L’ONUCI SENSIBILISE LES POPULATIONS DE GAGOU A LA RECONCILIATION ET LA COHESION SOCIALE

17 aoû 2011

L’ONUCI SENSIBILISE LES POPULATIONS DE GAGOU A LA RECONCILIATION ET LA COHESION SOCIALE

Daoukro, le 17 août 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a, organisé, le 17 août 2011, une activité de sensibilisation à la réconciliation et au respect des droits de l'homme à Gagou, village de la commune de Daoukro à 250 km au nord d'Abidjan.

Cette sensibilisation qui constituait la dernière étape de la caravane menée dans les différents quartiers du Chef-lieu du Nzi Comoé, a réuni outre les populations, la délégation de l'ONUCI, la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO), le représentant du maire et le commissaire de police de la ville.

A cette occasion, Vincent Kouakou du Bureau de l'Information publique, a invité, les populations de Gagou à s'engager pour la paix, seule condition pour un meilleur avenir pour leur pays et celui de leurs enfants. « Sans la paix vous ne pouvez pas vivre tranquillement, vaquer à vos occupations, penser à la construction d'une nation solide et forte à l'heure de la mondialisation. C'est pourquoi, il faut œuvrer quotidiennement à l'avènement de cette paix qui passe par la réconciliation », a t-il indiqué.

Selon M. Kouakou chacun à quelque chose à dire, à faire, à poser comme acte pour l'avènement de cette paix. ''Réapprendre à vivre ensemble, à partager les mêmes valeurs, à se fréquenter, à oublier le passé, les malentendus pour reconstruire l'avenir, doivent être le combat de tous », a-t-il lancé.

Commandant Placide Kabeya de la Police des Nations Unies (UNPOL), a, demandé aux populations de faire confiance à la police et à la gendarmerie en cette phase de la réconciliation. Il faut s'adresser à elles pour tout litige UNPOL vient seulement en appui à la police et à la gendarmerie ivoirienne, a-t-il indiqué.

Daniel Tagne, coordonnateur du Bureau de la Division de l'Assistance électorale (DAE) et chef de la délégation de l'ONUCI, a encouragé les populations à promouvoir de nouveau ''le vivre ensemble'' qui passe nécessairement par l'instauration d'un climat de tolérance, de pardon et d'acceptation mutuelle. « La crise postélectorale, vous l'avez connue, et pas juste de manière symbolique mais vous l'avez vécue. Pourtant il faut avancer. Il s'agit d'échanger sur les voies et moyens pour effacer ces blessures, faire de la réconciliation un choix, une option irréversible », a-t-il soutenu.
Aux chefs de village, aux jeunes et femmes, M. Tagne a demandé d'œuvrer à la prévention des conflits dans le village afin d'envisager les prochaines élections législatives sans aucune velléité de violence pour mettre en place des institutions solides, mais de manière consensuelle.

Pour Sekré Kouakou Dappah de la LIDHO, le respect des droits humains prévient les conflits qui sont source de fracture sociale et donc de la nécessité de réconciliation. Il a estimé que son organisation milite pour la défense, la promotion et la protection des droits de l'homme, en vue d'amener les uns et les autres, non seulement à dénoncer toute violation de ces droits, mais surtout à faire de leur respect un devoir quotidien pour garantir une réconciliation réussie et une paix durable.

Fatou Kangouté, au nom du maire de Daoukro, a, salué l'action de l'ONUCI et a également exhorté les populations au pardon. ''C'est vrai, chacun a été victime, Daoukro a connu sa part de la crise, mais il faut se surpasser, s'inscrire dans le pardon vrai afin de reconstruire notre pays » a-t-elle plaidé.

Les échanges ont été l'occasion pour les populations d'énumérer les difficultés auxquelles elles sont confrontées, notamment les tracasseries routières des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), le dédommagement des biens perdus pendant la crise et la question d'approvisionnement en eau potable, car la pompe du village est actuellement en panne.