L’ONUCI ET LA SOCIETE CIVILE SENSIBILISE LES COMMUNAUTES DE GNAMBOUASSO A LA PAIX

20 aoû 2011

L’ONUCI ET LA SOCIETE CIVILE SENSIBILISE LES COMMUNAUTES DE GNAMBOUASSO A LA PAIX

Divo, le 20 août 2011...Le Bureau d'Information publique de l'ONUCI, en collaboration avec le collectif de la société civile de Divo, a organisé le 19 août 2011 une séance de sensibilisation à la cohésion sociale et à la promotion d'un environnement électoral apaisé, à Gnambouasso, village de la sous-préfecture de Guitry, à 148 km d'Abidjan.

Au nom de tous les leaders des communautés du village réunis à l'Ecole primaire publique (EPP), le chef du village, Blaise Tierou Bakadé, a exprimé la joie des habitants de Gnambouasso d'accueillir l'ONUCI et la société civile, tout en espérant que la rencontre aboutira à l'émergence d'un nouveau type de comportement.

Joseph Wabatinga du Bureau d'Information publique à Divo a expliqué à l'assistance que cette présence de l'ONUCI avec la société civile dans le village visait à exprimer aux populations leur soutien pour les efforts qu'elles fournissent depuis la fin de la crise, pour aller vers une paix durable.
Après avoir expliqué le rôle de l'ONUCI dans le processus électoral, il a invité les leaders présents à revenir sur les mécanismes de gestion des différends qui existaient dans le village et qui leur permettaient de vivre pacifiquement malgré les divergences inhérentes à la vie en communauté.
« Une manière efficace d'aller vers les élections législatives dans la paix est de mettre à l'avant les relations de tous les jours dans le village qui demeurent plus durables que les divergences d'opinion apparaissant au cours d'une élection. » a-t-il expliqué

A sa suite, Yoro Isidore Lahouri, président de du collectif de la société civile de Divo a axé son intervention sur la nécessité, pour les chefs des communautés, à réfléchir principalement sur les responsabilités individuelles qui ont conduit aux violences postélectorales afin d'aboutir à un comportement responsable lors des élections législatives à venir. Au regard de la mise en place de la salle, il a salué le brassage des communautés qu'elle reflétait :
« Je vous encourage à vivre ce brassage tous les jours dans votre localité, c'est la voie qui conduit au développement. Il faut savoir qu'on ne pourra jamais se développer dans la division. »

Au cours des échanges, les populations ont exprimé plusieurs préoccupations au nombre desquelles les rapports souvent tendus avec les forces de l'ordre et l'ambiguïté du statut des Dozos (chasseurs traditionnels) par rapport aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Certains intervenants ont réclamé la libération des cadres de l'ex Majorité présidentielle (LMP) détenus pour, estiment-ils, permettre à toutes les forces politiques d'affronter équitablement les élections législatives à venir et pour donner un coup de fouet à la dynamique de la réconciliation nationale.

Le chef du village a promis de travailler avec tous les leaders pour l'aboutissement d'un climat de paix. Il a demandé que ce genre de rencontres puisse se multiplier pour raffermir l'engagement de la population à aller à la paix.