La question de la sécurisation du processus électoral sera discutée au prochain CPC, selon M. Badini.

6 mai 2008

La question de la sécurisation du processus électoral sera discutée au prochain CPC, selon M. Badini.


Abidjan, le 06 mai 2008... A quelques jours de la tenue de la réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC) - regroupant les signataires de l'accord de Ouagadougou et les principaux leaders d'opposition - le représentant spécial du facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, Boureima Badini se dit satisfait de l'état d'avancement du processus de paix. Il a livré ses sentiments dans une interview à ONUCI FM, dans laquelle il annonce aussi que la question de la sécurisation du processus électoral sera évoquée à la réunion du CPC.

ONUCI-FM : Boureima Badini, bonjour !

BB : Oui bonjour !

ONUCI-FM : Vous avez eu une séance de travail à Daoukro avec le président Henri Konan Bédié, de quoi avez-vous parlé ?

BB : C'est dans le cadre de la préparation du CPC, le (Cadre Permanent de Concertation) qui aura lieu à Yamoussoukro le 09 Mai prochain et le président du [Burkina] Faso, facilitateur dans le dialogue inter Ivoirien m'a demandé d'approcher les membres du CPC afin de voir quelles sont leurs observations, quelles sont leurs préoccupations afin de pouvoir asseoir l'ordre du jour du prochain CPC. J'ai rencontré le président du RDR, le président Alassane Dramane Ouattara. J'étais à Daoukro pour rencontrer le président Bédié et j'ai rencontré le président de la République pour recueillir de nouvelles attentes.

ONUCI-FM : Quelles sont les attentes des différents acteurs que vous avez pu rencontrer ?

BB : (...) Bientôt comme vous le savez, va commencer l'identification, mais également le recensement électoral. Dans ce cadre là, je crois que les préoccupations vont tourner au tour donc de la manière dont on va certainement mener toutes ces opérations, donc c'est sur cela que nous allons discuter. Nous avons aussi parlé essentiellement du financement du processus électoral qui devient malgré tout une préoccupation et je pense que, je pourrai effectivement prendre les dispositions nécessaires pour demander aux bailleurs de fonds d'apporter leurs soutiens et demander à l'état Ivoirien de rendre disponible aussi des fonds qui vont êtres mis à disposition pour l'organisation du processus électoral. Ils ont aussi soulevé le problème de la sécurisation du processus électoral qui va donc de l'identification, le recensement jusqu'aux élections. C'est un point très très important qui fera l'objet de discussion, je crois, à Yamoussoukro.

ONUCI-FM : Et en tant que le représentant spécial du facilitateur, leur avez-vous donné des garantis ?

BB : Ce n'est pas à moi de donner des garanties, moi j'ai recueilli des préoccupations et je ferai le compte rendu au facilitateur et je pense qu'ils pourront en discuter pour avoir, s'ils peuvent dégager des solutions. Ce sont eux qui doivent effectivement jouer l'essentiel, en la matière.

ONUCI-FM : Alors M. Badini, concernant justement le financement, parce que l'argent c'est le nerf de la guerre, est-ce que vous avez des motifs d'espérer ?

BB : Oui, si vous voulez. Je pense qu'il y a des motifs d'espérer dans la mesure où nous avons fixé la date d'élection présidentielle le 30 Novembre 2008. Je pense que non seulement l'Etat Ivoirien, mais aussi les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux mettront tout en œuvre pour que l'unification soit au rendez-vous. Comme je l'ai toujours dit, la Côte d'Ivoire a suffisamment fait, ce n'est pas assez c'est vrai, mais c'est en fonction donc de ses ressources. La Côte d'Ivoire a beaucoup fait pour la sortie de crise et il est bon que des amis extérieurs viennent en appoint à tout cet effort qui a été dégagé par le gouvernement Ivoirien.

ONUCI-FM : L'opération de désarmement des ex-combattants, un sentiment particulier ?

BB : Non, je pense que c'est une très bonne opération qui est en train de s'enclencher. Et maintenant l'un des points important de l'Accord Politique de Ouaga est en train d'être pris en charge. (...)Il est bon que dans le même temps nous puissions donc sécuriser tout ce processus là en effectuant le regroupement et le désarmement de toutes les forces commandos, mon sentiment est tout à fait positif.

ONUCI-FM : Est-ce que les soldats sont motivés, l'opération peut-être qualifiée d'irréversible ?

BB : La motivation qui est la volonté politique a été affirmée depuis longtemps et j'ai même vu nulle part une quelconque [réticence]. Donc je pense qu'il n'ya vraiment pas à mon avis de problème là-dessus.

ONUCI-FM : Mr Badini, je vous remercie !!!