Bouaké, le 10 juin 2011...L'Opération des Nations unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) a organisé, ce vendredi 10 juin, une séance de sensibilisation à l'intention des chefs traditionnels et communautaires, des jeunes et des femmes de Marabadiassa (environ 420 km au nord d'Abidjan) pour un climat post-crise apaisé. Cette activité s'inscrit dans le cadre des missions de sensibilisation itinérantes initiées par l'ONUCI dans le cadre du plaidoyer en vue de favoriser la paix et la cohésion sociale et prévenir tout acte de vengeance.

Corbeil Siakam Tetchumani, chef de la délégation de l'ONUCI, a rappelé aux populations de Marabadiassa que la mission est toujours présente pour accompagner la Côte d'Ivoire dans la recherche de la paix. C'est pourquoi elle s'emploie à travers tout le pays à mener des séances de sensibilisation à la cohésion sociale. « Il faut que tous les fils du pays s'approprient le concept du vivre ensemble afin d'impulser le développement car, sans paix, il ne peut y avoir de bien-être pour les populations», a-t-il ajouté.

Pour sa part, Touré Alassane, au nom du Sous-préfet de Bodokro, a tenu à remercier l'ONUCI pour son implication dans la recherche d'une issue au conflit né de l'élection présidentielle. « Malgré les agressions subies et les intimidations, vous avez tenu bon pour aider les Ivoiriens à sortir de la crise électorale. Merci pour cet enseignement de ténacité », a-t-il dit. Aux populations, il a adressé ce message : « Je vous exhorte à renouer avec les valeurs du pardon, de réconciliation et de paix. »

Le chef du village de Marabadiassa, Touré Souleymane, après avoir reconnu le soutien de l'ONUCI pour la sécurisation de la route menant à Bouaké, a pris l'engagement avec ses pairs venus de tous les villages du pays rural de continuer le travail de sensibilisation. « Ces bonnes paroles de paix et de réconciliation que vous apportez ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Nous nous emploierons à être des relais auprès de nos administrés afin de semer la graine de la paix dans les cœurs des populations de Marabadiassa », a-t-il soutenu.

Cette séance de sensibilisation a été également l'occasion pour la police de l'ONU et les sections Information publique, Etat de droit et Droits de l'homme d'échanger avec les populations sur leurs missions respectives.

Le Mouvement Ivoirien du Pardon et de l'Oubli (MIPO) a également participé à la séance.