LA JEUNESSE DES PARTIS POLITIQUES DE KORHOGO PRETE A S’IMPLIQUER POUR LA RECONCILIATION

5 mai 2011

LA JEUNESSE DES PARTIS POLITIQUES DE KORHOGO PRETE A S’IMPLIQUER POUR LA RECONCILIATION

Korhogo, le 5 mai 2011...Des représentants de la jeunesse des partis politiques de la Région des Savanes veulent contribuer à la diffusion de messages de paix au sein de leur communauté, bénéficier de séances de sensibilisation à la culture démocratique et voir les médias jouer leur partition dans la recherche de la paix.

Des recommandations à cet effet, parmi d'autres, ont couronné un atelier de réflexion sur ''la contribution des jeunesses des partis politiques à la réconciliation et à la cohésion sociale'', organisé le 29 avril dernier par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Korhogo, ville située à 580 km au nord d'Abidjan.

L'atelier visait notamment à aider les jeunes à contribuer au retour d'un environnement apaisé en s'inscrivant dans une dynamique de réconciliation nationale et de cohésion sociale, selon Bakary Bakayoko du bureau de l'Information publique de l'ONUCI.

« L'objectif de cet atelier est de favoriser le dialogue entre les jeunesses des groupements et partis politiques pour qu'ensemble elles regardent dans la même direction, celle de la paix : la paix par la réconciliation, la paix par la tolérance, la paix par la cohésion sociale et la paix pour le développement durable », a-t-il expliqué.

« L'heure est venue de panser vos blessures et de taire les rancœurs, après la crise postélectorale, » a dit M. Bakayoko. « L'ONUCI, dans le cadre de son appui au processus de sortie de crise, est prête à vous encourager à conjuguer vos efforts pour l'instauration de la cohésion et à soutenir toutes les initiatives qui concourent à instaurer une paix durable », a-t-il ajouté.

L'atelier a bénéficié de deux communications sur « La contribution des jeunesses des partis politiques à la réconciliation et à la cohésion sociale » et « Le respect des droits de l'Homme en période postélectorale ». Le respect des droits humains a servi de point de départ pour des discussions sur le mandat actuel de l'ONUCI, le rôle du bureau de l'information publique, la nécessité de la réconciliation et de la cohésion sociale, l'implication des jeunes, et les dispositions à prendre pour une bonne application des droits de l'Homme dans la période postélectorale.

Suite aux débats, les participants recommandé la multiplication des séances de sensibilisation à la réconciliation et la cohésion dans le département, la diffusion constante des messages de paix et l'initiation de sensibilisations à la culture démocratique. Ils ont également prôné l'encouragement des populations au changement des comportements négatifs, la sensibilisation des médias afin qu'ils évitent de présenter les images choquantes de la crise postélectorale qui, au lieu d'apaiser les populations, attisent la haine et la rancœur en leur sein.

Les participants - environ une quinzaine - étaient issus du Front Populaire Ivoirien (FPI), du Mouvement des Forces de l'Avenir (MFA), du Rassemblement Des Républicains (RDR), du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), de l'Union pour la Démocratie et la Paix (UDPCI), du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) et de l'Union de la Jeunesse Communale de Korhogo (UJCK).

Le président de la jeunesse du RDR de Korhogo, Ibrahim Coulibaly, a souligné que l'heure était au pardon. « Il faut que nous arrivions à nous pardonner au niveau de la jeunesse et que nous inscrivions toutes nos démarches dans cette logique de réconciliation, pour que la Côte d'Ivoire continue d'exister » a-t-il dit.

De son côté, Kolo Yéo du FPI, a demandé aux jeunes de servir d'exemple. « C'est de la jeunesse que doit partir l'exemple d'une réconciliation réussie qui sera empruntée par les aînés et tous les autres. Nous espérons que celle de Korhogo et partant, de la région des Savanes saura servir de locomotive à toute la jeunesse ivoirienne et africaine sur le chemin du pardon et de l'acceptation de l'autre » a-t-il estimé.