Zuenoula le 7 octobre 2010...La Section des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé du 6 au 7 octobre, un séminaire de formation à l'intention des chefs traditionnels de la région de Zuénoula. Cette session visait à renforcer leurs capacités dans les techniques de prévention et de gestion pacifique des conflits.

L'un des premiers résultats du séminaire a été la mise sur pied d'un comité des sages, qui se chargera désormais de résoudre les conflits à un certain niveau et l'élaboration d'un code de bonne conduite du chef traditionnel.

Sur l'intérêt de cette session, Bi-Kalou, le porte-parole des chefs traditionnels de Zuénoula et chef de village de Zanzra a été sans équivoque : «Cette formation nous permettra désormais de savoir qui nous sommes au sein de la société, quelles sont nos responsabilités vis-à-vis de nos populations et comment nous devrons régler au mieux les conflits dans nos villages respectifs», a-t-il lancé.

Le chef coutumier s'est par ailleurs réjoui de la qualité des enseignements reçus de la part des deux experts aux compétences reconnues : le Professeur Urbain Amoa et le Dr. Jean Mathieu Essis, avant de faire un plaidoyer pour que ses autres collègues puissent bénéficier de cette même formation.

En effet par une méthode d'étude de deux cas de conflit intercommunautaire dans deux villages—Maminidji et Manfla—l'un portant sur la désignation d'un nouveau chef et l'autre, sur la nomination d'un chef pour deux villages réunis en un seul, les participants ont pu mettre en pratique les techniques de règlement des conflits qui leur ont été enseignées.

Yeo Fatogoman, Secrétaire général de préfecture qui a présidé à la fois l'ouverture et la clôture du séminaire, a exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI qui, selon lui, allège la tâche de l'administration en offrant cette formation à ses auxiliaires que sont les chefs traditionnels.