Odienné, le 15 juillet 2011... Dans le cadre de la promotion et de la sensibilisation à la cohésion sociale, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) s'est entretenue le 15 juillet 2011 avec les leaders communautaires et les femmes de N'Gbahanla, village de la Sous-préfecture d'Odienné, situé à 877 km au nord-ouest d'Abidjan.
C'était à l'occasion de la campagne de sensibilisation de proximité de la Mission dénommée ONUCITOUR qui se veut aussi un cadre d'échange et de concertation en faveur de la réconciliation et du pardon.

Dans son adresse aux populations, Etienne Allou de la Division des droits de l'Homme de l'ONUCI, a invité les différentes communautés à oublier le passé et à s'unir pour des lendemains meilleurs. « Pour être en paix avec vous-même, il faut pardonner et penser au développement, en acceptant de vivre avec vos adversaires d'hier », a-t-il conseillé.

Pour leur part, Yacouba Kébé et Malan Aka du Bureau de l'Information publique d'Odienné, ont encouragé l'assistance à utiliser la voie du dialogue pacifique pour régler tous les conflits, notamment les différends entre les éleveurs Peuls et les autochtones agriculteurs qui sont récurrents dans cette localité.

Ils ont en outre demandé aux différentes autorités coutumières et religieuses, de s'impliquer davantage dans le processus de pardon et de réconciliation nationale, afin de contribuer à l'instauration d'un environnement social apaisé> Ce qui, à leur avis, pourrait contribuer au bon déroulement des élections législatives à venir. « Faites en sorte que les prochaines élections ne viennent pas perturber cette coexistence pacifique entre vous », ont-ils conseillé à leurs interlocuteurs locaux.

A leur tour, le capitaine Alpha Souleymane Sow, observateur militaire (MILOB) et Jean-Pierre Djetu, de la Police des Nations Unies (UNPOL), ont expliqué respectivement leur mission et invité l'assistance à mieux collaborer avec eux au cours de leurs patrouilles quotidiennes dans la région.

La présidente des femmes de N'Gbahanla, Mariame Fofana a exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI pour avoir organisé cette rencontre. Elle a également fait part du désir des femmes du village de pouvoir bénéficier d'une pompe hydraulique pour le ravitaillement des ménages en eau potable.

Le Chef de village, Mamadou Doumbia a quant à lui promis de relayer les informations et conseils reçus à toute la population du village afin que chacun sache les bienfaits de la réconciliation et la force du pardon. « Partez rassurer car ici c'est l'entente et la parfaite cohabitation entre les différentes communiqués », a-t-il précisé.