La Côte d’Ivoire célèbre la Journée des droits de l’Homme

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13 déc 2013

La Côte d’Ivoire célèbre la Journée des droits de l’Homme

10 décembre : date importante pour les activistes des droits de l'Homme et de la communauté internationale qui ont célébré ce mardi 10 décembre 2013, la 65e édition de la Journée internationale des droits de l'Homme (JIDH) instituée en 1950. Et cette année, cet anniversaire a coïncidé avec le 20e anniversaire de la création du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH) créé en 1993.



Le Gouvernement de Côte d'Ivoire a choisi de les célébrer officiellement le jeudi 12 décembre 2013 à Agboville, chef-lieu de la région de l'Agneby Tiassa. En l'absence du Garde des Sceaux, Ministre des Droits de l'Homme et des Libertés Publiques, son Directeur de cabinet adjoint, Bako Fructueux a transmis le message du Gouvernement. « La dignité humaine que consacre cette Déclaration }(NDLR: la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme), {c'est tout simplement le respect inconditionnel dû à une personne quel que soit son âge, son sexe, sa santé physique ou mentale, sa religion, sa condition sociale, sa race ou son origine ethnique. Ces droits ne doivent pas être violés et les autorités publiques ont l'obligation d'en assurer le respect, la protection et la promotion », a-t-il rappelé.



La question des droits de l'Homme occupe une place essentielle au sein du Gouvernement au regard des actions qu'il ne cesse de poser dans toutes les sphères de la vie politique, sociale et économique depuis la fin de la crise post-électorale dans le sens de l'amélioration, a fait savoir le représentant du Gouvernement. Cependant, a-t-il précisé « au-delà de ses avancées notables, beaucoup reste à consentir pour construire

une société dans laquelle le respect de la dignité humaine et de l'égalité de tous les citoyens seront consacrés

». M. Bako a ensuite demandé aux populations d'aider le Gouvernement à atteindre ses objectifs car chacun selon lui, à son niveau, a un rôle important à jouer pour redonner à la personne humaine toute la valeur qui lui revient afin de faire de la Côte d'Ivoire une nation forte de sa cohésion.



Le Chef de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, Eugene Nindorera, qui représentait également le Haut-commissaire aux droits de l'Homme en Côte d'Ivoire a, pour sa part, recommandé à la population de prendre en compte le message du Gouvernement ivoirien. « Nous avons des responsabilités : celles de faire la promotion des droits de l'Homme. Nous allons prendre l'engagement de faire de notre mieux pour le respect des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire », a-t-il dit, parlant au nom des Nations Unies. Il revient cependant à la population de juger ce parcours, a ajouté M. Nindorera.



La cérémonie a enregistré la participation d'une forte délégation du corps préfectoral conduite par le Préfet de région, Préfet du département d'Agboville, Anatole Digbe, des chefs de villages, chefs de communautés et religieux, les groupements et associations de femmes et des élèves des collèges et des lycées.



Après la cérémonie d'ouverture, les autorités locales et le représentant de l'ONUCI ont entrepris une visite guidée dans la prison civile d'Agboville afin de constater les conditions de détentions des détenus.



La Journée des droits de l'Homme célébrée à travers le pays







Par ailleurs, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a pris une part active à cette double commémoration à travers l'implication de ses bureaux terrain qui ont organisé des activités dans tous le pays. En rapport avec le thème « 20 ans au travail pour vos droits », les populations de Bongo (département de Bassam) et ceux d'Aboisso (Sud Comoé par) ont organisé les 9 et 10 décembre 2013 à Bongo, une série d'activités de sensibilisation et d'échanges avec les leaders communautaires, responsables d'établissements scolaires, de la notabilité, des ressortissant de la CEDEAO et les élèves venus écouter les messages de l'ONUCI sur la promotion et la protection des droits humains.



A Daloa, à environ 400 km d'Abidjan, à l'initiative du bureau régional de la Division des Droits de l'Homme (DDH) de l'ONUCI, une conférence a été organisée à l'intention d'une cinquantaine d'acteurs de la société civile sur

le thème : « Quelle action pour l'amélioration de la situation des droits de l'Homme dans le Haut-Sassandra ».

A Taï, à environ 700 km à l'extrême ouest d'Abidjan, la commémoration s'est déroulée mercredi 11 décembre 2013 dans le cadre d'une causerie-débat avec les leaders des femmes sur le thème : «l e rôle du Système des Nations Unies dans la réalisation des droits des femmes ». Pour le responsable de la division des Droits de l'Homme à Taï, Yvon Mabofe, il s'agissait, entre autres, d'informer les femmes de Taï sur la contribution des Nations Unies dans la réalisation de leurs droits à travers des textes et organes conventionnels et discuter avec elles des questions de droits auxquelles elles sont confrontées au quotidien.



A Sirana, dans le département d'Odienné, l'ONUCI et les autorités préfectorales et coutumières de la localité de Sirana, ont marqué cette journée par une séance de sensibilisation en faveur des femmes, des jeunes filles, des leaders d'opinion et de la notabilité de Sirana ainsi qu'une consultation médicale gratuite pilotée par le Contingent bangladais avec l'appui d'un médecin de l'Hôpital d'Odienné.