L’ONUCI SENSIBILISE AU DEPOT VOLONTAIRE D’ARMES A YAMOUSSOUKRO

25 nov 2011

L’ONUCI SENSIBILISE AU DEPOT VOLONTAIRE D’ARMES A YAMOUSSOUKRO

Yamoussoukro, le 25 novembre 2011...La Division Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en partenariat avec la Commission Nationale de lutte contre la prolifération des armes (Com-Nat ALPC), a organisé le 24 novembre, une journée de sensibilisation sur les dangers de la prolifération illicite des armes de petit calibre.

Cette rencontre qui s'est déroulée en présence des autorités administratives, traditionnelles et militaires, de la jeunesse, des organisations de femmes, d'ex-combattants de la capitale politique, s'est donnée pour objectif essentiel de sensibiliser les populations sur les dangers des armes légères et de petit calibre, leur prolifération et leur détention illicite. Il était également question d'encourager les détenteurs de ces armes à les déposer volontairement pour contribuer à la sécurisation, à la consolidation de la paix et à la stabilisation de la Côte d'Ivoire.

Selon Jasminka Kumbric et Obianuju Nwobi, Chargées de DDR de l'ONUCI, cette rencontre constitue la première étape d'une série de sensibilisations qui seront menées dans la région des Lacs.

Pour sa part, Jeanne Gokoua ,1er adjoint au maire de la commune de Yamoussoukro, après avoir salué l'initiative de la section DDR, a exhorté les participants à écouter attentivement les différents messages de sensibilisation qui leurs seront lancés.

Pour Léon Djokouehi, Secrétaire de la sous commission Opération-Sécurité de la Com-Nat ALPC, les armes légères sont celles qui ont servi à 98% à faire la guerre en Côte d'Ivoire. Il estime que ces armes sont d'autant plus dangereuses du fait qu'elles peuvent être facilement déplacées d'un endroit à un autre.

Sur la question du dépôt volontaire de ces armes, M. Djokouehi a affirmé que
le port illégal d'armes est condamné par la loi ivoirienne. « On vous sensibilise pour le moment au dépôt volontaire parce que nous sortons d'une crise. Il y aura un temps ou des actions seront organisées avec des poursuites à l'endroit de ceux qui n'auront pas déposé ces armes », a-t-il fait savoir.

Pour leur part, le Commissaire Bléa du 2ème arrondissement de la Police, le Colonel Abéhi de la 6ème Légion de Gendarmerie et le Capitaine Michel Yoman de la Garde républicaine, ont mis l'accent sur l'importance et l'urgence de désarmer. Pour eux, les dangers de la manipulation, de l'utilisation, du port et de la détention illégale des armes sont réels. « Il ne sert à rien de garder une arme puisqu'elle constitue un danger pour vous qui la portez», a estimé le colonel Abéhi.

En réponse à cet appel des ex-combattants présents à cette séance, ont exprimé leurs préoccupations quant à leur réinsertion après le dépôt de leurs armes.

Des messages de paix lancés par la représentante des femmes ainsi que celui des jeunes ont mis fin à cette séance de sensibilisation.