Abidjan, le 12 février 2008...Plusieurs représentants d'associations et réseaux de médias ont participé mardi au siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à la première d'une série de rencontres programmées par la mission avec divers groupes dans le cadre de la promotion de la paix. La rencontre a permis aux professionnels des médias d'échanger avec des responsables de l'ONUCI sur leur mandat et leurs activités.

Accueillant les participants au nom du chef de la mission, la Directrice de l'Information, Margherita Amodéo, a souhaité une plus grande implication des médias dans la promotion de la paix en Côte d'Ivoire. « Je pense aux médias en tant que vecteurs essentiels de la paix et de la concorde nationales, » a-t-elle fait remarquer. « A cet effet, la Côte d'Ivoire a besoin, en cette phase cruciale de son histoire de votre concours combien inestimable pour accompagner le processus de paix, gage d'une sortie définitive de la crise » . A cet égard, elle a mis en exergue l'importance du professionnalisme qui peut contribuer à un environnement apaisé.

La réunion a abordé plusieurs questions brûlantes, telles le rôle de la mission dans la certification du processus électoral et le désarmement, la démobilisation et la réinsertion. Des débats souvent animés ont eu lieu également autour de sujets allant de la représentation des femmes dans les médias au rôle du journaliste dans la présentation des informations à sa disposition.

Cette rencontre entre dans le cadre de l'appui de l'ONUCI aux médias. D'autres activités sont programmées, notamment des séminaires de formation dans le domaine de la couverture des élections, dont trois avaient déjà été organisés en 2007.

En plus des médias, l'ONUCI collabore, dans le domaine de la promotion de la paix, avec diverses composantes de la société civile dont les associations de femmes et de jeunes, et la chefferie traditionnelle. A ce titre, la mission organise, très prochainement un séminaire à Grand Bassam à l'attention des chefs sur le thème de : « La contribution de la chefferie traditionnelle dans l'éducation à la culture de la paix en Côte d'Ivoire».. Ce séminaire sera suivi, le 22 février au siège de l'ONUCI à Sebroko, de la première d'une série de rencontres des responsables de l'ONUCI avec les associations féminines.

Le Secrétaire Général de la Préfecture de Gagnoa, M. Yacouba Doumbia, s'est réjoui de ce que « l'ONUCI se présente comme un acteur actif dans la consolidation de la paix ». Il a annoncé que la mission onusienne aura bientôt un bureau à Gagnoa, le Gouvernement ayant demandé aux autorités administratives locales de faciliter l'implantation de la mission dans la région.

Le forum, précédé la veille par des ateliers réunissant des représentants des jeunes, des femmes, des autorités traditionnelles et des médias avec des experts de l'ONUCI, a pu se tenir grâce à une collaboration étroite entre l'ONUCI, les collectifs de jeunes et de femmes de la ville, et les autorités locales.

Les recommandations des ateliers, allant de demandes d'aide pour la réhabilitation d'écoles et de centres de santé, à un appel à l'implication effective des chefs traditionnels dans le règlement et la gestion des conflits, ont été présentées aux participants du forum.