L’ONUCI SENSIBILISE LES POPULATIONS DE OUELLE A LA RECONCILIATION ET A LA COHESION SOCIALE.

19 mai 2011

L’ONUCI SENSIBILISE LES POPULATIONS DE OUELLE A LA RECONCILIATION ET A LA COHESION SOCIALE.

Daoukro, le 19 mai 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé le 18 mai 2011, un atelier de sensibilisation à la réconciliation et à la cohésion sociale à Ouellé, à 278 kilomètres au nord d'Abidjan.

Au cours des travaux auquel participaient des autorités administratives et religieuses, des élus de la ville, des cadres, des chefs de services et des chefs traditionnels, Cécile Senghor du Bureau de l'Information Publique de Daoukro a souligné la nécessité pour les Ivoiriens de réapprendre à vivre ensemble. « L'heure de la réconciliation est arrivée. Chaque habitant de ce pays doit apporter sa pierre pour construire l'édifice de la diversité ethnique et religieuse que constitue la Côte d'Ivoire », a-t-elle indiqué.

Mme Senghor a par ailleurs amené les participants de cet atelier à définir eux-mêmes les notions de cohésion sociale et les moyens d'y parvenir. S'adressant aux populations, elle a déclaré que leur responsabilité est d'éduquer, de former, d'inculquer des valeurs positives aux futures générations. Aux éducateurs, enseignants et chefs traditionnels, elle a affirmé qu'ils incarnaient la sagesse, la tradition, ainsi que les us et coutumes du pays. « Vous avez la lourde responsabilité de prévenir les conflits avant qu'elles n'éclatent. Aidez aussi les responsables politiques », a-t-elle lancé aux participants.

Selon le commandant Alex Mudereza de la Police des Nations Unies (UNPOL), les populations doivent se rapprocher davantage des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) pour mieux les connaitre afin de recréer un climat de confiance propice à la réconciliation. Pour ce faire, il a suggéré l'organisation de journées portes ouvertes par la Brigade de gendarmerie pour permettre à la population de s'imprégner du travail et du rôle des forces qui assurent sa sécurité.

Le Maire Comoé Amani, après avoir mis en exergue le rôle de l'ONUCI au cours des différentes étapes du processus électoral, a soutenu que sans l'aide de la Mission, il aurait été impossible d'organiser correctement et de gérer la crise postélectorale. L'édile de Ouéllé a ensuite exhorté les populations « à ouvrir leur cœur pour se parler franchement, afin de montrer leur capacité et leur volonté à aller à la réconciliation ».

Quant au Sous-préfet d'Ettrokro, André Kablan Anzian, il a indiqué qu'une nouvelle page est en train de s'écrire en Côte d'Ivoire et chacun devrait y contribuer pour une vie harmonieuse et conviviale. « Bannissons la haine et le mépris, en s'acceptant mutuellement dans le respect de l'autre», a-t-il lancé aux participants de l'atelier.

Les échanges qui ont suivi, ont permis aux populations d'exprimer leurs attentes en ces temps de réconciliation, préoccupations qui se résument pour la plupart aux questions sécuritaires et aux rapports entre FRCI et ex-Forces de défense et de sécurité (FDS).

Plusieurs intervenants ont, entre autres, suggéré à l'ONUCI de mettre en place un comité de paix et de réconciliation qui sillonnera les villages les plus reculés afin de transmettre des messages de réconciliation.