L’ONUCI renforce les capacités des membres des Commissions régionales des droits de l’Homme du Tonpki et du Guémon

précédent suivant
2 juin 2015

L’ONUCI renforce les capacités des membres des Commissions régionales des droits de l’Homme du Tonpki et du Guémon

Dans le cadre son appui à la consolidation de la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d'Ivoire (CNDH- CI), la Division des droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, du 27 au 29 mai 2015 à Man, un atelier de renforcement des capacités des membres des Commissions régionales des droits de l'Homme de Duékoué et Man. C'était sur le thème : « Les techniques de monitoring et des violations des droits de l'Homme et de l'élaboration des rapports. »



Au cours de cet atelier, ce sont les 16 membres de cette Commission locale, tous issus d'ONG et d'associations de défense des droits de l'Homme qui, ont été formés aux mécanismes de protection de l'enfant et de la femme ; aux droits des personnes privées de liberté ; aux techniques d'élaboration des rapports et d'investigation ; mais aussi sur la gestion de la rumeur ; des conflits et le monitoring des droits humains dans un contexte électoral.



Dans son allocution à l'ouverture de l'atelier, le Secrétaire général de la préfecture de Man, Victor Niangbi Dibi, a salué l'avènement de l'institution de la Commission locale des droits de l'Homme dans le Grand Ouest. Il a justifié la pertinence d'une telle formation en disant que « cet appui vient à point nommé quand on sait que dans cette partie de la Côte d'ivoire, les abus de toutes sortes, les restrictions des libertés observées, l'expropriation et la confiscation des biens : les injustices faites à une certaine catégorie de personnes sont monnaie courants et constituent manifestement une entorse aux droits fondamentaux de l'Homme. »



Sur trois jours, les acteurs des Commissions locales des droits de l'Homme qui, il faut le rappeler, ont été installées en mars 2015, ont suivi avec intérêt cet atelier, au moment où ils ont des difficultés dans l'accomplissement de leur missions. Les différentes présentations des modules et les échanges ainsi que les travaux en groupe et la restitution en plénière qui ont suivi, ont permis de mettre en exergue les valeurs et principes directeurs des droits humains conformément aux normes internationales ; l'impact de la rumeur en société et, la nécessité de procéder par une approche rationnelle et scientifique dans la gestion et résolution des conflits.



Au terme de l'atelier, les participants ont recommandé essentiellement le renforcement opérationnel des Commissions locales par la formation continue, la dotation d'engins roulants, d'instruments de bureautique ainsi que la mise à disposition de documents relatifs aux droits de l'Homme.



Les représentants des composantes Information publique, Affaires civiles et la Clinique juridique de Man, ont activement pris part aux échanges en rappelant toutes la priorité que constitue la création d'un environnement social apaisé durable par la promotion et la protection des droits de l'Homme.