L’ONUCI RENFORCE LES CAPACITES DU COMITE DE VEILLE ET DU RESEAU DES FEMMES DE KORHOGO EN MATIERE DE PREVENTION, GESTION ET RESOLUTION DE CONFLITS

24 juin 2011

L’ONUCI RENFORCE LES CAPACITES DU COMITE DE VEILLE ET DU RESEAU DES FEMMES DE KORHOGO EN MATIERE DE PREVENTION, GESTION ET RESOLUTION DE CONFLITS

Korhogo, le 23 juin 2011... Une quarantaine de membres du comité de veille et du Réseau des Femmes pour la Cohésion Sociale (REFCOS), ont vu leurs capacités renforcées en matière de prévention, de gestion et de résolution des conflits. C'était au cours d'un séminaire organisé le 23 juin 201 par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI, à Korhogo, à 580 km au nord d'Abidjan).

Les objectifs du séminaire, a précisé lors de la cérémonie d'ouverture le Chargé des Affaires civiles de l'ONUCI, Tanoh Kouakou Eba, consistent à fournir aux leaders d'opinion et aux femmes, les rudiments pour une sensibilisation à la réconciliation et à la cohésion sociale. « La région des Savanes à l'instar des autres régions du pays, connaît de façon récurrente des conflits d'origines diverses qui affectent les populations et les communautés. Avec la crise postélectorale et son corollaire de méfiance, de représailles, de haine et de destruction, la réconciliation s'avère nécessaire. Dans cette perspective, le comité de veille et le REFCOS ont sollicité l'ONUCI, pour acquérir des outils et porter ainsi leur appui à la reconstruction du tissu social », a-t-elle justifié.

Pour le préfet de la région des Savanes, Daouda Ouattara, c'est une initiative louable en ce qu'elle favorisera le retour de la quiétude dans les cœurs et les comportements des populations. « La Côte d'Ivoire a connu la crise la plus grave de son histoire et il revient à chacun de nous, de tourner le dos à cette crise et de penser à la reconstruction du pays. En tant que leaders d'opinion et habitants de Korhogo, je suis sûr qu'au sortir de cette formation, vous serez à même de répercuter les enseignements reçus sur les populations à l'intérieur de vos sphères respectives et proposer des pistes de solutions aux problèmes de cohésion auxquels nous sommes si souvent confrontés. L'ONUCI est à féliciter pour ses initiatives pour le retour de la paix dans notre pays », a soutenu l'autorité préfectorale.

Il faut noter que le formateur, Hilaire Kouadio Koffi, est parti d'une approche définitionnelle de chaque terme, pour inviter les participants à entreprendre des actions structurelles, individuelles, sensibilisatrices, afin de prévenir les conflits. Lorsque ceux-ci éclatent, il a instruit les participants sur les moyens de savoir les gérer en évitant qu'ils se répandent ou en en amoindrissant les effets, à travers des mécanismes et des reflexes constructeurs de meilleurs rapports humains. « Il s'agit pour nous de voir comment transformer le conflit en le capitalisant, afin d'en ressortir des leçons à retenir pour éviter dans l'avenir les causes qui l'ont provoqué. Et les leaders sont ceux sur qui les populations doivent copier ces attitudes », a-t-il résumé.

A l'issue des échanges, les participants ont proposé comme recommandations, la contribution de tous les leaders, à quelque niveau que ce soit, au retour de la paix définitive par des actions concrètes et la considération de l'être humain à sa juste valeur, en le mettant au centre de toutes les préoccupations.

Les bureaux de la Protection de l'enfance, de la Police des Nations Unies (UNPOL), du bataillon nigérien (NIGERBATT), de l'Information publique, des droits de l'Homme de l'ONUCI et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ont pris part à l'activité, aux côtés des autorités locales.