Renforcer la cohésion sociale entre la communauté locale et les ex-combattants, tel est l'objectif du projet de réalisation d'un bâtiment de six classes et de production de 250 tables bancs à l'école primaire publique (EPP) de Peninfeguekaha, dans la sous-préfecture de Napié, à 570 km au nord d'Abidjan.



La cérémonie officielle de lancement de ce projet, initié par la Division Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en partenariat avec l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), a eu lieu le samedi 13 juin 2015, en présence des autorités locales administratives et politiques de Napié.



A cette occasion, le chef de la délégation de l'ONUCI, Abdulai Baako, a exhorté les ex-combattants à déposer les armes pour une paix durable dans leur communauté et en Côte d'Ivoire. « Vous avez l'occasion, à travers ce projet, d'apprendre un métier qui favorisera votre insertion sociale et économique et renforcera la cohésion communautaire », a-t-il souligné.

Présidant la cérémonie, le sous-préfet de Napié, Marie-Rose NKouao Sopie, a rappelé les efforts consentis par l'ONUCI pour préserver la cohésion sociale dans sa circonscription. « La cérémonie de pose de la première pierre de l'EPP de Peninfeguekaha est la bienvenue, car elle permettra, aux populations de la localité et des villages voisins bénéficiaires de ce projet, de renforcer leurs liens. »



Le Responsable du Bureau régional de l'ADDR à Korhogo, Ibrahima Doumbia, a, quant à lui, invité les cadres, la chefferie traditionnelle ainsi que les populations à contribuer au dépôt des armes pour bénéficier de la réhabilitation et de la construction d'infrastructures. « Chers démobilisés, vous devez être fiers, parce que dans ce village, grâce à vous, vos enfants, vos petits frères auront un établissement neuf », a-t-il ajouté.



Auparavant le Maire résident de la commune de Napié, Seydou Tuo, a indiqué que ce projet est un acte de développement qui donne la chance aux enfants de la communauté et des ex-combattants de travailler dans les meilleures conditions. Aussi, a-t-il encouragé les parents à inscrire leurs progénitures à l'école, surtout les jeunes filles.





D'un coût global de 41 445 500 FCFA, financés par l'ONUCI, ce projet permettra à 30 ex-combattants et jeunes à risques de suivre une formation qualifiante et de vivre en harmonie avec les membres de la communauté d'accueil.