Korhogo, le 15 juin 2010... Une délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), avec à sa tête M. Abou Moussa, représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, a participé mardi, 15 juin, à Korhogo (580 km au nord d'Abidjan) à la cérémonie de lancement de l'encasernement des volontaires à l'armée nouvelle et de la démobilisation des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN).

Rappelant le rôle d'appui assigné à l'ONUCI en ce qui concerne la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou, M. Abou Moussa a indiqué que «nous allons gérer et faire tout ce qui nous a été demandé pour que l'opération d'encasernement et de démobilisation des ex-combattants soit une réussite». L'ONUCI tient à encourager tout le monde à ne pas lâcher, a-t-il ajouté, demandant que ceux qui doivent aider financièrement puissent faire un effort, que ceux qui sont en train d'être démobilisés puissent accepter d'aller de l'avant et que ceux qui vont entrer dans l'armée nouvelle jouent leur rôle.

Les FAFN, par la voix du Général de brigade Soumaila Bakayoko, ont rassuré le Premier ministre de leur soutien et disponibilité à exécuter toutes ses instructions en vue de la réussite de l'opération. Le Gal. Bakayoko a, par ailleurs, conseillé aux jeunes retenus pour l'armée nouvelle de développer un esprit de discipline sans faille, de servir avec abnégation et cultiver un esprit d'amour vrai pour la Côte d'Ivoire.

Le Ministre de la Défense, M. Michel Amani N'Guessan, a dit vouloir en finir définitivement avec la guerre et la crise qui a suivi. «Rien donc ne peut nous arrêter, puisque la volonté politique, la volonté tout court, existe au niveau des citoyens de Côte d'Ivoire», a-t-il dit. Il a rassuré les éléments des FAFN de la présence constante des autorités ivoiriennes, tant dans les moments de joie qu'en temps de peine.

Présidant la cérémonie, le Ministre de la justice et des droits de l'homme, M. Koné Mamadou, représentant le Premier ministre, a indiqué que la paix durable passe par le règlement des questions militaires, qui sont aussi cruciales que l'identification et le processus électoral. Il a rassuré les uns et les autres de la volonté de l'Etat de Côte d'Ivoire de financer le fonctionnement des casernes. «Avec toutes ces dispositions et la cérémonie de ce jour, il ne fait l'ombre d'aucun doute que nous allons arriver à une sortie de crise apaisé», a-t-il dit.

La cérémonie a été marquée par la visite des ateliers de démobilisation et d'encasernement. Environ 600 des 1.200 éléments concernés par l'encasernement seront encasernés dans un premier temps.