Une délégation de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a été reçue, le mercredi 1er juin 2016, par les populations de Gouopleu, localité de la sous-préfecture de Goulaleu, située à 22 kilomètres de Toulepleu, dans l’ouest ivoirien. Cette visite de travail s’inscrivait dans le cadre des activités de sensibilisation de proximité de la Mission onusienne pour la promotion de la réconciliation et la consolidation de la paix.

La délégation ayant à sa tête, la Coordinatrice du Système des Nations Unies à Toulepleu, Hélène Sylvie Zomahoun, a échangé avec les participants autour des questions liées au renforcement de la cohésion sociale à travers de la lutte contre les violences faites aux femmes, les mutilations génitales féminines, la protection des enfants mais également de la consolidation des acquis.

Mme Zomahoun a saisi l’occasion pour remercier les populations pour leur forte mobilisation et souligné la nécessité pour elles de poursuivre les efforts pour la normalisation totale de la situation en Côte d’Ivoire pour une paix durable. Elle a, par ailleurs, demandé aux populations d’œuvrer à la protection de leurs enfants en bannissant l’excision qui est un frein à leur épanouissement social, psychologique et moral. Mme Zomahoun a en outre sollicité la contribution des hommes dans la lutte contre ce phénomène et encouragé les populations au travail pour favoriser le développement de leur contrée.

Le Chef du village, Edmond Meatoua Kpamé, a traduit la gratitude de ses populations à l’ONUCI pour la tenue de cette activité, la première de la Mission onusienne dans son village, et qui constitue, selon lui, contribution estimable au retour de la paix en Côte d’Ivoire. Il a dit avoir pris bonne note des sujets développés au cours de cette rencontre d’échanges et fera l’effort, avec ses populations, de les traduire en actes pour une cohésion renforcée dans son village, gage d’un développement durable.

La Présidente des femmes, Colette Dah Blah, a saisi l’occasion pour souligner l’engagement de son groupe à lutter contre l’excision une pratique qui, estime-t-elle, ne les honore pas. « Votre message a été entendu et je puis vous dire que depuis quelques années, nous combattons ce phénomène. Vous pouvez compter sur nous pour poursuivre ce combat afin que cette pratique disparaisse totalement dans nos habitudes », a conclu Mme Blah.