Boundiali, le 03 février 2011....L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, le février 2011, une journée de sensibilisation à un environnement postélectoral apaisé, à Boundiali, à 680 Km au Nord d'Abidjan.

Parlant des objectifs de cette journée, le chef de délégation de l'ONUCI, Bakary Bakayoko du Bureau de l'information publique, a estimé que cette rencontre s'inscrivait dans le cadre des engagements pris par l'ONUCI pour aider les populations ivoiriennes à s'engager pour la paix et à promouvoir l'instauration d'un environnement postélectoral apaisé. «Le contexte sociopolitique actuel nous recommande à tous, de multiplier les initiatives en vue d'apaiser les cœurs, de taire les rancœurs et de calmer les esprits des uns et des autres », a souligné M. Bakayoko.

Pour lui, la cohésion sociale passe par la tolérance et l'acceptation des différences. « Vous êtes appelés à vivre ensemble et à partager votre quotidien. Considérez donc ce qui vous divise comme des atouts pour mieux construire l'avenir et non des prétextes pour vous entretuer», a conseillé le Chargé d'information de l'ONUCI.

Deux communications suivies d'échanges ont marqué cette journée de sensibilisation. La première, sur le rôle des médias et de la société civile, pour la préservation d'un environnement postélectoral apaisé a été présentée par Bakary Bakayoko. Selon lui, le travail de sensibilisation est un travail de longue halène. Les médias sont appelés à sensibiliser, à encourager les populations à aller à la paix, en délivrant des messages de réconciliation et d'apaisement. « En tant qu'hommes de médias, vous pouvez contribuer énormément au maintien d'un environnement postélectoral apaisé, en mettant en avant votre professionnalisme, votre dévouement pour la paix et en respectant votre cahier de charges. Ce sera votre contribution pour le retour de la paix dans votre pays », a-t-il conclu.

Dans la seconde communication, le Chargé de protection de l'enfance, Magloire Agoua, est revenu sur les dangers auxquels sont exposés les enfants dans cette période postélectorale et les actions que peuvent entreprendre leurs parents pour les en préserver. « Pour nous, un environnement protecteur et sain constitue la base du respect des droits de l'enfant. La période postélectorale actuelle, avec son corolaire d'affrontements récurrents, de marches de protestation, de mots d'ordre et d'absence d'école, de police et de justice, est malheureusement propice à toute sorte de violation des droits de l'enfant. Restez donc vigilants et protégez vos enfants », a recommandé M. Agoua.
Au terme de ces échanges, les populations ont plaidé pour leur protection par l'ONUCI comme cela est inscrit dans le Mandat de la mission. Elles ont par ailleurs, insisté pour que la communauté internationale mette fin au bicéphalisme à la tête de l'Etat ivoirien.

Une centaine de chefs traditionnels, de religieux, de leaders communautaires, de responsables de partis politiques, d'associations de femmes, de jeunes et des médias, ont participé à cette journée.