leur arrivée à Abidjan, les présidents mauritanien, tanzanien, tchadien, sud-africain et burkinabè, ont d'abord séjourné à Nouakchott. Dans la capitale mauritanienne, la mission a échangé le week-end dernier autour des conclusions des travaux des experts. Les résultats se feront sentir durant la phase des pourparlers avec les deux protagonistes : Laurent Koudou Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara. D'ici là, il faut craindre que le contexte de violence qui règne présentement dans la capitale économique ivoirienne, ne dégénère. Pour l'heure, cela ne présage rien de bon. Le regain de tension est devenu perceptible avec la présence ces derniers jours à Abidjan, de blindés légers des militaires français de l'opération Licorne. De même, dans plusieurs quartiers de la capitale ivoirienne, on a pu constater le déploiement des casques bleus de l'ONUCI. Mais pourquoi toutes ces sautes d'humeur et ces veillées d'armes maintenant chez les frères ivoiriens ? A l'évidence, cela traduit le souci des deux camps de mettre la pression sur le panel afin de préserver ce que l'un comme l'autre considère comme des acquis. Du côté de l'ex-majorité présidentielle, on s'est cru en devoir de faire des démonstrations de force en instaurant un couvre-feu. Outre le monopole exercé sur les médias publics pour faire passer rien que sa version de l'analyse de la situation, elle s'organise pour endiguer le fléau des mécontents du camp des Houphouëtistes. Faisant alors la politique du deux poids deux mesures, le régime du Front populaire ivoirien (FPI) a opté de ne donner la parole et l'occupation du terrain par des marches-meetings qu'à ses seuls thuriféraires. [...] On comprend alors pourquoi le Premier ministre Guillaume Kibafori Soro a ouvertement appelé les partisans Houphouëtistes à manifester leur mécontentement face aux dérives du pouvoir, et « à faire la révolution » comme les peuples tunisien et égyptien. Cela d'autant que lui n'attend rien du panel, l'UA ayant fait preuve de complaisance à l'égard de Gbagbo qui continue de narguer l'opinion internationale. Si les conditions de sécurité venaient à se dégrader, que ferait donc le panel ? Retournera-t-il bivouaquer en Mauritanie, ou restera-t-il sur place pour finaliser le travail conformément à sa feuille de route ? La pression baissera-t-elle une fois que l'on saura quelles solutions de sortie de crise sont proposées aux deux camps ? Il faut l'espérer. Toujours est-il que la mission de l'UA amorce cette semaine un tournant décisif. Dans un camp comme dans l'autre, on semble résolu donc à jouer sa dernière carte. [...] En tout cas, le vin est tiré depuis ces dernières heures. Il ne reste plus qu'à le boire jusqu'à la lie. Acteurs politiques ivoiriens et négociateurs du panel doivent savoir faire preuve de sagesse pour redonner à la Côte d'Ivoire et surtout à l'Afrique qui vote, des raisons d'espérer. Nul doute que les présidents Abdel Aziz, Kikwete, Deby, Zuma et Compaoré sont conscients qu'ils jouent dans cette énième médiation, leur crédibilité et celle de l'UA. [...]

Le peuple va chasser Gbagbo, estime un conseiller de Ouattara
L'Express
- Le peuple ivoirien chassera bientôt le président sortant Laurent Gbagbo, estime un conseiller diplomatique d'Alassane Ouattara. Asphyxié financièrement, Laurent Gbagbo ne dispose plus de moyens pour acheter des armes et payer des mercenaires, dit dans le Parisien de lundi Aly Coulibaly, qui a été nommé le mois dernier ambassadeur de Côte d'Ivoire en France par Alassane Ouattara. "Quand le peuple ivoirien s'éveillera, Gbagbo fuira, et ce jour approche inéluctablement", dit-il. La Côte d'Ivoire semble dans une impasse depuis que Laurent Gbagbo a refusé de céder la place à Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme vainqueur du second tour de la présidentielle, le 28 novembre dernier. "Le peuple finit toujours par venir à bout de toutes les dictatures, même les plus inexpugnables", poursuit Aly Coulibaly. "Le vent de révolte qui souffle actuellement va emporter Gbagbo." Les forces de sécurité ivoiriennes ont tiré dimanche à l'arme automatique pour empêcher de nouveaux rassemblements hostiles à Laurent Gbagbo à Abidjan. Au moins trois civils ont été tués. [...]

Vers un conflit ouvert en Côte d'Ivoire ?
France Soir
- En Côte d'Ivoire la situation se durcit et des opérations militaires seraient imminentes. Cinq chefs d'Etat africains ainsi que des dirigeants des Nations unies et de l'Union africaine (UA), se sont retrouvés à Nouakchott pour étudier des propositions destinées à sortir la Côte d'Ivoire de la crise, qu'ils vont ensuite présenter demain à Abidjan. Cette réunion se tient au moment où le pays connait un regain de tension: au moins trois jeunes ont été tués par balles samedi à Abidjan lorsque les forces de l'ordre fidèles au président sortant Laurent Gbagbo ont dispersé des partisans de son rival Alassane Ouattara. Un couvre feu étendu a été prononcé pour tout le week-end et une rumeur sur place fait état de la possible mise en place de l'état d'urgence. A Abidjan la situation est de plus en plus confuse et difficile pour la population. La fermeture des banques françaises la semaine dernière asphyxie les ménages et les entreprises. Laurent Gbagbo, président en exercice souhaite nationaliser celles-ci mais la réussite de cette opération laisse les experts sceptiques. Selon nos informations qui restent à confirmer, une offensive des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) qui tiennent le Nord depuis 2002, fidèles à Alassane Ouattara, serait en préparation et pourrait survenir rapidement. A Lomé, au Togo voisin, des forces françaises seraient concentrées et pourraient, intervenir lors de cette offensive sur le palais présidentiel selon un observateur sur place qui a surpris de conversations de militaires.

Côte d'Ivoire : première fermeture d'une banque à forte participation publique
Jeune Afrique Web
- Laurent Gbagbo perd des points dans le contrôle du système financier ivoirien. La SIB, banque issue d'un partenariat entre l'État ivoirien et la marocaine Attijariwafa Bank, a annoncé qu'elle suspendait provisoirement ses activités à partir de ce lundi 21 février. C'est la onzième banque dans ce cas, mais la première à forte participation publique. Les fermetures provisoires de banques se poursuivent en Côte d'Ivoire. La Société ivoirienne de banque (SIB), filiale du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, rejoint à partir du lundi 21 février le lot des établissements bancaires qui suspendent leurs activités. Pourtant rien ne présageait de la fermeture de la SIB, qui est le fruit d'un partenariat entre l'État ivoirien (49 % des parts) et Attijariwafa Bank (51 %). Le conseil d'administration de la banque est dirigé par Lambert Fêh Késsé, lui-même directeur général des Impôts de Côte d'Ivoire. Dans un communiqué sur son site dimanche, la banque a donné la raison principale de cette suspension, qui tient à « la détérioration rapide de la situation du secteur financier qui s'est traduite par la fermeture d'un nombre significatif d'établissements bancaires... Aussi, sommes-nous au regret de vous informer de la suspension provisoire de l'activité de notre établissement à compter du lundi 21 février 2011 ».