L’ONUCI PARTAGE SA VISION SUR LE ROLE DES MEDIAS DANS LA LUTTE CONTRE LES ARMES LEGERES ET DE PETIT CALIBRE

24 nov 2011

L’ONUCI PARTAGE SA VISION SUR LE ROLE DES MEDIAS DANS LA LUTTE CONTRE LES ARMES LEGERES ET DE PETIT CALIBRE



Abidjan, le 24 novembre 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), participe, du 23 au 25 novembre à Abidjan, à un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités des journalistes sur les armes légères et de petit calibre.

Cette plateforme de sensibilisation et d'échange est organisée par la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC), avec l'appui de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Invitée à faire une communication sur « les défis de la communication en situation de crise/post crise, l'ONUCI représentée par Eliane Hervo-Akendengué du Bureau de l'Information publique, a rappelé les fondamentaux et règles du métier de journaliste, la responsabilité des hommes et femmes des médias et leur droits et devoirs.

L'experte de l'ONUCI a insisté sur le fait que le métier de journaliste n'est pas à géométrie variable et que le lecteur, l'auditeur et le téléspectateur ont une capacité de discernement qui en fait tôt ou tard, le premier censeur.

« Comment fournir aux populations une information non partisane, vitale pour la réconciliation nationale, la reconstruction, la démocratie et la sécurité, en un mot pour une sortie de crise durable? La quête du scoop peut-elle être un risque pour la stabilité et la sécurité de mon pays? Ma plume remplace-t-elle une kalachnikov ?» Autant de questions soulevées par l'intervenante, qui dans ses réponses, a estimé que l'éthique et la déontologie devant être les repères de tous les journalistes, a appelé par conséquent ses confrères à faire de l'exactitude, de l'équilibre de l'information et du respect scrupuleux des faits, un sacerdoce.

A la question de savoir ce que pouvait faire l'ONUCI pour sensibiliser les journalistes sur la question au cœur de cet atelier, le fonctionnaire onusien a présenté succinctement les différents moyens de communication et de sensibilisation dont dispose la Mission et précisé que pour le processus en cours, tout comme lors du précédent, l'ONUCI avait apporté une contribution plurielle pour l'information. Non seulement par sa radio, ONUCI FM, mais, par son site internet www.onuci.org, ses publications et les différentes formes de plaidoyer en direction des médias et de toutes les couches de la population. D'ailleurs, des ateliers et séminaires de formations dédiés aux médias sont en cours à travers le territoire, a rappelé Mme Hervo-Akendengué.

Les débats ont mis au grand jour, l'écart qui existe entre les professionnels des médias, leur liberté de pensée, leur arrimage politique pour certains et le désir d'exercer leur noble métier dans les règles, pour d'autres. Comment mettre en synergie ce qui semble être des divergences sérieuses pour une sortie de crise sécuritaire réussie ? La question a été posée et les débats entre participants vont se poursuivre pour un bien commun : leur pays.

Regardant vers un avenir proche, Mme Hervo-Akendengué a ajouté que les médias ivoiriens seront aux premières loges, les jours et les semaines, à venir à la faveur des élections des députés à l'Assemblée nationale. Ils seront observés, suivis sur le plan national et international, car il existe un arsenal juridique exhaustif permettant à la fois d'observer le comportement des médias, d'alerter les institutions concernées sur les infractions commises et si nécessaire, de sanctionner.

« Nous sommes persuadés que vous saurez vous consacrer entièrement à l'information du public et non à intervenir en tant que militant », a-t-elle lancé aux participants, tout en réitérant la disponibilité, de l'ONUCI, dans la limite de ses moyens, à soutenir toutes les initiatives en vue de renforcer le processus de paix.