L’ONUCI ET LES AUTORITES DE LAKOTA APPELLENT LES POPULATIONS DU CANTON OPAREKO A LA RECONCILIATION

29 juil 2011

L’ONUCI ET LES AUTORITES DE LAKOTA APPELLENT LES POPULATIONS DU CANTON OPAREKO A LA RECONCILIATION

Lakota, le 29 juillet 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), et les autorités civiles et militaires de la Sous-préfecture de Lakota, ont poursuivi, le 28 juillet 2011, la campagne de sensibilisation à la réconciliation nationale et à la promotion d'un environnement électoral apaisé, dans le canton Opareko.

Recevant les délégations de l'ONUCI et du Sous-préfet de Lakota, Daniel Ledjou Gnakouri, le chef du village de Niémanakoya, et chef de canton, entouré des collègues originaires des dix villages de la zone, a exprimé sa joie de prendre part à cette campagne de sensibilisation.

Le sous-préfet de Lakota, Jean-Baptiste Louré Fallé a expliqué être venu entretenir les populations de la paix et de la réconciliation, car la Côte d'Ivoire qui a servi de référence pendant longtemps pour ses valeurs d'hospitalité, de paix et de solidarité, s'en est éloignée avec la crise. « Sans la paix, Niémanakoya, et tous les villages de ce canton, ne pourront se développer. Il est temps qu'on se parle à nouveau, qu'on se réconcilie malgré la douleur que la crise peut avoir laissé en nous. Arrêtons l'esprit de la vengeance, car l'essentiel c'est l'essor de la Côte d'Ivoire. Nous devons ramener la paix parmi nous » a dit le Sous-préfet.

L'Adjudant Dao, Responsable des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), pour la ville de Lakota a, après avoir expliqué les missions des FRCI, stigmatisé l'insécurité constatée dans beaucoup de localités, à cause de la circulation d'armes et de matériels de guerre depuis la crise. Il a invité les chefs des villages à participer au processus de pacification et de sécurisation du pays en sensibilisant les jeunes à rendre les armes en leur possession, car cela contribuerait à réduire les cas de braquages et d'autres crimes tels que les viols déplorés dans le canton.

Joseph Wabatinga du Bureau d'Information publique a expliqué le mandat de l'ONUCI et assuré les populations présentes du soutien de la Mission à tous leurs efforts pour l'aboutissement de la paix effective dans le pays. En rapport avec les élections législatives à venir, il a appelé les chefs des villages et des communautés à préparer les esprits de leurs concitoyens électeurs à participer au scrutin comme à une compétition sportive où, à l'issue du match, les adversaires s'embrassent et se retrouvent même autour d'un repas. « Au-delà des divergences exprimées par le vote, votre unité, ainsi que la cohésion dans le village, constituent votre force pour le développement de vos localités » a-t-il déclaré.

A sa suite, Guy Munana du Bureau de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de l'ONUCI à Divo, a sensibilisé les populations sur l'importance de la collecte d'armes actuellement en cours. « Les civils n'étant pas spécialisés dans le maniement des armes, ils s'exposent à beaucoup de risques non seulement dans l'immédiat, mais également dans le futur», a-t-il averti son auditoire.

Au nom de tous les chefs présents, Djatchi Djah Enomé, chef du village de Kobatokro, a déploré le racket auquel se livrent certains éléments FRCI sur les axes routiers, leur immixtion dans le règlement des litiges fonciers, et l'augmentation du coût de transport sans motif apparent.
Le Sous-préfet a convié les représentants des populations à une rencontre à son bureau, afin de rechercher une solution à toutes leurs préoccupations.

Il faut noter que le canton Opareko constitue une quatrième étape de la campagne de sensibilisation menée par l'ONUCI et les autorités administratives, après les cantons Dieko, Goudouko, et Déboua.