« Ici, les rumeurs sont étouffées par le brassage humain et tenir un atelier à ce moment précis comporte à la fois des défis à relever et tout un engagement pour ceux qui ont la charge d'animer une radio ». Propos du Préfet de Tiassalé, Gouessé Jules qui a présidé la cérémonie d'ouverture de l'atelier destiné aux radios de proximité de la région de la Mé organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et qui se déroule dans sa localité du 19 au 21 février 2013. Le thème choisi « le rôle central des radios de proximité pour des élections locales réussies et une cohésion sociale renforcée dans un environnement apaisé» intervient à quelque semaines des élections locales prévues le 21 avril 2013 », pour lesquelles, cette cible-relais pourrait jouer un rôle clé adns la sensibilisation et l'information des populations.

Heureux de la tenue de cette activité pour la cohésion sociale et la réconciliation nationale, le Préfet de Tiassalé a souligné que «Tiassalé est une ville cosmopolite où toutes les communautés ethniques vivant en Cote d' Ivoire habitent harmonieusement ».

Le Maire Lambert Yapi qui a ouvert les travaux a souhaité la bienvenue aux séminaristes et indiqué que Tiassalé est la seule ville en Cote d'ivoire qui ne s'identifie à aucune communauté ethnique. « A Tiassalé, nous vivons en paix. Ici, tout le monde est ''métis '' . Avant de clore son propos, il a souhaité que Tiassalé soit couvert par ONUCI FM pour contribuer à gérer positivement les rumeurs de façon à ce que la vie dans la cité se poursuive harmonieusement.

De façon pratique, les responsables et animateurs de dix huit (18) radios de proximité du District autonome d'Abidjan, de la Région de l'Agneby-Tiassa, du Gontougo et du Sud Comoe ont été instruits par Traoré Daouda, Sous-directeur des programmes la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) sur l'importance du respect des dispositions contenues dans le cahier des charges des radios de proximité. Cela permettrait également que les élections locales 2013 se déroulent dans un environnement apaisé. Les raisons de ce rappel : « le rôle des radios de proximité est de promouvoir le développement local (..), de sensibiliser les populations locales et de contribuer au maintien de la paix ». Selon lui, cela justifie aussi la décision de l'organe d'auto régulation d'interdire aux radios de proximité, de s'impliquer dans la campagne électorale et d'ouvrir leurs micros aux potentiels candidats.

Le second paneliste, Karamoko Bamba le Président de l'Union des Radios de Proximité de Côte d'Ivoire (URPCI), a indiqué que dix huit (18) radios de proximité ont été détruites ou endommagées pendant la crise postélectorale. Occasion propice pour réitérer aux animateurs et aux responsables des radios privées non commerciales les nombreux défis qu'ils ont à relever, dont ceux du professionnalisme, de la qualité et de l'engagement pris par eux -mêmes, de contribuer à des élections locales apaisées. Comme doléance, M. Bamba a préconisé la formation des animateurs des radios de proximité et a plaidé pour l'équipement en matériels plus modernes par leurs promoteurs.

Autres points partagés cette fois-ci par l'ONUCI à travers l'Unité du Suivi et du Développement des Media, la gestion des rumeurs, la cohésion sociale, la réconciliation nationales et un sur les principes qui fondent le métier du journalisme. Des recommandations sont attendues ce jeudi après un partage d'expériences en matière de participation citoyenne et des travaux en atelier, au bénéfice des radios de proximité.