L’ONUCI et le PNUD appuient la sous-préfecture de Tienko à la résolution pacifique des conflits entre agriculteurs et éleveurs

28 avr 2016

L’ONUCI et le PNUD appuient la sous-préfecture de Tienko à la résolution pacifique des conflits entre agriculteurs et éleveurs

L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et le PNUD, en collaboration avec la Sous-préfecture de Tienko dans la région du Folon (100 km au nord-est d’Odienné), ont organisé du 25 au 26 avril 2016, un dialogue intercommunautaire à l’attention des leaders communautaires, des agriculteurs et des éleveurs des 19 villages de la sous-préfecture de Tienko sur le thème « la prévention et le règlement des conflits entre agriculteurs et éleveurs ».

Cette activité présidée par le Sous-préfet de Tienko, Donatien Sigbeu Gbadé, a vu la participation d’une délégation malienne conduite par Salif Traoré, Sous-préfet de Manakoro, dans le cercle de Bougouni (région de Sikasso, Mali), ainsi que des chefs de service du département de Minignan et d’Odienné.

Lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue intercommunautaire, le chef de la délégation de l’ONUCI Peyogori Ouattara Chargé des Affaires Civiles, représentant de chef du bureau de l’ONUCI Man et Paulin Yewe, Conseiller au programme du PNUD, se sont félicités de la coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali relative à la problématique conflit éleveurs-agriculteurs. Selon Paulin Yewe, les Nations Unies ont soutenu cette initiative préventive de la Sous-préfecture de Tienko pour que les résolutions servent d’exemple aux autres localités de la Côte d’Ivoire en proie au conflit du même genre.

Le Sous-préfet de Tienko a, pour sa part, exprimé la gratitude du Gouvernement ivoirien et particulièrement celles des populations vivant dans la Sous-préfecture de Tienko à l’ONUCI et au PNUD. «  Nous osons croire que cet appui nous aidera à résoudre de façon durable ces conflits récurrents dans notre localité », a-t-il indiqué.

Quatre communications ont été faites au cours de cette rencontre : « Prévention des conflits éleveurs-agriculteurs », « Règlement administratif des conflits agriculteurs et éleveurs, « Règlement judiciaire des conflits agriculteurs et éleveurs » et « Cohabitation pacifique. » Elles ont été respectivement animés par Jean Ibla Bi Foua, Directeur Départemental des Ressources Animales et Halieutiques de Minignan, Donatien Sigbeu Gbadé, Sous-préfet de Tienko, Victorien N’Cho, Procureur de la République à Odienné et Peyogori Ouattara, Chargé des Affaires Civiles au Bureau de l’ONUCI-Man. Ces communications ont permis aux leaders communautaires, agriculteurs et éleveurs de Tienko et à la délégation malienne présente aux activités d’identifier en ateliers, les causes des conflits agriculteurs/éleveurs, de définir leurs rôles et responsabilités, de renforcer leurs capacités dans la prévention et le règlement pacifique des conflits.

Le procureur de la République du Tribunal d’Odienné, après avoir situé les responsabilités respectives des agriculteurs et des éleveurs, les a exhortés à éviter de se faire justice eux-mêmes. « Confiez vos problèmes aux autorités compétentes, nous sommes là pour vous aider et vous protéger, évitez donc de transformer vos raisons en torts », a conseillé à l’assistance Victorien N’Cho.

À l’issue des travaux en ateliers, des résolutions et recommandations ont été proposées. Elles sont relatives à la création de couloirs de transhumance pour un passage contrôlé des animaux et de parcs pour le bétail non loin des villages pour un meilleur suivi du bétail. Au nombre des autres propositions, la décision d’arrêter de faire paître les animaux la nuit ; la disponibilité des membres du comité à gérer les conflits de façon impartiale, une meilleure évaluation des dégâts de culture pour une indemnisation rationnelle de ceux qui ont été lésés ; le recensement des éleveurs et l’identifier les animaux, même ceux en transit ; la modernisation de l’élevage à travers la création des ferme agro-pastorales et la sensibilisation des éleveurs pour le suivi de leurs animaux et le respect des surfaces cultivées.