L’ONUCI FORME LES LEADERS COMMUNAUTAIRES DE BAYOTA ET DE TEHIRI EN PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME EN PERIODE ELECTORALE

22 nov 2010

L’ONUCI FORME LES LEADERS COMMUNAUTAIRES DE BAYOTA ET DE TEHIRI EN PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME EN PERIODE ELECTORALE

Divo, le 19 novembre 2010... Le Bureau des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 19 novembre 2010, deux séances de formation en protection des Droits de l'Homme en période électorale, à l'intention des leaders communautaires de Bayota et de Téhiri, deux localités de la Sous-préfecture de Bayota, située à 298 km au Nord-ouest d'Abidjan.

Après la présentation du mandat de l'ONUCI, Joseph Wabatinga du Bureau de l'information publique a invité les leaders à préserver l'unité et la cohésion sociale dans les villages, malgré les différences de vues et d'orientation politique.
« En dépit de vos diversités d'opinions, il n'y a aucune raison de vous battre à cause des élections quand on sait que chaque parti a la chance de revenir dans la course après un cycle de cinq années de réorganisation », a-t-il déclaré, évoquant le mandat du président de la République, conformément à la loi du pays.

Tirant les leçons de certains dérapages constatés dans le comportement des militants au premier tour dans différentes localités de Bayota, Ariel Ida Ngondi de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, a rappelé la nécessité de promouvoir certains principes fondamentaux des droits de l'Homme afin que le second tour de l'élection présidentielle soit réellement pacifique. Il s'agit notamment selon elle du principe d'égalité, de justice, de la liberté d'opinion et de mouvement, ainsi que du respect des voies légales de recours en cas de toute forme de contestation.
« Lorsque les citoyens cherchent à se rendre justice eux-mêmes, ignorant les lois et mécanismes de recours existants, ils enfreignent la loi et sont passibles de condamnation et d'amende. Car les Droits de l'Homme, c'est aussi la lutte contre l'impunité » a expliqué l'experte de l'ONUCI, avant d'inviter les chefs traditionnels dans les deux localités à fournir des efforts afin de demeurer neutres pour mieux servir tout le monde, en conformité avec leur rôle d'auxiliaires de l'administration.

Le représentant du Sous-préfet de Bayota, Noël Gninion a, dans les deux localités, soutenu les propos de la Division des droits de l'Homme, en invitant les différents leaders à s'approprier les enseignements de l'ONUCI, afin de tout mettre en œuvre pour que le second tour soit réellement pacifique.

A Bayota, le chef central, Alphonse Kouassi Woahou a exprimé sa reconnaissance au bureau des droits de l'Homme pour ces enseignements qui, a-t-il estimé, « sortent les villageois de l'état d'ignorance » et s'est engagé à les disséminer auprès de ses collègues absents et dans les villages environnants.

A Tehiri, François Koudou Digbeu, Chef du village, a reconnu l'existence des conflits intercommunautaires enregistrés depuis le premier tour de l'élection présidentielle et qui ont conduit à l'incendie du marché et à une tension qui crée la méfiance entre communautés, qui persiste à ce jour.
C'est pourquoi, il s'est s'engagé à mettre à profit les enseignements fournis par l'ONUCI pour réconcilier les communautés et restaurer la cohésion sociale.