L’ONUCI FORME LES ONG DES REGIONS DU TONKPI, DU CAVALLY ET DU GUEMON SUR LES MECANISMES DE JUSTICE TRANSITIONNELLE

23 avr 2012

L’ONUCI FORME LES ONG DES REGIONS DU TONKPI, DU CAVALLY ET DU GUEMON SUR LES MECANISMES DE JUSTICE TRANSITIONNELLE

Man, le 20 avril 2011... La Division des Droits de l'Homme (DDH) de l'Opération des Nations Unies EN Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 20 avril 2012, conjointement avec la Ligue Ivoirienne des Droits de l'Homme (LIDHO) et la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, (CDVR), un séminaire de formation et de restitution des travaux des ONG des régions du Tonkpi, du Cavally et du Guémon sur les mécanismes de justice transitionnelle à Man, localité située à 600 km à l'ouest d'Abidjan.

A la cérémonie d'ouverture, le Vice-président du Tribunal de Man, Syvanus Meney, représentant le Président du tribunal, s'est réjoui de l'intérêt accordé par les participants à la justice. M. Meney a également indiqué que la justice transitionnelle avait pour but de réconcilier les filles et fils qui ont été divisés. « Cette justice transitionnelle est définie comme d'avantage que les diverses processus et mécanismes à mettre en œuvre en vue de rétablir la justice et permettre la réconciliation », a-t-il conclut.

Souhaitant la bienvenue aux participants, Amidou Mouna, Chargé du bureau de la DDH à Duékoué et formateur de ce séminaire, en a présenté les objectifs spécifiques qui sont, sensibiliser les organisations de la Société Civile (OSC) sur les enjeux de la justice transitionnelle et sur leur rôle à chaque étape de ce processus et en particulier dans l'accompagnement critique et constructif des activités de la CDVR, de fournir des outils aux OSC afin qu'elles puissent s'impliquer activement et efficacement dans la conduite des consultations nationales ainsi que dans la mise en place d'autres mécanismes de justice transitionnelle.

Au cours de l'atelier, quatre sous-thèmes ont été exposés. Le premier sur les « notions de droits de l'homme et justice transitionnelle », le second sur le « processus de justice transitionnelle en Côte d'Ivoire: état des lieux. », le troisième portait sur « Considérations sur les consultations nationales et les réparations en matière de justice transitionnelle » et le quatrième sur « Rôle et contributions des OSC dans la mise en œuvre du processus de justice transitionnelle en Côte d'Ivoire (état des lieux des initiatives des OSC dans le processus de la justice transactionnelle en Côte d'Ivoire et expériences comparées des OSC des pays ayant connu des expériences similaires).

« Il faut aussi souligner que nous organisons des formations et des débats, et cette formation va nous donner les outils pour les mettre en pratique car nous devons faire la restitution des travaux par comités au niveau des chefs religieux, des jeunes, de la CEDEAO, des femmes et de la Chefferie », a souligné pour sa part, Claude Leganin Yaba, président de la Coalition de la Société Civile pour le développement et la Paix en Côte d'Ivoire(COSOPCI) de la région du Tonkpi.

Clémentine. Doh, présidente de la LIDHO de Duékoué, s'est dit satisfaite de cette formation sur les mécanismes de justice transitionnelle. « Elle va me permettre de redoubler ma connaissance sur le droits et d'aider encore plus les communautés avec qui je travaille et de faire comprendre leurs droits. S'ils comprennent leurs droits, ils vont savoir à quelle situation judiciaire il faut s'adresser. La formation viens au bon moment parcs que nous sommes dans une position de paix et réconciliation et dans ce contexte, il faut éclaircir les populations en matière judiciaire », a-t-elle ajouté.

Les travaux en atelier ont permis aux participants de réfléchir sur les rôles et les stratégies des ONG ivoiriennes et de s'engager dans le cadre du processus de justice transitionnelle.

Une quarantaine des participants des régions du Tonkpi, du Cavally et du Guemon, issus d'ONG, des représentants des Tribunaux et des forces de l'ordre, ont pris part à cette formation.