Le 24 octobre, c'est la Journée des Nations Unies (JNU). Cette année 2014, cette journée a été commémorée dans plusieurs villes du pays par l'Opération des Nations en Côte d'Ivoire (ONUCI) et les agences du Système des Nations Unies (SNU). Si Bouaké a abrité la cérémonie officielle, des festivités ont eu lieu dans diverses villes ou localités comme Bakoubly, Kononfla, Bondoukou, Korhogo, Sassandra, Oumé et Man.

A Man, la journée a été marquée par une table ronde dont le thème s'articulait autour du thème : ''leadership local et implication de la femme dans l'enracinement de la paix et la cohésion sociale dans le Tonpki''.

Au cours de cette cérémonie, le Préfet de la région du Tonpki et Préfet du département de Man, Jérôme Soro Kayaha, a indiqué que la JNU permettait aux populations de revisiter les buts et principes fondamentaux de la charte de l'organisation mondiale. Il a, par ailleurs, mis en exergue le rôle prépondérant des Nations Unies dans la résolution des différentes crises qui ont secoué la Côte d'Ivoire. M. Soro s'est félicité de l'appui de l'ONU au

Gouvernement ivoirien dans la réforme du secteur de la sécurité, dans la consolidation de la paix, dans les domaines de la santé, de l'éducation, des droits de l'Homme, de l'aide alimentaire et humanitaire.

A Bakoubly dans le département de Toulepleu, à l'extrême ouest de la Côte d'Ivoire, la cérémonie a été dominée par une séance de sensibilisation sur la culture d'un environnement électoral apaisé pour les élections générales de 2015, la fièvre Ébola et les grossesses précoces en milieu scolaire.

Les différents intervenants sont aussi revenus sur la nécessité de protéger les civils, de scolariser les enfants, d'encourager la participation des femmes aux instances de décisions, de respecter l'autorité de l'Etat et de résoudre de façon pacifique les conflits.

Dans la région de la Marahoué, dans la sous-préfecture de Kononfla, localité située à environ 300 km d'Abidjan, un atelier de réflexion a été organisé à l'intention d'une cinquantaine de leaders d'opinion. L'objectif de cet atelier était d'amener les leaders de Kononfla à identifier les obstacles liés au processus de paix et de réconciliation nationale et à proposer des solutions.

Au terme des travaux, le Porte-parole des participants, Kouamé Bi Goliboué, a plaidé pour le retour des exilés politiques dans leur localité afin

d'aider à la réconciliation.

Dans la région du Gontougo, c'est le cadre du Collège moderne de Bondoukou (ville située à 420 km au nord-est d'Abidjan) qui a abrité les activités commémoratives de la JNU 2014. Une conférence sur les objectifs de l'organisation des Nations Unies a été organisée à l'intention de la communauté scolaire au cours de laquelle, le message du Secrétaire Général de l'Onu a été intégralement lu par le Coordonnateur du bureau de l'ONUCI, Prosper Rigue.

Après une brève présentation sur l'ONU et ses objectifs, les composantes de la Mission onusienne ont entretenu l'assistance sur leurs mandats respectifs avant de passer aux échanges avec le public, au terme desquels la communauté scolaire a exprimé son appréciation des informations reçues sur l'ONU. Elle a émis le vœu de voir d'autres cadres d'information organisés en sa faveur pour s'imprégner davantage du rôle que joue cette prestigieuse institution dans les règlements des conflits dans le monde.

Pour sa part, le Principal du Collège moderne, N'golo Soro, s'est réjoui du choix de son établissement pour l'organisation de cette activité qui a permis aux élèves d'être sensibilisés sur la noble mission de maintenir la paix et la sécurité dans le monde.

La ville de Korhogo, localité située à 580 km au nord d'Abidjan, a choisi de commémorer la Journée des Nations Unies, en organisant une table-ronde sur le thème : ''les médias et la société civile face au défi de l'instauration d'un environnement électoral apaisé en 2015''. Objectif : créer les conditions optimales pour faire des médias des acteurs clés dans le

maintien et la consolidation d'un environnement électoral apaisé.

Deux sous-thèmes, ont permis aux participants d'échanger sur des problématiques relatives à l'autonomie financière et la responsabilité des médias et de la société civile, l'impartialité et l'objectivité dans le traitement de l'information, les mécanismes de prévention des conflits liés au processus électoral.

Pour le Coordonnateur de la plate-forme de la société civile de Korhogo, Drissa Soro, « il faut une société civile forte, indépendante et crédible pour

».

Quant au Vice-président des Hommes et Femmes des Médias de Korhogo, Tommy Korona, il a mis l'accent sur l'important rôle des médias. « Les médias locaux doivent appeler à la retenue, par le biais des leaders communautaires, les différents acteurs politiques, en leur expliquant que les joutes électorales ne sont pas une bagarre », a-t-il dit.

Présidant la cérémonie, la représentante du Préfet de la région du Poro, Célestine Irié, a exprimé toute sa gratitude à l'ONUCI pour le travail accompli dans le district des Savanes et encouragé les medias à travailler en faveur de la paix et de la cohésion sociale. « Autant le développement n'est possible que sur la base d'une paix durable et de la sécurité nationale, autant les médias doivent faire preuve de dépassement pour ne voir que l'intérêt supérieur de la nation, à l'approche des prochaines échéances électorales », a-t-elle indiqué.

Dans le Bas-Sassandra, c'est la ville de Sassandra qui a été choisie pour la commémoration de la JNU. Une conférence y a été prononcée par le Coordinateur du bureau régional de l'ONUCI à San Pedro, Abdourahmane Ganda, sur les Nations Unies et leur mission de paix en Côte d'Ivoire.

L'ONU est un instrument pour la paix mais chacun doit poser sa pierre dans l'édifice de construction de la paix de son pays, a-t-il fait savoir aux enfants, avant de conclure : « si nous voulons créer la paix dans le monde, chacun doit décider et accepter d'être un acteur de paix et en même temps un ambassadeur pour la paix ».

Pour la JNU 2014 à Oumé (279 km au nord d'Abidjan), un atelier de sensibilisation a été organisé par l'ONUCI à l'attention de cinquante leaders d'opinion.

Mettre en place un cadre d'échanges entre la jeunesse, les associations féminines, la chefferie traditionnelle et communautaire, pour faire la promotion de la culture de la paix et pour préserver le climat électoral en 2015 : telle a été la principale recommandation issue de cet atelier. Les missions de la Police et de la Force onusiennes, le renforcement de la cohésion sociale, de l'environnement électoral apaisé et des notions de droits de l'Homme ont meublé les communications des sections de l'ONUCI.

Au cours des échanges, les chefs traditionnels, les leaders de jeunesse, de femmes et les guides religieux présents, ont tous exprimé la volonté manifeste des populations d'Oumé, de sortir définitivement de la crise et

d'aller au développement. C'est ainsi que le Chef du village de Yaofla, Koffi Diby, a dévoilé l'un des projets que la chefferie traditionnelle d'Oumé veut en mettre en place pour promouvoir la paix. « Pour consolider la cohésion sociale et la paix, nous prévoyons organiser très prochainement un festival culturel au cours duquel nous allons véhiculer des messages de paix, de tolérance et faire également la promotion des traditions de la région », a-t-il annoncé.