L’ONUCI SENSIBILISE LES POPULATIONS DE LATAHA, DE SOLONADIOULA, DE DOUAKANKRO ET DE FLATIEDOUGOU A LA PAIX ET A LA COHESION SOCIALE

30 juil 2012

L’ONUCI SENSIBILISE LES POPULATIONS DE LATAHA, DE SOLONADIOULA, DE DOUAKANKRO ET DE FLATIEDOUGOU A LA PAIX ET A LA COHESION SOCIALE

Bouaké, Korhogo, Bondoukou, le 30 juillet 2012... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé au cours de la semaine du 23 au 27 juillet 2012 des journées de sensibilisation dénommées ONUCI-TOUR à Lataha, Solonadioula, Douakankro et Flatièdougou, dans les départements de Korhogo, de Bouaké et de Bondoukou.

A Lataha et Solonadioula dans le département de Korhogo, Bassirou Ba Gatta, de la Division du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion (DDR), a invité les ex-combattants à déposer volontairement les armes et les munitions.

Bakary Bakayoko et Dabla Touré des bureaux de l'Information publique et des Affaires civiles ont, quant à eux, présenté le mandat de leur section et ont exhorté les populations à emprunter la voie du dialogue, de la tolérance et du pardon pour une meilleure cohabitation entre les différentes communautés de ces deux localités.

Pour sa part le sous-préfet central de Korhogo, Eugène Kouadio, a demandé à ses administres d'éviter de se faire justice eux-mêmes. « Nous sommes dans une période très sensible. En cas d'incompréhensions, de mésententes et de désaccords, il faut toujours respecter la procédure en vigueur, en saisissant les autorités compétentes», a-t-il lancé au public.

A Douakankro dans le département de Bouaké, l'ONUCI a plaidé pour que les populations s'inscrivent dans la dynamique de la réconciliation et de la reconstruction.

Selon Ludovic Kassi de la Section Protection de l'Enfance de l'ONUCI, des efforts ont été faits par les autorités nationales et la communauté internationale pour renforcer le processus de réconciliation.

Pour Bailly Soumaila du Bureau des Affaires civiles à Bouaké, le village de Douakankro doit continuer à favoriser la cohésion et l'harmonie sociale. « Continuez à être des ambassadeurs de paix pour que la réconciliation ne soit pas un simple slogan », a-t-il recommandé aux populations.

Quant à Patrick Yedess du Bureau de la Section Etat de Droit, il a insisté sur le respect des règles établies dans le village et dans le pays. « La loi s'applique à tout le monde et l'on se doit de la respecter. Cela permet de réduire les conflits intercommunautaires», a-t-il expliqué

A Flatièdougou dans le département de Bondoukou, Aminata Betché du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI, a indiqué que la journée de sensibilisation s'inscrivait dans le cadre des initiatives de la mission visant à accompagner les autorités et toutes les populations ivoiriennes dans leurs efforts pour une sortie de crise réussie.

S'adressant aux populations, Joseph Noubadoum du bureau des Droits de l'Homme les a exhortées à respecter les droits humains pour vivre en bonne cohésion sociale.

«C'est parce qu'il y a eu violation des Droits de l'Homme, qu'il y a eu conflit. Personne n'a le droit d'ôter une vie humaine, d'empêcher son prochain d'exercer une activité, d'aller et de venir librement », a-t-il soutenu.

Edwige Kouamé Anita du Bureau de la protection de l'Enfance a, pour sa part, instruit les populations sur les droits des enfants. Par ailleurs, elle a plaidé pour que les populations évitent les violations des droits des enfants telles que les sévices corporels et les mutilations génitales féminines, les abus sexuels et les mariages précoces. Elle a enfin insisté sur l'établissement des extraits d'acte de naissance des enfants dans les trois premiers mois suivant leur naissance.

Le sous-préfet de Laoudi-Ba, Désiré Paulin Bailly, a souligné l'importance d'une telle rencontre pour les populations et a invité l'assistance à participer à la réconciliation nationale.

«On peut faire la guerre, mais on finira toujours par s'asseoir pour discuter, autant faire l'économie de cette guerre et utiliser les ressources engagées à la faire pour le développement », a-t-il estimé.