L’ONUCI sensibilise sur les violences faites aux femmes à l’Ouest

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20 juil 2009

L’ONUCI sensibilise sur les violences faites aux femmes à l’Ouest

Man, le 20 juillet 2009...La section de l'Etat de droit de l'Opération Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec le Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Man et l'ONG International Rescue Comittee (IRC) a organisé récemment à Ketongouiné (village à 5 Km de Logoualé) une journée de sensibilisation sur les violences faites aux femmes.

La sensibilisation a porté principalement sur l'excision, largement pratiquée dans la région. Environ 200 habitants de Ketongouiné et du village voisin de Goziogouiné, se sont rassemblés, à la place publique de Ketongouiné pour écouter les spécialistes.

Les messages de la sensibilisation ont porté, entre autres, sur les violences faites aux femmes et les conséquences juridiques de l'excision. Le chargé de l'Etat de droit dans la région de Man, Patrick Yedess, a expliqué les normes internationales qui luttent contre les violences faites aux femmes. Il a insisté sur la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1946, la convention sur l'élimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes et la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples du 27 juillet 1981.

Le Procureur de la République du tribunal de Man, Séraphin Dadi, a expliqué une loi nationale de 1998 réprimant les violences faites aux femmes. « Cette loi ivoirienne porte répression de certaines formes de violences faites aux femmes, elle qualifie l'excision comme une violence et aussi comme un délit », a-t-il expliqué, précisant que les contrevenants s'exposaient à la rigueur de la loi.

Le Sous-préfet de Logoualé, Sery Ablé, a salué la présence des chefs traditionnels à cette séance. Il les a invités à saisir la perche tendue pour associer tous les autres acteurs afin de mener une large réflexion sur le sujet. Pour M. Ablé, la lutte contre l'excision qui, en pays Dan et Wê, est une science initiatique nécessite l'implication de tous ces acteurs.

Le coordonnateur de l'ONG IRC, Marc Vallet, a indiqué que la participation massive de la population était un signe prometteur pour aller au devant de la lutte contre la pratique de l'excision. « L'évolution du pays passe nécessairement par l'émancipation des femmes, qui sont des actrices du développement durable », a-t-il indiqué.

L'ONUCI, dans le cadre de ses efforts pour promouvoir la femme, mène des campagnes contre les violences faites aux femmes et l'excision qui constituent une atteinte à leur intégrité physique et à leur dignité.