L’ONUCI renforce les capacités des agents de l’état civil de la mairie de Taï

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3 avr 2014

L’ONUCI renforce les capacités des agents de l’état civil de la mairie de Taï

Les droits de l'enfant et l'enregistrement des naissances : c'est pour en savoir plus sur ce sujet que les agents de l'état-civil de la mairie de Taï ont pris part, le jeudi 3 avril 2014, à une session de formation initiée par le bureau des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies (ONUCI) à Taï, localité située à environ 700 km à l'extrême ouest d'Abidjan. Cette formation vise un double objectif : définir l'importance d'une politique nationale d'enregistrement des naissances et évaluer l'état de la législation nationale et internationale sur cette problématique.



De façon spécifique, le personnel en charge des questions d'état civil a été informé et formé en vue de servir de relais auprès des populations et pallier ainsi aux problèmes des enfants dits ''sans papiers''.







Le chargé la section Droits de l'Homme de l'ONUCI, Yvon Mabofe, est revenu sur l'importance que représente cette opération dans la vie d'une personne. Il a également évoqué les conséquences du non enregistrement des naissances. « On a besoin de l'état civil parce que c'est la preuve matérielle de l'existence d'un être humain. Vous devez, de ce fait, être des acteurs catalyseurs pour mobiliser les parents à déclarer les naissances. Un enfant non déclaré n'existe pas », a-t-il dit. Toutefois, malgré les opérations menées par les structures internationales et nationales pour enregistrer les naissances et les enfants non déclarés, beaucoup de « sans papiers » existent encore dans les villages du département de Taï, a-t-il déploré.



A travers des cas pratiques, M. Mabofe a mis en évidence le fait que l'enregistrement confère à l'enfant une protection juridique et lui garantit l'accès aux services de base. Aussi, a-t-il demandé aux agents de l'état-civil de Taï de mener des actions de sensibilisation de proximité pour expliquer le bien-fondé de cette opération, en vue de réduire le taux des enfants sans extrait d'actes de naissances dans les campagnes.



« Nous avons ajouté un plus à ce que nous savons. A nous de jouer notre rôle pour informer notre entourage que c'est un devoir d'enregistrer les naissances » : tels sont les mots de reconnaissance du Chef des Services administratifs de la mairie de Taï, Constant Dodo, au terme de la séance de formation. Il a ensuite plaidé pour un appui logistique et technique dans le cadre d'une tournée de sensibilisation très prochaine dans les villages de la sous-préfecture de Taï.