Dans le cadre de ses activités de sensibilisation de proximité, une délégation de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et des partenaires locaux, notamment la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme et les ONG Espoir et vie et ‘’Kouadi’’ ont eu une rencontre d’échanges, le mardi 8 mars 2016, avec les populations de Méantouo, localité située à une dizaine de kilomètres de Zouan Hounien, dans l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire.

Nous devons travailler en étroite collaboration avec nos femmes pour le développement de nos villages.

Le Chef de la délégation onusienne, Hélène Sylvie Zomahoun, a saisi l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Femme pour rappeler le rôle important de la femme dans la société et la place qui doit lui être accordée pour contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à la consolidation de la paix. « Que vos femmes participent activement aux prises de décisions pour l’instauration de la paix et le développement dans votre village », a-t-elle conseillé. Elle a ensuite invité les hommes à faire l’économie de la violence à l’encontre de leurs épouses et à leur donner l’opportunité de se faire valoir ; ce, pour une société plus juste et équilibrée.

La lutte contre les mutilations génitales féminines et les violences conjugales, le droit à la terre et à la succession des femmes, la participation des femmes dans la vie économique et sociale, l’implication des femmes dans le renforcement de la cohésion sociale, la déclaration des naissances à l’état civil ont été, entre autres, les sujets abordés par la délégation onusienne et ses partenaires, avec les populations.

La Présidente des femmes de Méantouo, Marie Gueu, a dit toute sa joie et celle de ses sœurs pour les messages reçus au cours de cette sensibilisation. « Nous remercions l’ONUCI car nous avons mieux compris aujourd’hui notre importance dans la société. Nous allons jouer pleinement notre rôle pour contribuer à une paix durable par la lutte contre les mutilations génitales féminines et toutes les autres formes de violences faites aux femmes », a-t-elle souligné.

Quant au Chef du canton de Koulinlé nord, Lambert Gonto, un canton qui regroupe trente-sept villages, il a, au nom des leaders traditionnels exprimé sa satisfaction pour cette rencontre enrichissante et instructive. « Grâce à vous, nous avons compris que nous devons travailler en étroite collaboration avec nos femmes pour le développement de nos villages. Nous ferons en sorte que leurs droits soient respectés et qu’elles s’impliquent davantage dans les prises de décisions pour un développement durable », a-t-il dit.