L’UNIFEM ET L’ONUCI POUR UNE PLUS GRANDE AUTONOMISATION FINANCIERE DES FEMMES

16 aoû 2010

L’UNIFEM ET L’ONUCI POUR UNE PLUS GRANDE AUTONOMISATION FINANCIERE DES FEMMES

Odienné, le 14 août 2010... La directrice pays du Fonds de Développement des Nations Unies pour la Femme (UNIFEM), Fatima Maïga, a effectué du 13 au 16 août 2010 une visite de familiarisation à Odiénné (867 km d'Abidjan), en collaboration avec la Section Etat de Droit de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Cette visite entrait dans le cadre de l'autonomisation financière des femmes et filles, notamment en milieu rural, et de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), deux axes d'intervention prioritaires du plan stratégique 2010-2013 de l'UNIFEM-Côte d'Ivoire. Elle avait pour objectif d'aboutir à une meilleure prise en compte des besoins et opportunités réels du terrain. Il s'agissait également d'affiner les documents de projet et de cerner les difficultés, besoins et attentes des autorités locales, des responsables de projets à base communautaire et des groupements féminins qui œuvrent à la réduction de la pauvreté et de l'exclusion des femmes afin de permettre d'éliminer la violence contre les femmes et d'accroître leur accès aux postes de responsabilité dans la reconstruction post-conflit.

Invitant les femmes à s'impliquer davantage dans la promotion et la défense de leurs droits, Rosalie Billaut de la Section Etat de Droit, a expliqué qu'il s'agissait pour l'ONUCI - à travers cette visite - de faire un suivi de la prise en charge par les instances et structures judiciaires et des organisations, des victimes des VBG afin d'apporter des réponses appropriées. Elle a exhorté les femmes à prendre une part active, en décembre, aux festivités marquant les seize jours d'activisme contre les VBG.

Une vingtaine de femmes et d'hommes issus d'une dizaine d'ONGs et d'associations de la région ont pris par à cette rencontre. Dans leurs interventions, les participants ont mis l'accent sur le diktat de la tradition ainsi que le manque de formation et l'analphabétisme des femmes à la base, qui ont un impact sur leur condition.

M Sylla Adama, président de l'ONG Sin'dya, a estimé qu'en réponse aux violences faites aux femmes et à leurs conditions de vie difficiles en zone rurale, il faut mettre un accent particulier sur l'alphabétisation fonctionnelle des femmes afin qu'elles puissent connaitre leurs droits et faire preuve de discernement dans leur rôle de citoyennes. Ceci, de l'avis unanime, sera le gage de l'amélioration de la condition de la femme.

La présidente de l'ONG Promo Femme 2000, Sylla Salimata, a invité les hommes à respecter et à promouvoir le code de bonne conduite à l'égard des femmes dans la région du Denguélé, établi avec l'appui des hommes, chefs de village et de communauté.

D'autres participants, dont Hamadou Koné de la Fondation Djigui, ont mis l'accent sur la nécessité d'une sensibilisation accrue - par des images et des projections de films - sur l'excision et les autres formes de violence basée sur le genre.

Au terme des échanges, qu'elle a qualifiés de fructueux et sincères, la directrice pays de l'UNIFEM a estimé avoir atteint les objectifs de cette visite. Elle a également manifesté le vœu d'établir un système de leadership et de responsabilité mutuelle visant à promouvoir l'émancipation de la femme et à assurer l'égalité entre les sexes.

A la fin de la visite, la délégation a fait un point avec les autorités administratives de la région, le procureur, les responsables du Ministère des Affaires Sociales et le commissaire de police. Elle a également visité des sites et projets de partenaires.