LA MISSION D’EVALUATION DES NATIONS UNIES RENCONTRE A BOUAKE LE REPRESENTANT DU PREFET ET LE SECRETARIAT GENERAL DES FORCES NOUVELLES

20 avr 2010

LA MISSION D’EVALUATION DES NATIONS UNIES RENCONTRE A BOUAKE LE REPRESENTANT DU PREFET ET LE SECRETARIAT GENERAL DES FORCES NOUVELLES

Bouaké, le 20 avril 2010... Le Chef de la mission d'évaluation technique des Nations unies, M. Raisedon Zenenga, s'est entretenu lundi, 20 avril, à Bouaké avec M. Emmanuel Kassi, Secrétaire Général de la Préfecture de Bouaké, et le Secrétariat Général des Forces Nouvelles, conduit par le Colonel-Major Sinima Bamba, Directeur de Cabinet.

Le redéploiement de l'administration, la réunification de l'Etat, le rôle de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) de même que la conduite du processus électoral et la sécurisation des élections ont été au centre des échanges.

Le Représentant du Préfet a mis l'accent sur la nécessité de renforcer les moyens mis en œuvre pour le redéploiement de l'administration dans les zones centre, nord et ouest (CNO) et en particulier dans la Région de la Vallée du Bandama. Il a indiqué qu'à l'heure actuelle, près de 95% des institutions de l'Etat sont représentées à Bouaké. « Toutefois, a-t-il précisé, ces personnels ne sont pas en mesure d'effectuer pleinement leurs activités en raison de l'absence de structures adéquates d'accueil telles que les bureaux, les logements et les dispositifs sécuritaires d'accompagnement ».

Il a cité en exemple les actes de vandalisme commis contre les installations et le matériel de travail de la Préfecture, détruits et incendiés lors des manifestations de février dernier. Le Secrétaire Général de la Préfecture en a profité pour lancer un appel à l'ONUCI afin « qu'elle apporte un plus grand soutien dans la protection des biens publics, de la population et la restauration de l'autorité de l'Etat, tant que le Centre de commandement intégré (CCI) ne disposera pas des moyens appropriés pour accomplir cette mission qui lui est dévolue ».

Il a également salué « l'important appui consenti par l'ONUCI pour la sortie de crise et souligné en particulier le volet social et humanitaire du soutien de la Mission, qui a permis à des milliers de personnes vulnérables de trouver des moyens de réinsertion ».

Pour sa part, le Colonel-Major Sinima Bamba a rappelé le schéma défini pour l'encasernement des ex-combattants par l'Accord politique de Ouagadougou dans son 4e volet et souligné « la disposition de Forces Nouvelles de se conformer pleinement à ce dispositif ». Il a notamment indiqué qu'un « plan de regroupement avait été élaboré par les Forces Nouvelles et que les éléments des FAFN n'attendaient plus que la réhabilitation des sites prévus à cet effet pour y être déployés et les armes regroupées sous la surveillance des forces impartiales ».

Le Directeur de Cabinet a toutefois ajouté que ce regroupement des soldats destinés à la constitution de la future armée nouvelle, soit 5000 éléments, ne pouvait résoudre à lui seul le problème de la réinsertion des ex-combattants, car « 15 000 autres étaient toujours dans l'attente de pouvoir bénéficier des structures de démobilisation et de réinsertion, selon la feuille de route établi par l'Accord 4 de Ouagadougou ». En conclusion de son intervention, le Colonel-Major a formulé le souhait que le rôle de l'ONUCI dans la sécurisation du processus électoral soit renforcé.

Le chef de la délégation, M. Zenenga, a indiqué à ses interlocuteurs que conformément à l'objectif de la Mission, les préoccupations exprimées seront portées à la connaissance des instances dirigeantes de l'ONUCI et du Secrétaire Général de l'ONU à New York. La mission d'évaluation technique s'est achevée par une rencontre avec le Commandement militaire du secteur Est au siège régional de l'ONUCI.