L’ONUCI SENSIBILISE AU RENFORCEMENT DE LA COHESION SOCIALE A BAHE SEBON

14 mar 2012

L’ONUCI SENSIBILISE AU RENFORCEMENT DE LA COHESION SOCIALE A BAHE SEBON

Duékoué, le 14 mars 2012... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a sensibilisé mardi 13 mars 2012, les populations de Bahé Sebon, localité située à 536 km, au nord ouest d'Abidjan, au renforcement de la cohésion sociale,

Les fonctionnaires de la Mission, issus des Divisions des Droits de l'Homme (DDH), du Bureau de l'Information Publique, de l'Assistance Electorale (DAE) et de la Police des Nations Unies (UNPOL) ont, à tour de rôle, instruit les habitants de Bahé Sebon sur la nécessité de vivre en bonne intelligence, en coopérant activement à la sécurisation de leur village en dénonçant avec subtilité, les auteurs des actes de viols et de braquages orchestrés sur l'axe routier Bahé Sebo-Grand pin.

Pierre Aby de l'Information publique de l'ONUCI, s'est réjoui de constater que les autochtones, les allogènes et les allochtones vivent de manière harmonieuse à Bahé Sebon. M. Aby a, dès lors, appelé les populations à demeurer dans cette dynamique et à prôner, une gestion rigoureuse et vigoureuse de la rumeur lorsqu'elle devrait survenir. « Respecter le choix et le droit de vote de chaque citoyen », a-t-il recommandé.

Papy Bilo Kinwana, de la DAE a annoncé la tenue prochaine des élections municipales sur toute l'étendue du territoire et appelé à cette occasion, les populations à respecter la liberté de mouvement, la liberté d'expression, de réunion et de manifestation des uns et des autres. « Il faut faire autour de vous, la promotion de la cohésion sociale qui passe entre autres par l'observance des jeux démocratiques », a-t-il indiqué.

Le colonel David Niyon Gabo, de la Police des Nations Unies s'est appesanti sur l'un des volets de la mission de sa corporation, qui consiste à assister la police et la gendarmerie nationales dans le cadre du renforcement des capacités des éléments pour leur permettre de se conformer aux standards internationaux. « Nous n'avons pas mandat de nous substituer aux forces nationales, mais nous travaillons plutôt en étroite collaboration avec les forces régulières pour une plus grande efficacité », a-t-il expliqué.

Pour Amidou Mouna de la DDH, les jeunes filles et les enfants ont des droits qu'il faut respecter. Dans le cas contraire, les auteurs des exactions à leur endroit auront à répondre de leurs actes devant les tribunaux compétents. M. Mouna a ainsi mis en garde contre les violences faites sur le Genre, en occurrence les mutilations génitales, le viol et les coups et blessures. Il a prôné une scolarisation des filles au même titre que les garçons et exhorté les autochtones, allogènes, et allochtones à respecter les us et coutumes des uns et des autres pour contribuer au renforcement de la cohésion sociale. « Préservez vos forêts et faites vous établir un titre foncier, l'unique document qui vous mettra à l'abri des problèmes liés au foncier rural », a-t-il conclu.

Félix Bah, chef du village de Bahé Sebon, a salué l'initiative de l'ONUCI, qui selon lui, contribue à l'enrichissement des habitants de sa localité. « Grâce à vous, nous avons appris des choses que nous ignorions, je vous exhorte à continuer votre mission dans les villages pour le renforcement de la cohésion sociale », dira-t-il.

A l'issue de la rencontre, les préoccupations des populations ont porté sur le foncier rural, le viol des femmes durant la crise, et les nombreux braquages notés dans la zone.